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Afrique du Sud : un (sérieux) coup d'arrêt ?

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  • Afrique du Sud : un (sérieux) coup d'arrêt ?

    En récession, le pays est secoué par la dégradation de sa note souveraine qui touche toute l'économie. L'ANC pointe le problème crucial des réformes.

    L'Afrique du Sud n'en a pas fini avec les difficultés. Alors que la croissance de l'économie la plus industrialisée du continent plafonnera à 1,3 % en 2018, le produit intérieur brut (PIB) du pays s'est contracté de 0,7 % au premier trimestre de 2017. Une suite de la contraction de 0,3 % enregistrée au quatrième trimestre de 2016. « Cette tendance implique malheureusement que notre économie a connu une récession », regrette le ministre des Finances, Malusi Gigaba. Les agences de notation internationales viennent de sanctionner cette tendance négative pour un gouvernement coincé entre absence de réformes structurelles et corruption. L'agence de notation financière Moody's a ainsi annoncé à la mi-juin qu'elle avait dégradé la note de l'Afrique du Sud en raison de perspectives de croissance en recul et de l'instabilité politique suscitée par l'atmosphère de corruption autour du président Jacob Zuma.

    La baisse effective des perspectives de croissance

    Moody's a abaissé la note souveraine de la première économie du continent de Baa2 à Baa3, juste au-dessus de la catégorie spéculative, avec une perspective négative. Elle s'inscrit ainsi dans la logique des deux autres grandes agences de notation internationales, Fitch et Standard & Poor's, qui avaient déjà rétrogradé l'Afrique du Sud dans la catégorie spéculative. Une conséquence sûrement du remaniement ministériel controversé au cours duquel, fin mars, Jacob Zuma s'est séparé, au profit d'un proche, Malusi Gigaba, de Pravin Gordhan, jusque-là ministre des Finances et champion de la lutte anticorruption et pour la transparence dans la gestion des deniers publics.
    Cette décision avait outré l'opposition et une partie du Congrès national africain (ANC) au pouvoir et fait descendre des dizaines de milliers de personnes dans les rues pour exiger la démission de Jacob Zuma. Après avoir un temps suspendu sa décision, Moody's a, à son tour, dégradé vendredi l'Afrique du Sud en raison, selon les mots de l'un de ses vice-présidents, Zuzana Brixiova, de « l'affaiblissement de son cadre institutionnel, de la baisse de ses perspectives de croissance et de l'érosion continue de sa puissance fiscale ».

    Les grandes banques sud-africaines dans le viseur

    Autant que le pays, les banques sont dans le collimateur des agences de notation. Moody's Investors Service (Moody's) a ainsi rabaissé dans la même semaine la note de crédit des dépôts en devise locale ou étrangère à long terme des cinq plus grandes banques d'Afrique du Sud, de Baa2 à Baa3, avec une perspective négative. Concernées : la Standard Bank of South Africa Limited, la FirstRand Bank Limited, la Absa Bank Limited, la Nedbank Limited, et la Investec Bank Ltd.

    Moody's a également révisé à la baisse la note des émissions à long terme en devise locale ou étrangère de la Standard Bank Group Limited, de Ba1 à Baa3, et consolidé l'ensemble de la grille de notes des banques du pays. « La principale cause des baisses de notes d'aujourd'hui est l'environnement opérationnel difficile en Afrique du Sud, caractérisé par un ralentissement économique prononcé, et par l'affaiblissement de la solidité des institutions, qui a conduit Moody's à corriger son score de profil macroéconomique pour l'Afrique du Sud, indique l'agence. Elle anticipe ainsi une croissance du PIB en Afrique du Sud de seulement 0,8 % en 2017 et 1,5 % en 2018, après le niveau de 0,3 % en 2016. Autant de chiffres illustrant l'échec face aux objectifs de croissance annoncés par le gouvernement sud-africain. Ces notations concluent une séquence de révision initiée le 4 avril dernier et interviennent dans un contexte où Moody's est la seule agence de notation majeure à continuer de noter l'Afrique du Sud dans la catégorie des investissements de qualité (investment grade). En guise de rappel, en avril, les agences de notation Standard & Poor's et Fitch ont rabaissé la note de crédit de l'Afrique du Sud jusque dans la catégorie « junk ».

    L'ANC appelle des réformes majeures

    Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) a une nouvelle fois exprimé son inquiétude au sujet de cette décision de l'agence de notation internationale Moody's. L'ancien parti de Nelson Mandela en appelle au gouvernement, au secteur privé et aux syndicats pour faire de cette dégradation un catalyseur afin de lancer d'urgence la réforme économique dont le pays a besoin. En substance, à l'ANC, on pense que les problèmes peuvent être réglés par la conjonction des initiatives de tous les acteurs. De quoi améliorer le climat des investissements et aboutir à un bilan positif dans les prochains mois. En attendant, le ministère sud-africain des Finances a averti que la baisse de la note de Moody's avec une perspective négative « indique que le risque de nouvelles dégradations est toujours là”.

    le Point

  • #2
    Ils detruisent en quelques annees ce que les blancs ont construit en plusieurs siècles !

    Commentaire


    • #3
      ce n'est jamais bon quand le pouvoir est aux mains des pseudo révolutionnaire...on l'a vu au Mozambique, a Cuba , en Syrie et la on le vois en AS.

      Commentaire

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