Le Maroc parmi les pays africains qui reçoivent le plus d'argent de leurs ressortissants de l'étranger
ÉCONOMIE - À l'occasion de la journée internationale des transferts d'argent familiaux, célébrée le 16 juin, le Fonds international de développement agricole (FIDA) a réalisé une étude sur les fonds envoyés par les migrants dans le monde.
En Afrique, le Maroc est le troisième pays qui reçoit le plus d'argent de ses ressortissants qui vivent à l'étranger. Avec 7 milliards de dollars reçus en 2016, en hausse de 3,4% par rapport à 2015, le royaume arrive derrière l'Égypte (16,6 milliards de dollars) et le Nigeria (19 milliards de dollars). Il passe devant l'Algérie et le Ghana, qui ont reçu chacun 2 milliards de dollars en 2016.
Près de 7% du PIB marocain
"Les liens forts que gardent les émigrés marocains avec leur pays d'origine transparaissent dans les envois de fonds vers ce dernier", notait l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport publié en février intitulé "Talents à l’étranger: une revue des émigrés marocains".
"Auparavant considérés comme une perte pour le Maroc, ou au mieux comme une source de flux financiers, les migrants sont dorénavant considérés comme une ressource pour le pays", ajoute le rapport. Les transferts de fonds représentent près de 7% du PIB marocain.
Au cours de la dernière décennie, les envois de fonds vers et en Afrique ont augmenté de 36%, un taux proche de celui du rythme de croissance de la migration (29%), note le FIDA. Le Nigéria, l'Egypte, le Maroc, l'Algérie et le Ghana reçoivent 80% de ces fonds.
Au niveau global, selon le FIDA, les fonds envoyés par les 250 millions de migrants à travers le monde varient entre 200 et 300 dollars et viennent en aide à 750 millions de personnes, notamment pour l'amélioration des conditions de vie, l'accès aux soins de santé, à l'éducation et à la création d’entreprises.
L'envoi de fonds devrait repartir à la hausse en 2017
Néanmoins, selon la dernière édition de la note d'information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, les envois de fonds des travailleurs migrants vers les pays en développement ont reculé en 2016, pour la deuxième année consécutive.
Ainsi, la Banque mondiale estime à 429 milliards de dollars les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays en développement en 2016, soit un recul de 2,4% par rapport à 2015, où ils ressortaient à plus de 440 milliards de dollars.
"Le ralentissement économique dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a eu un impact négatif sur les envois de fonds vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord", explique la Banque mondiale.
Exprimé en dollars, ce repli des envois de fonds des migrants est encore plus prononcé, à cause de l’effritement de l’euro, de la livre sterling et du rouble russe vis-à-vis de la monnaie américaine, ajoute la Banque mondiale, notant que les transferts d'argent vers les pays en développement devraient repartir à la hausse en 2017, à 444 milliards de dollars.
huffpostmaghreb - MAP
ÉCONOMIE - À l'occasion de la journée internationale des transferts d'argent familiaux, célébrée le 16 juin, le Fonds international de développement agricole (FIDA) a réalisé une étude sur les fonds envoyés par les migrants dans le monde.
En Afrique, le Maroc est le troisième pays qui reçoit le plus d'argent de ses ressortissants qui vivent à l'étranger. Avec 7 milliards de dollars reçus en 2016, en hausse de 3,4% par rapport à 2015, le royaume arrive derrière l'Égypte (16,6 milliards de dollars) et le Nigeria (19 milliards de dollars). Il passe devant l'Algérie et le Ghana, qui ont reçu chacun 2 milliards de dollars en 2016.
Près de 7% du PIB marocain
"Les liens forts que gardent les émigrés marocains avec leur pays d'origine transparaissent dans les envois de fonds vers ce dernier", notait l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport publié en février intitulé "Talents à l’étranger: une revue des émigrés marocains".
"Auparavant considérés comme une perte pour le Maroc, ou au mieux comme une source de flux financiers, les migrants sont dorénavant considérés comme une ressource pour le pays", ajoute le rapport. Les transferts de fonds représentent près de 7% du PIB marocain.
Au cours de la dernière décennie, les envois de fonds vers et en Afrique ont augmenté de 36%, un taux proche de celui du rythme de croissance de la migration (29%), note le FIDA. Le Nigéria, l'Egypte, le Maroc, l'Algérie et le Ghana reçoivent 80% de ces fonds.
Au niveau global, selon le FIDA, les fonds envoyés par les 250 millions de migrants à travers le monde varient entre 200 et 300 dollars et viennent en aide à 750 millions de personnes, notamment pour l'amélioration des conditions de vie, l'accès aux soins de santé, à l'éducation et à la création d’entreprises.
L'envoi de fonds devrait repartir à la hausse en 2017
Néanmoins, selon la dernière édition de la note d'information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, les envois de fonds des travailleurs migrants vers les pays en développement ont reculé en 2016, pour la deuxième année consécutive.
Ainsi, la Banque mondiale estime à 429 milliards de dollars les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays en développement en 2016, soit un recul de 2,4% par rapport à 2015, où ils ressortaient à plus de 440 milliards de dollars.
"Le ralentissement économique dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a eu un impact négatif sur les envois de fonds vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord", explique la Banque mondiale.
Exprimé en dollars, ce repli des envois de fonds des migrants est encore plus prononcé, à cause de l’effritement de l’euro, de la livre sterling et du rouble russe vis-à-vis de la monnaie américaine, ajoute la Banque mondiale, notant que les transferts d'argent vers les pays en développement devraient repartir à la hausse en 2017, à 444 milliards de dollars.
huffpostmaghreb - MAP
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