Le concert du chanteur Sofiane Zermani, connu sous le nom de scène Fianso, qui a spontanément signé un partenariat avec le Croissant-Rouge algérien, pour faire des galas à travers le pays au profit des familles démunies, n’a duré qu’une demi-heure, suite à l’envahissement de la place réservée aux familles par les jeunes voulant se mettre devant la scène.
Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir)- Ce partenariat, sous le slogan de «La culture au service de l’humanitaire», a conduit le soir même à l’organisation d’un concert gratuit appelant tous les citoyens à y venir déposer les aides, sous forme de vêtements, de denrées alimentaires et de jouets. La mairie d’Alger-Centre qui, selon M. Mohamed Amine Zemmam, directeur général de l’Office de promotion culturelle et artistique de la commune d’Alger-Centre, a consacré l’esplanade de la Grande-Poste à l’évènement. «Cette manifestation a été organisée en partenariat avec le CRA, sous le patronage de M. Abdelhakim Bettache, maire d’Alger-Centre. Ce gala qui coïncide avec la fête de la musique entre également dans le cadre de la solidarité, à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, pour venir en aide aux familles nécessiteuses.». En effet, les enfants venus nombreux, certains avaient des peluches, des poupées, des voitures et autres jouets entre les bras, affichant un grand sourire où manquaient quelques dents, parfois. Quelques femmes avaient des couffins et certaines, venues le sac sur l’épaule, avaient préparé des enveloppes à remettre au CRA.
A 20h30, la foule était déjà là, selon les policiers. Venus de partout des environs d’Alger, on comptait le public par centaines, «dépassant le millier, voire deux à trois mille», selon un agent des services de sécurité.
La foule est excitée et le chanteur se faisant désirer ne monte sur scène que vers 23 heures. La barrière à gauche de la scène, derrière laquelle on pouvait compter des dizaines de jeunes qui se bousculaient, a fini par céder. La foule se déverse alors, sur l’espace réservé aux familles, dans la cour face à la scène. Les cris des femmes alertent les agents de la police qui envahissent la place, munis de matraques portant des coups sur toute personne traversant leur chemin. Les familles se dispersent dans la panique et la foule court dans tous les sens. Tout le monde cherchait à fuir, mais les jeunes gens se retrouvent entre la matraque et les barrières qui font mur. Le chanteur appelle au calme jusqu’à ce qu’il se mette à hurler le prénom d’une petite fille perdue dans la foule, mais aussitôt retrouvée. La police remet la barrière après avoir sorti les fauteurs de trouble, mais voilà qu’une autre vague de jeunes occupe l’espace à nouveau. C’est là que les choses se déchaînent. Voyant la police revenir avec les matraques, ils cassent les chaises, utilisant les pieds pour riposter aux policiers les matraquant. Le chanteur continue de chanter en appelant au calme, mais en vain. Au bout d’une quarantaine de minutes, des jeunes envahissent la scène, pendant que ceux d’en face leur jetaient des bouteilles et les pieds de chaises pour les faire descendre. Le chanteur pris de panique quitte la scène et se fait escorter par la police. Le spectacle est fini !
Les fans venus se délecter des chansons de Fianso quittent les lieux très déçus et remontent vers la place Maurice-Audin. Des enfants pleuraient en se cachant le visage dans les jupons de leurs mamans. «Est-ce qu’ils vont remettre nos jouets aux enfants ?», demandait une petite fille. «Et mes voitures, maman ? Tu crois qu’ils vont les faire parvenir à ces enfants ?», demandait un petit garçon. Si les fans ont été déçus de ne pas avoir entendu leur chanteur favori, les donateurs l’étaient encore plus. Que dire de ces familles qui avaient tant espéré de ce gala ?
Les policiers gèrent la foule qui quitte les lieux, le cœur lourd et l’opération de collecte est désespérément perdue. A qui la faute ? Au manque de civisme ? A l’égoïsme qui n’a de cesse à nourrir une société en perdition ? «Le manque d’organisation et l’absence de dialogue entre la police et les jeunes», lance une dame avec son enfant pleurant dans ses bras.
M. A.-S.
Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir)- Ce partenariat, sous le slogan de «La culture au service de l’humanitaire», a conduit le soir même à l’organisation d’un concert gratuit appelant tous les citoyens à y venir déposer les aides, sous forme de vêtements, de denrées alimentaires et de jouets. La mairie d’Alger-Centre qui, selon M. Mohamed Amine Zemmam, directeur général de l’Office de promotion culturelle et artistique de la commune d’Alger-Centre, a consacré l’esplanade de la Grande-Poste à l’évènement. «Cette manifestation a été organisée en partenariat avec le CRA, sous le patronage de M. Abdelhakim Bettache, maire d’Alger-Centre. Ce gala qui coïncide avec la fête de la musique entre également dans le cadre de la solidarité, à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, pour venir en aide aux familles nécessiteuses.». En effet, les enfants venus nombreux, certains avaient des peluches, des poupées, des voitures et autres jouets entre les bras, affichant un grand sourire où manquaient quelques dents, parfois. Quelques femmes avaient des couffins et certaines, venues le sac sur l’épaule, avaient préparé des enveloppes à remettre au CRA.
A 20h30, la foule était déjà là, selon les policiers. Venus de partout des environs d’Alger, on comptait le public par centaines, «dépassant le millier, voire deux à trois mille», selon un agent des services de sécurité.
La foule est excitée et le chanteur se faisant désirer ne monte sur scène que vers 23 heures. La barrière à gauche de la scène, derrière laquelle on pouvait compter des dizaines de jeunes qui se bousculaient, a fini par céder. La foule se déverse alors, sur l’espace réservé aux familles, dans la cour face à la scène. Les cris des femmes alertent les agents de la police qui envahissent la place, munis de matraques portant des coups sur toute personne traversant leur chemin. Les familles se dispersent dans la panique et la foule court dans tous les sens. Tout le monde cherchait à fuir, mais les jeunes gens se retrouvent entre la matraque et les barrières qui font mur. Le chanteur appelle au calme jusqu’à ce qu’il se mette à hurler le prénom d’une petite fille perdue dans la foule, mais aussitôt retrouvée. La police remet la barrière après avoir sorti les fauteurs de trouble, mais voilà qu’une autre vague de jeunes occupe l’espace à nouveau. C’est là que les choses se déchaînent. Voyant la police revenir avec les matraques, ils cassent les chaises, utilisant les pieds pour riposter aux policiers les matraquant. Le chanteur continue de chanter en appelant au calme, mais en vain. Au bout d’une quarantaine de minutes, des jeunes envahissent la scène, pendant que ceux d’en face leur jetaient des bouteilles et les pieds de chaises pour les faire descendre. Le chanteur pris de panique quitte la scène et se fait escorter par la police. Le spectacle est fini !
Les fans venus se délecter des chansons de Fianso quittent les lieux très déçus et remontent vers la place Maurice-Audin. Des enfants pleuraient en se cachant le visage dans les jupons de leurs mamans. «Est-ce qu’ils vont remettre nos jouets aux enfants ?», demandait une petite fille. «Et mes voitures, maman ? Tu crois qu’ils vont les faire parvenir à ces enfants ?», demandait un petit garçon. Si les fans ont été déçus de ne pas avoir entendu leur chanteur favori, les donateurs l’étaient encore plus. Que dire de ces familles qui avaient tant espéré de ce gala ?
Les policiers gèrent la foule qui quitte les lieux, le cœur lourd et l’opération de collecte est désespérément perdue. A qui la faute ? Au manque de civisme ? A l’égoïsme qui n’a de cesse à nourrir une société en perdition ? «Le manque d’organisation et l’absence de dialogue entre la police et les jeunes», lance une dame avec son enfant pleurant dans ses bras.
M. A.-S.
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