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Boeing gagne la bataille du Bourget sur les terres d'Airbus

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  • Boeing gagne la bataille du Bourget sur les terres d'Airbus

    Le groupe a enregistré 571 prises de commandes et d'engagements d'achats au cours du Paris Air Show, contre 361 pour Airbus.

    Boeing « a fait du Airbus ». Le groupe américain, qui a toujours eu comme stratégie d'annoncer les commandes au fil de l'eau en refusant de les concentrer à l'occasion des très médiatiques salons aéronautiques comme l'a souvent fait Airbus, a fait le show cette année au Salon du Bourget.

    Guerre des chiffres

    Le groupe américain a indiqué avoir enregistré cette semaine 571 commandes et intentions d'achat d'une valeur au prix catalogue de 74,8 milliards de dollars, contre 336 pour Airbus d'une valeur de 39 milliards de dollars au prix catalogue. John Leahy, le directeur commercial d'Airbus a cherché à minimiser les chiffres de son rival américain, en expliquant qu'en matière de commandes fermes, le résultat était en fait très serré : près de 150 pour Boeing contre plus de 130 pour Airbus.

    C'est certes vrai. Mais c'est également avoir un peu la mémoire courte. A l'occasion des deux précédentes éditions du Bourget, la victoire symbolique attribuée à Airbus se basait sur l'addition des commandes fermes et des intentions d'achat, car dans les deux cas, Boeing l'avait emporté en termes de prises de commandes fermes. Surtout l'expérience a montré que les protocoles d'accord étaient généralement signés dans les mois qui suivaient leur signature.

    Lancement du B737 MAX-10

    Le Salon du Bourget s'est déroulé sans trop de surprise. En raison de plusieurs facteurs comme les délais trop importants pour être livré, ou la faiblesse du prix du baril qui incite les compagnies aériennes à décaler le renouvellement de leur flotte ou à se servir sur le marché de l'occasion, le rythme des prises de commandes est moins dynamique cette année. globalement, il a été inférieur à celui observé lors des éditions précédentes, malgré le feu d'artifice de Boeing.

    Celui-ci était attendu. Il est lié en effet aux commandes de B737 MAX-10 qui ont accompagné l'annonce de son lancement, lundi. Boeing quitte le salon du Bourget avec 361 commandes au compteur pour cet appareil et 16 clients. Néanmoins, 214 appareils sont en fait des conversions de commandes déjà passées. Celles-ci s'expliquent notamment par la possibilité pour les compagnies aériennes de recevoir les avions plus tôt (dès 2020) que cela n'était le cas avec les autres types d'avions.

    Le blues du marché des gros-porteurs

    Enfin, le salon a illustré les difficultés du marché des gros-porteurs. Boeing a en enregistré 56 prises de commandes ou lettres d'intention contre 10 pour Airbus. Cette accalmie sur ce segment de marché pourrait durer encore quelques années. Boeing table sur un forte demande de renouvellement des flottes de gros-porteurs au cours de la prochaine décennie. Fabrice Brégier, le PDG d'Airbus Commercial Aircraft, partage le constat. Il a indiqué qu'il voyait le marché du remplacement du B777-300 ER commencer réellement à partir de 2022, dans la mesure où les flottes de ce gros biréacteur (365 sièges en configuration du base) sont encore jeunes. Pour ce marché, Airbus estime que l'A350-1000 est le mieux placé.

    Ces commandes sur le moyen-courrier ont rempli le carnet de CFM International, qui a enregistré pour près de 27 milliards de dollars de commandes pour son moteur LEAP.

    la Tribune
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