Les cours du pétrole enregistrent des cours bas face à une abondance de la production, renforçant ce sentiment de voir l’économie nationale plonger davantage dans la précarité face aux critiques exprimées quant au plan du gouvernement en cours de débat à l’Assemblée nationale.
Younès Djama - Alger (Le Soir) - Les cours ont enregistré, hier, une toute petite hausse de 13 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 45,35 dollars. Mais le rebond n'est que timide et manque de conviction, explique un analyste. Les cours avaient terminé mercredi à leur plus bas niveau en dix mois à New York, dernière étape en date d'une chute de 17% du baril depuis un sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) fin mai. Le prix du baril de brut a fondu de 16% en un mois, entraînant la chute des valeurs pétrolières. Le marché ne croit plus que l’Opep pourra faire remonter les cours à 60 dollars le baril de Brent, estiment des analystes.
C'est la plus forte baisse du prix du pétrole en un mois depuis juillet 2015 : -16,20% depuis le 23 mai. Sur les 30 derniers jours, le baril de Brent a perdu 9 dollars, retombant même cette semaine — pendant un temps — sous les 45 dollars, soit son plus bas niveau depuis novembre dernier. Si l'ampleur de la baisse n'atteint pas la purge de fin 2014 (-36% en deux mois), elle est toutefois suffisante pour replonger les marchés dans l'expectative.
La rechute s'explique par la hausse de la production de certains pays comme le Nigeria et la Libye, ce dernier extrayant notamment de l'or noir comme jamais depuis quatre ans. «L'Opep a dû se rendre à l'évidence qu'elle avait surestimé la demande mondiale, et, surtout, sous-estimé la capacité de réaction de la nouvelle frange compétitive que représentent les schistes américains par rapport au cartel. Si l'Opep peut jouer une stratégie de prix temporairement, au-delà de quelques trimestres, la pression financière sur les pays les plus fragiles aura bientôt raison de la discipline du cartel», poursuit le stratégiste.
L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé de poursuivre leur effort de limitation de leur production afin de soutenir les cours, mais la Libye et le Nigeria en sont exemptés du fait de leurs problèmes géopolitiques et leur production a augmenté ces derniers mois. Aux Etats-Unis en outre, les extractions ne montrent toujours aucun signe de faiblesse, même si le baril se rapproche du seuil de rentabilité pour produire du pétrole de schiste. «La réduction de production de l'Opep ne parvient pas à soutenir les cours, c'est même le contraire», a expliqué un analyste. «La capacité de l'Opep à influer sur les prix du pétrole pose question», a-t-il ajouté.
De nombreux analystes craignent de surcroît que sa cohésion ne s'effrite au moment où le Moyen-Orient est en proie aux tensions entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, les deux puissances régionales.
Y. D.
Younès Djama - Alger (Le Soir) - Les cours ont enregistré, hier, une toute petite hausse de 13 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 45,35 dollars. Mais le rebond n'est que timide et manque de conviction, explique un analyste. Les cours avaient terminé mercredi à leur plus bas niveau en dix mois à New York, dernière étape en date d'une chute de 17% du baril depuis un sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) fin mai. Le prix du baril de brut a fondu de 16% en un mois, entraînant la chute des valeurs pétrolières. Le marché ne croit plus que l’Opep pourra faire remonter les cours à 60 dollars le baril de Brent, estiment des analystes.
C'est la plus forte baisse du prix du pétrole en un mois depuis juillet 2015 : -16,20% depuis le 23 mai. Sur les 30 derniers jours, le baril de Brent a perdu 9 dollars, retombant même cette semaine — pendant un temps — sous les 45 dollars, soit son plus bas niveau depuis novembre dernier. Si l'ampleur de la baisse n'atteint pas la purge de fin 2014 (-36% en deux mois), elle est toutefois suffisante pour replonger les marchés dans l'expectative.
La rechute s'explique par la hausse de la production de certains pays comme le Nigeria et la Libye, ce dernier extrayant notamment de l'or noir comme jamais depuis quatre ans. «L'Opep a dû se rendre à l'évidence qu'elle avait surestimé la demande mondiale, et, surtout, sous-estimé la capacité de réaction de la nouvelle frange compétitive que représentent les schistes américains par rapport au cartel. Si l'Opep peut jouer une stratégie de prix temporairement, au-delà de quelques trimestres, la pression financière sur les pays les plus fragiles aura bientôt raison de la discipline du cartel», poursuit le stratégiste.
L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé de poursuivre leur effort de limitation de leur production afin de soutenir les cours, mais la Libye et le Nigeria en sont exemptés du fait de leurs problèmes géopolitiques et leur production a augmenté ces derniers mois. Aux Etats-Unis en outre, les extractions ne montrent toujours aucun signe de faiblesse, même si le baril se rapproche du seuil de rentabilité pour produire du pétrole de schiste. «La réduction de production de l'Opep ne parvient pas à soutenir les cours, c'est même le contraire», a expliqué un analyste. «La capacité de l'Opep à influer sur les prix du pétrole pose question», a-t-il ajouté.
De nombreux analystes craignent de surcroît que sa cohésion ne s'effrite au moment où le Moyen-Orient est en proie aux tensions entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, les deux puissances régionales.
Y. D.
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