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Transition économique en Algérie : mythe ou réalité ?

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  • Transition économique en Algérie : mythe ou réalité ?

    Comment l’Algérie compte-elle gérer sa transition économique ? Quelles seront les politiques mises en œuvre ? Dans un contexte d’épuisement des réserves monétaires algériennes, comment le gouvernement compte-t-il financer ce programme ?

    A l’occasion de la publication mercredi 14 juin du « plan d’action du gouvernement pour la mise ne œuvre du programme du président de la République », EcomnewsMed s’est penché sur les grandes lignes et les enjeux économiques que soulèvent les politiques mentionnées dans le document que nous nous sommes procurés.

    Nous vous dévoilons en exclusivité la première (des trois parties) consacrée à une analyse du secteur privé.

    Partie 1 : Vers une croissance économique tirée davantage par le privé.



    Budget : priorité donnée à l’équilibre budgétaire et à la rationalisation des dépenses…
    « Le gouvernement […] marque sa détermination à transformer le régime de croissance en l’orientant vers le développement des secteurs productifs de richesse et de valeurs ajoutée et d’emploi »

    En parallèle, les pouvoirs publics s’engagent à générer davantage de recettes fiscales tout en « rationalisant les dépenses » (sauf les dépenses incompressibles, c’est-à-dire obligatoires et vitales) pour atteindre l’équilibre budgétaire.

    Par rationaliser les dépenses, le gouvernement entend les optimiser en ne gardant que celles qui ont des effets positifs et de long terme sur l’économie. La « transition économique » engagée par l’Etat pour faire face à l’épuisement des réserves financières se soldera donc par une politique restrictive et de la vigilance budgétaire.

    … Compensée par l’amélioration de l’investissement privé…
    La réduction des dépenses publiques serait compensée par la mise en place d’un cadre favorable à l’investissement privé. La politique industrielle sera orientée vers la favorisation de l’offre visant à une diversification des exportations.

    Pour encourager l’investissement, le gouvernement visera à alléger les procédures et assurera le renforcement des capacités de gestion et de suivi des investissements de l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement. L’amélioration du climat des affaires figure donc dans le plan d’action et passera notamment par la promotion des micro-entreprises et des PME.

    L’élargissement des missions du Fonds National d’Investissement figure également dans l’agenda. L’objectif est de renforcer les investissements en termes de partenariat public-privé, mais aussi les fonds propres des entreprises.

    Enfin, l’aménagement de micro zones et zones d’activités sera mis en œuvre pour favoriser la création d’entreprises.

    L’attractivité du pays en termes d’investissements Directs Etrangers (IDE) sera également étudié pour bénéficier du transfert technologique.

    … et la promotion de l’innovation
    Fidèle à la mise en place d’une croissance endogène basée sur la croissance à long terme, le gouvernement favorisera la recherche et le développement. Au programme, la mise en place de laboratoire de recherche et développement dans les entreprises, et le développement des partenariat de recherche entre les universités et les entreprises.

    L’Etat s’est fixé pour objectif 750 projets de recherches entre 2017 et 2022. Trois secteurs seront prioritaires : la sécurité alimentaire, la santé et la sécurité énergétique.
    (A suivre)

  • #2
    Partie II : L’Etat se désengage-t-il pour autant ?

    Deuxième partie de notre reportage sur les mesures du plan d'action du gouvernement Algérien que la rédaction d'Ecomnews Med s'est procuré. Comment l’Algérie compte-elle gérer sa transition économique ? Quelles seront les politiques mises en œuvre ? Dans un contexte d’épuisement des réserves monétaires algériennes, comment le gouvernement compte-t-il financer ce programme ?

    A l’occasion de la publication mercredi 14 juin du « plan d’action du gouvernement pour la mise ne œuvre du programme du président de la République », EcomnewsMed s’est penché sur les grandes lignes et les enjeux économiques que soulèvent les politiques mentionnées dans le document que nous nous sommes procurés.

    Nous vous dévoilons en exclusivité la deuxième (des trois parties) consacrée à une analyse du rôle de l'Etat dans cette transformation économique majeure.

    Partie II : L’Etat se désengage-t-il pour autant ?


    La question de la décentralisation
    Le gouvernement s’engage à déléguer davantage de responsabilité au collectivités locales afin de leur «permettre de participer activement à l’effort de transition vers une économie diversifiée».

    Il s’agit ici de développer entre autre la fiscalité locale, les système de solidarité inter-collectivités, et le pouvoir d’investissement des collectivités dans les secteurs à forte valeur ajouté.

    Une modernisation du système bancaire et des marchés financiers
    L’accès au financement des petites et moyennes entreprises sera facilité. Pour cela le gouvernement met l’accent sur une diversification de l’offre de financement à travers la mise en place de produits financiers alternatifs, le développement de la finance participative, la modernisation des banques publiques et de leurs systèmes d’informations.

    Enfin, l’Etat souhaite encourager les émissions des titres souverains de financement participatif. Les banques publiques feront donc l’objet d’un remaniement mais ne seront pas privatisées.

    Les marchés financiers sont également prioritaires dans le pays le moins financiarisé d’Afrique du Nord. Leur développement passerait par une modernisation des systèmes d’informations, l’amélioration de l’offre de titres et l’accélération des introductions en bourse.

    La rente pétrolière laisserait progressivement sa place à l’impôt
    La protection sociale, majoritairement financée par les revenus pétroliers, est aujourd’hui menacée. L’idée d’un système de redistribution financé par le contribuable à l’instar de pays de l’OCDE séduit de plus en plus les pouvoirs publics.

    La modernisation des administrations fiscales, la fiscalisation du e-commerce, le renforcement des règles sur l’imposition et la révision de l’impôt sur le patrimoine devraient permettre une augmentation de 11% des revenus fiscaux. La question est de savoir si cette augmentation sera suffisante pour remplacer les revenus pétroliers relatifs au financement de la sécurité sociale et autres secteurs publics.

    En effet, l’Etat prévoit d’élargir le cercle des prestataires et des cotisants de la sécurité sociale pouvant atteindre 3 000 000 nouvelles affiliations, de créer une branche complémentaire retraite au sein de la CNR (Caisse Nationale des Retraites) et de la CASNOS (Caisse nationale de la sécurité sociale).

    Ceci en vue d’améliorer la couverture santé et le fonctionnement de la sécurité sociale à travers notamment la numérisation des démarches pour les prestataires (télé-déclaration, e-paiements…).

    L’Etat s’engage également à poursuivre "l’adaptation du système national de retraite" avec un "élargissement de la base cotisante, révision des taux de cotisation des catégories particulières d’assurés sociaux à la charge du budget de l’Etat, de nouvelles sources de financements autres que les cotisations des travailleurs".
    (A suivre)
    Dernière modification par Slimane53, 25 juin 2017, 23h33.

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    • #3
      Partie III : La question du financement

      Troisième et dernière partie de notre reportage sur les mesures du plan d'action du gouvernement Algérien que la rédaction d'Ecomnews Med s'est procuré. Comment l’Algérie compte-elle gérer sa transition économique ? Quelles seront les politiques mises en œuvre ? Dans un contexte d’épuisement des réserves monétaires algériennes, comment le gouvernement compte-t-il financer ce programme ?

      A l’occasion de la publication mercredi 14 juin du « plan d’action du gouvernement pour la mise ne œuvre du programme du président de la République », EcomnewsMed s’est penché sur les grandes lignes et les enjeux économiques que soulèvent les politiques mentionnées dans le document que nous nous sommes procurés.

      Nous vous dévoilons en exclusivité la troisième et dernière partie consacrée à une analyse du financement dans cette transformation économique majeure.

      Partie III : La question du financement

      Une chose est sûre : l’Algérie n’a pas le choix. Et pour cause, même si le prix des hydrocarbures augmente, il y a de grandes chances pour que la Sonatrach, responsable de 60% des recettes de l’Etat, n’ait plus rien à exporter d’ici 2025. Dans ce contexte, le gouvernement sera-t-il en mesure de financer ce remaniement ?

      Le FFR en voie de disparition
      Le Fonds de Régulation des Recettes (FRR) s’émiette. Créé en 1999 pour constituer, grâce à la rente pétrolière, une épargne nécessaire à la réduction de la dette publique et du déficit, le FRR montre aujourd’hui ses limites : fin 2016, l’épargne s’élevait à 1797 milliards USD, alors que le déficit public s’élevait à 2452 milliards USD.

      Vers quelle source de financement se tourner ? La question du prélèvement des impôts sur les particuliers ou les entreprises (developpé dans la deuxième partie de notre analyse) semble au coeur du débat pour équilibrer le budget.

      L’endettement intérieur : seule issue ?
      Dans un rapport du FMI datant de mai 2016 sur l’état de l’économie algérienne, l’institution s’alarmait de l’épuisement de l’épargne budgétaire du FRR et préconisait l’augmentation de l’endettement intérieur à travers l’émission obligataire. Une telle politique avait été mise en œuvre en 2016 où l’émission d’obligation avait permis à l’Etat de mobiliser 5 milliards USD.

      Mais le FMI recommande également le recours à l’endettement extérieur pour « atténuer les effets d’éviction des emprunts intérieurs et réduire les tensions sur les réserves internationales ». En effet, de telles réformes peuvent s’avérer beaucoup trop onéreuse pour être financée par la seule épargne nationale, notamment dans un contexte de crise. Problème : le pays privilégie la souveraineté économique au financement extérieur.

      Pour A. Bouteflika, pas question de recourir à l’endettement extérieur qui pourrait entrainer des sorties de devises préjudiciables aux réserves du pays. Pour le gouvernement algérien l’heure est à la protection des devises nationales et à la réduction des importations.

      L'Algérie: des défis immenses
      Les défis qui s’imposent à l’économie algérienne ne sont pas des moindres. La transition économique est impérative pour le pays mais ne se fera pas aisément. Beaucoup de variables sont à prendre en compte pour la mener à bien : le rôle de l'Etat et des décideurs politiques de demain, la marge de progression des entreprises du pays dans l'import export ou encore la question du calcul et de la collecte de l'impôts dans l'équilibrage budgétaire du pays.

      Quoique le pays placera sur l'avenir, le gradiant des politique se fera au prix de sacrifices autant pour les pouvoirs publics que pour la population algérienne dans cette transformation économique majeure.


      Bastien Mekhazni - Ecomnewsmed
      Dernière modification par Slimane53, 25 juin 2017, 23h34.

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      • #4
        Bastien Mekhazni - Ecomnewsmed
        A votre avis, c'est une coincidence ?

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        • #5
          A votre avis, c'est une coincidence ?
          Oui, une coïncidence. Ou plutôt une vraie fausse coïncidence.
          Ne pas oublier et que le mot "makhzen" et ses dérivés existent partout en Afrique du nord avec, cependant, des sens différents selon les régions et les pays. Par exemple, en Algérie le mot "makhzen" prend souvent le sens de dépôt pour produits agricoles, notamment les céréales.

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          • #6
            Je le sais parce que ce même mot a donné almacen (magasin/entrepôt) en espagnol. Almacenar veut dire entreposer. Ca a donné aussi magasin en Français (emmagasiner aussi).

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            • #7
              Ce mot n'a pas donné seulement almacen, il a donné aussi Magasin et magasinier (mkhazni) en Français

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              • #8
                Ce mot n'a pas donné seulement almacen, il a donné aussi Magasin et magasinier (mkhazni) en Français
                Je serai curieux de connaitre la raison qui vous permet d'affirmer que c'est Al makhzen qui a donné Al macen et/ou Magasin et non le contraire!...
                "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

                Commentaire


                • #9
                  Le nom c'est mekhazni, rien à voir avec le mot arabe qui a bien donné magasin.
                  Ce nom est plus usité en Algérie qu'au Maroc . C'est d'origine turque et kazzar

                  Commentaire


                  • #10
                    Envoyé par hben
                    Je serai curieux de connaitre la raison qui vous permet d'affirmer que c'est Al makhzen qui a donné Al macen et/ou Magasin et non le contraire!...
                    ÉTYMOLOGIE
                    Esp. magacen, almagacen, almacen ; port, armacen ; ital. magazzino ; de l'arabe, makhzen, au plur. makhâzin, dépôt de marchandises, du verbe khazan, rassembler, amasser.
                    Source: Littré

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                    • #11
                      Mythe

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                      • #12
                        Le nom c'est mekhazni, rien à voir avec le mot arabe qui a bien donné magasin.
                        Ce nom est plus usité en Algérie qu'au Maroc . C'est d'origine turque et kazzar
                        Les turcs du moyen âge étaient de vraies éponges, ils ont absorbé une quantité importante d'éléments culturels des contrées qu'ils ont traversé/ côtoyé/ envahi, c'est selon. Contrairement aux contrevérités qui sont régulièrement colportées ci et là, leur apport à la langue est infime. Alors je ne sais pas ce que signifie kazzar, mais le mot turc pour dire stocker/ emmagasiner est makhaza et il est emprunté à l'arabe.

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                        • #13
                          Pas de coincidences

                          Bonjour à tous,

                          Je suis le fameux bastien mekhazni qui fait l'objet de vos débats.

                          Désolé de vous décevoir mais Mekhazni n'est pas marocain et n'a rien à voir avec le makhzen (tel qu'il est conçu au Maroc).

                          Le nom "Mekhazni" est algérien (d'ailleurs il y en a beaucoup en Algérie apparemment) et certaines personnes (dont un marocain ahah) m'ont dit qu'il fait référence soit au mot ministre soit au mot police donc je pense que le mot "mekhazni" renvoie au "polis", à la "cité" donc doit tout simplement faire référence à tout ce qui tourne autour de la société civile, du contrat social, du corps social. Il est aussi d'origine turque/ottomane (d'ailleurs bien vu à celui qui l'a remarqué) donc je pense qu'il faut chercher l'étymologie dans la langue turque... je ne peux pas plus vous aider !

                          Donc ce n'est qu'une simple coincidence. D'ailleurs le journal à travers lequel j'ai écrit l'article se cantonne à une description objective de l'actualité. Aucune prise de décision n'est autorisée lorsque l'on écrit un article dans ce journal.

                          Bref, pas de panique, aucune référence au Maroc, aucun complot et objectivité garantie. En espérant que vos réactions soient désormais en lien avec l'article lui-même.

                          Et merci d'avoir prêté attention à l'article ça fait toujours plaisir de voir des gens qui s'y intéresse. D'ailleurs un autre article sur le protectionnisme algérien, dans le même thème, va bientôt être publié sur EcomnewsMed. En espérant vous avoir éclairci.

                          Alors, la transition économique, mythe ou réalité ???

                          Bonne journée à tous !

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                          • #14
                            Alors, la transition économique, mythe ou réalité ???
                            effectivement BabaM

                            "tu lui montre la lune , ils regardent le doigt"

                            .
                            .
                            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                            Napoléon III

                            Commentaire


                            • #15
                              le topic est parti en cacahuète à cause de Lixus

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