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Orangina a été créée en Algérie en 1936 !

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  • Orangina a été créée en Algérie en 1936 !

    Orangina, une pulpeuse saga née en Algérie

    Le "génie marketing" de Jean-Claude Beton, décédé lundi 2 décembre 2013, a fait d’Orangina une boisson gazeuse à la renommée internationale. Mais la marque qui est née et a grandi dans une Algérie à l'époque française a connu des fortunes diverses.



    On connaît la forme de ses bouteilles, la saveur de sa pulpe et les slogans de ses publicités ("Secouez-moi, secouez-moi !"), mais moins ses origines algériennes. C’est pourtant à Boufarik, à une trentaine de kilomètres au sud d’Alger, qu’Orangina a vu le jour, avant de devenir une boisson gazeuse mondialement connue grâce au "génie marketing" de Jean-Claude Beton, un pied-noir décédé lundi 2 décembre 2013 à l'âge de 88 ans.
    L’aventure commence en 1936 dans la plaine de la Mitidja, alors située dans l'un des départements français d'Algérie. Léon Beton, son père, propriétaire d’une orangeraie et commerçant prospère d’huiles essentielles, sort la première bouteille d'"Orangina, soda de naranjina", à partir d'une formule élaborée par le docteur Agustin Trigo Mirallès, un pharmacien de Valence, en Espagne. Les ingrédients : concentré d'orange, eau sucrée gazeuse et un soupçon d'huile essentielle. Mais le projet est stoppé par la guerre civile espagnole, puis la Seconde Guerre mondiale.

    Fraîchement diplômé en agronomie, Jean-Claude Beton ressort l'idée des cartons en 1951. Après avoir créé la société Naranjina Nord-Maghreb, par laquelle il produit et commercialise son soda en Algérie, le jeune entrepreneur offre une identité visuelle à la marque. Désormais, la bouteille arbore les formes d’une orange et la boisson fait l’objet d’une ingénieuse campagne publicitaire conçue par l'affichiste Bernard Villemot.

    "Gênés par cette bouteille ronde"

    Si, comme le rappelait l’hebdomadaire "Jeune Afrique" en août 2013, "les cafetiers sont d’abord gênés par cette bouteille ronde qui prend de la place dans les réfrigérateurs", elle finit par conquérir les tables des bistrots d’Algérie… puis de la métropole.

    Après avoir séduit le Maghreb, Orangina prend en effet ses quartiers en 1961 à Marseille, à l'approche de l'indépendance de l'Algérie. L'ascension est fulgurante et la structure familiale, de plus en plus convoitée, finira par être avalée en 1984 par le groupe Pernod-Ricard. Orangina change de mains à plusieurs reprises à partir de 2001, passant notamment sous la coupe de Cadbury Schweppes, et traverse une période difficile jusqu'à son rachat par le japonais Suntory fin 2009.

    Le groupe Orangina Schweppes, qui emploie 2 500 salariés, dont 600 en France, répartis dans quatre sites de production et deux administratifs, a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros. Concernant la seule marque Orangina, les ventes sont principalement partagées entre la zone France-Benelux et le Japon, où elle a été lancée en 2012.

    Un retour au pays d'origine, l'Algérie, en 2003

    Sur ses terres natales, la boisson a connu en revanche des fortunes diverses. Après le transfert du groupe à Marseille, plusieurs entrepreneurs locaux ont continué à exploiter le label sans agrément de la maison mère. Il aura fallu attendre 2003 pour qu’une usine de production sous licence Orangina soit de nouveau active en Algérie.

    Le site fut inauguré en grande pompe en présence du ministre algérien de l’Industrie, de l’ambassadeur de France et du fondateur du groupe. "C'était la première fois que Jean-Claude Beton remettait les pieds en Algérie depuis 1967, rapporte un témoin, cité par "L’Expansion". Lorsqu'il a visité son ancienne usine et vu ses anciens ouvriers, il en a eu les larmes aux yeux."
    Dernière modification par Pomaria, 26 juin 2017, 14h00.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    L'interminable feuilleton algérien d'«Orangina»

    L'exploitation exclusive en Algérie de la marque «Orangina» est revendiquée par Djgaguen Maâmar, directeur des établissements BGAO, par l'embouteilleur «Frères Zaâf» et la Compagnie Française des Produits Orangina (CFPO). L'affaire est devant les tribunaux algériens depuis des années. De procédure en procédure, pour le moment, elle a débouché sur une solution de compromis, à savoir l'exploitation commune de la marque par les deux parties en conflit.

    Les frères Zaâf, embouteilleurs exploitants autorisés par «Orangina Schweppes» sont partie prenante dans les procédures judiciaires relatives à l'exploitation de cette marque de limonade «héritée de la colonisation», face à Maâmar Djguaguen des établissements BGAO. On ne compte plus les procès dans cette affaire. Le dernier date de la fin mai. La chambre commerciale de la Cour de Blida a autorisé l'exploitation de la marque «Orangina» par les deux producteurs, en Algérie. Les magistrats de Blida ont repris le dossier après que la Cour suprême eut annulé, le 6 mai 2009, deux décisions contradictoires et renvoyé l'affaire à cette Cour constituée par d'autres magistrats. Celle-ci devait trancher par rapport à deux décisions contradictoires rendues, en mars 2004, par les Cours d'Alger et de Blida.

    La décision de la Cour d'Alger annulait tous les dépôts de marque de la CFPO au niveau de l'Institut national de la propriété industrielle en Algérie, tandis que la Cour de Blida prononçait l'exploitation commune de la marque en Algérie. La CFPO a interjeté appel au niveau de la Chambre commerciale près la Cour suprême qui a renvoyé, le 6 mai 2009, l'affaire à la Cour de Blida. Presque une année plus tard, la décision de cette Cour est tombée, il y a quelques jours. En attendant la publication du jugement, on sait qu'elle a coupé la poire en deux, puisqu'elle s'est prononcée, encore une fois, pour l'exploitation commune de la marque en Algérie par les deux producteurs, à savoir: Maâmar Djgaguen et CFPO.

    D'après des avocats, les magistrats n'auraient pas fait grief à CFPO pour le non renouvellement de l'inscription de la marque à l'INAPI, en retenant à décharge le «caractère exceptionnel du défaut de renouvellement», tous les vingt ans. A présent, on s'attend à ce que l'un des deux parties saisisse la Cour suprême, à nouveau, prolongeant ainsi ce feuilleton «Orangina».

    Une limonade «bien vacant»

    Historiquement, cette marque a 74 ans d'existence. C'est Léon Beton, natif de Boufarik, qui, en 1936, s'inspira de l'invention d'un pharmacien espagnol, le docteur Trigo pour créer cette boisson. Il lui racheta la formule et la marque. Il a baptisé ce breuvage «Naranjina» (naranja signifie «orange» en espagnol), puis «Orangina». En 1951, Jean-Claude Beton, qui avait repris le flambeau à la suite de son père en 1946, crée la Compagnie Française des Produits Orangina (CFPO) à Boufarik. Les premiers concentrés pour la fabrication d'Orangina sortent de l'usine de Boufarik, le 23 janvier 1951. La mise en bouteilles du produit est confiée aux Établissements Marin à Blida, et Montserrat à Alger. Après la commercialisation en Algérie, celle-ci s'étend en France, sur l'île de la Réunion pour atteindre, alors, cinquante millions de bouteilles.

    Le siège social de la société quitte Boufarik pour Marseille, en février 1961, un an avant l'indépendance de l'Algérie, et naturellement avec la marque, indique une version qui ne correspond pas à celle de Maâmar Djguaguen. Le directeur général des établissements BGAO, lui, estime être le propriétaire exclusif d'»Orangina» depuis 1963. A l'appui de son propos, il souligne qu'il est le premier à l'avoir inscrit à l'INAPI (Institut national de la propriété industrielle). Ses défenseurs soutiennent que la marque «Orangina» faisait partie d'un fonds industriel commercial qui a été nationalisé au titre de biens vacants, «comme tous les biens qui appartenaient à la France avant l'indépendance».

    Plus précisément, les Français de la CFPO l'auraient cédé aux établissements Marin qui l'auraient abandonné à l'indépendance, en 1962. C'est à ce moment là que Maâmar Djgaguen en serait devenu attributaire par un arrêté du wali (préfet), au titre des biens vacants. Maître Farouk Ksentini, un des avocats de BGAO, avait estimé, lors d'un point de presse à ce propos, que «Orangina est un bien relevant du patrimoine national, il s'agit d'un produit algérien créé en Algérie avec les oranges de la Mitidja.».

    Une saga internationale

    Dans la version de M. Djguaguen, il n'est pas fait mention de la poursuite par Léon Beto(u)n de la commercialisation de cette limonade à l'étranger. Pourtant, son affaire prend de l'envergure et devient un groupe. En 1984, le Français le cède à Pernod-Ricard, pour une somme estimée entre 500 et 800 millions de francs. Depuis, «Orangina» a failli être vendue à «Coca Cola». Mais elle l'a été, avec cinq autres marques de boissons, en 2001, à «Cadbury-Schweppes» pour 700 millions d'euros. La limonade à l'orange en bouteille ventrue est connue à travers tous les continents. Les campagnes de publicité se succèdent pour la vanter.

    Son succès est indéniable. En 2003, la société «Orangina Schweppes», vient au jour après la fusion entre «Orangina Pampryl» et «Schweppes France». Puis lors d'une dernière transaction, en septembre 2005, la société passe aux mains d'un consortium composé des fonds d'investissements Blackstone Group International et Lion Capital qui brassent beaucoup d'argent. C'est avec l'autorisation d'Orangina Schweppes que les frères Zaaf, à Blida, produisent, notamment «Orangina Light». Derrière eux, les propriétaires «historiques» n'ont visiblement pas l'intention de lâcher prise en Algérie.

    par Ali Bouazid, Le Quotidien d'Oran, 15 juin 2010
    Dernière modification par zek, 26 juin 2017, 15h47.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      oui je pense elle a été créée à blida exactement, il est vrai qu'orangina de cette époque avait plus de gout et plus naturelle que celle vendue aujourd'hui
      Dernière modification par ACAPULCO, 26 juin 2017, 17h28.
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

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