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Les 7 péchés de Riyad vis-à-vis d’Alger...

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  • Les 7 péchés de Riyad vis-à-vis d’Alger...

    Bien qu’Alger se soit conformée à sa ligne de conduite en matière de politique extérieure, à savoir la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, le respect du Droit international et la médiation diplomatique pour régler les différends politiques, il y a bien lieu de se faire du souci au sujet de la «tête» que fait Riyad depuis quelques jours. D’autant plus que Doha vient d’opposer une fin de non-recevoir à Riyad concernant les onze conditions de reprise normale des relations.
    Si Alger n’approuve pas la rupture de relation entre l’Arabie saoudite et ses alliés, l’Égypte, Bahreïn et les Émirats arabes unis, et le Qatar, c’est parce que cette rupture est préjudiciable sur plusieurs plans, dont le principal est celui de la désintégration du cartel de l’Opep, et de la chute des prix du baril sur les marchés pétroliers, préjudice déjà perceptible aujourd’hui. Mais pour l’Arabie saoudite, «qui n’est pas avec moi est contre moi», reprenant à son propre compte la célèbre formule de Bush fils après les attaques du 11/9. Mais avant cette date, Riyad avait «fait des misères» à Alger, parfois de manière directe et claire, d’autres fois, de manière moins visible. Reprenons les 7 péchés capitaux de Riyad vis-à-vis d’Alger.
    L’Algérie dans la «black list» du financement du terrorisme
    L’Arabie saoudite avait mis l’Algérie, en mai 2015, sur la liste noire des 11 pays qui ne luttent pas contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent. L’Algérie côtoie dans cette «black list» des pays comme la Somalie, la Turquie et la Syrie. Bien sûr, cette mise à l’index avait fait grincer Alger des dents, à un moment où l’Algérie avait mis toute une batterie de lois de son côté pour détecter le moindre soupçon de dinar versé illégalement ou mis à profit du terrorisme. L’Algérie qui avait introduit au niveau de l’ONU, la première, la criminalisation des versements de rançons au profit des terroristes, se voyait clouée au pilori. C’était vraiment avoir du toupet de la part d’un pays producteur du wahhabisme, producteur d’Al-Qaïda et géniteur d’Oussama Ben Laden et de l’international djihadiste. Cette mise à l’index était d’autant plus inquiétante qu’elle était assortie d’une note adressée par le ministère saoudien des Affaires étrangères au ministère de l’Industrie et du Commerce et au Conseil de la monnaie saoudienne pour les mettre en garde contre ces onze pays. Alger, pour des raisons diplomatiques autant que politiques, ravala sa salive et prit le temps d’évaluer les effets d’une réaction intempestive. Mais Riyad, de son côté, n’a jamais révisé son indexation et l’Algérie y figure toujours.
    Fetwas wahhabites anti-Algérie : un passé très présent
    Il est loin et proche à la fois, le temps où les cheikhs saoudiens déployaient une grosse débauche d’énergie pour enfoncer le dernier clou dans le cercueil Algérie qui se dessinait alors. Nous étions au début des années 1990, et le parti islamiste FIS, ainsi que ses bras armés, GIA, MIA et AIS, menaçait d’avaler le pays dans un ultime bâillement. Il est toujours intéressant de rappeler que durant ce début des années 1990, les référents doctrinaux officiels de l’establishment religieux en Arabie saoudite soutenaient le «djihad en Algérie» et des milliers de jeunes algériens se sont retrouvés dans les maquis sur la base des fetwas des cheikhs wahhabites. C’est un chapitre sur lequel on devrait s’attarder plus souvent, car les conséquences sont, à ce jour, néfastes pour l’Algérie.
    Le pétrole pour «démonter» les économies émergentes
    Depuis 2014, l’Algérie essaya de provoquer des réunions pour pousser les pays producteurs à agir en groupe compact et peser sur la décision de réduire la production pétrolière, afin de stabiliser les prix du baril, en chute mortelle sur les marchés. À chaque fois que le ministre algérien de l’Énergie tentait une initiative, Riyad réagissait pour repousser la date des réunions ou pour réaménager l’ordre du jour, obéissant à un sournois jeu de cartels. Tant et si bien que Salah Khebri, ministre algérien entre le 14 mai 2015 et le 11 juin 2016, peut, aujourd’hui, mettre son échec à la tête du secteur énergétique qu’il gérait, sur le compte du jeu de lobbying pernicieux de l’Arabie saoudite. Pour Riyad, le jeu de coulisses (en tirant les prix vers le bas), était destiné à «casser» l’économie de l’Iran, jugée très expansive et dangereuse pour les équilibres de la région ; mais, l’Algérie, en allié politique et pétrolier de l’Iran, en subissait les «dégâts collatéraux de plein fouet».
    Une coalition antiterroriste et anti-Algérie
    Lorsque l’Arabie saoudite voulait monter une coalition d’une armée arabe pour punir le Yémen, jugé «rafidite», «anti-sunnite et pro-Iran», elle fit appel à huit autres pays, dont le Maroc, l’Égypte et le Tchad. L’Algérie est curieusement-exclue de la coalition militaire appelée «Opération Tempête décisive». De toute évidence, elle n’y aurait pas participé, mais le fait de ne pas faire appel à elle a été un autre acte d’animosité affiché par Riyad. Le comportement a été d’autant plus durement ressenti par Alger, qu’il s’agissait de punir, pour ses positions de politiques extérieures, un pays majeur dans la lutte contre le terrorisme et locomotive des «pays du champ» dans la triple région maghrébo-saharo-sahélienne.
    L’Iran, pays terroriste ?
    Au début de l’année 2016, l’Algérie refusait de suivre l’OCI et condamner l’Iran. Alger marquait des «réserves» sur le communiqué final de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), lequel sur la demande et sous l’influence de l’Arabie saoudite, a exprimé formellement sa condamnation de l’Iran.
    Dans sa guerre sans merci contre le chiisme, l’État wahhabite utilise tous les leviers pour venir à bout de ce qu’elle juge être «une puissance régionale à casser». Le communiqué de l’OCI, qui comprend 57 membres, disait «rejeter les déclarations incendiaires de l’Iran» sur les exécutions, et dénonçait «une ingérence flagrante» de ce pays «dans les affaires intérieures» saoudiennes, «dans les affaires des États de la région» ainsi que «son soutien continu au terrorisme». Alger trouvait que les couleuvres étaient par trop grosses et refusait de les avaler. Ce qui n’a pas été du goût des Saoudiens, et une longue période de bouderie dura. Jusqu’à ce que Riyad se fut trouvée pénalisée par la chute brutale des prix du pétrole et vint, à Alger, concocter un plan d’action pour sortir d’une récession économique qui commençait à lui faire mal…
    Polisario : un royaume peut en cacher un autre
    Si aujourd’hui Riyad fait pression sur Rabat concernant le Sahara occidental, et désigne le Maroc par l’adjectif de «colonisateur» et fait le clin d’œil au Front Polisario, c’est pour punir le Maroc pour ne pas s’être aligné sur les positions saoudiennes contre le Qatar. Mais il n’en fut pas toujours ainsi. Sur la question du Sahara, l’Arabie a de tout temps appuyé le Maroc, contraignant l’Algérie à des gymnastiques périlleuses sur le sujet. Le royaume saoudien a toujours été l’allié du royaume chérifien. En règle générale, quand deux royaumes se suivent, un autre État en souffre…
    Hizbollah, groupe terroriste ?
    Il y a quelques années, l’Arabie saoudite, dans son plan d’isoler l’Iran et de le mettre en minorité dans les pays arabes et musulmans, indexa le parti libanais Hizbollah comme étant une entité terroriste. L’Algérie n’adopta pas le même comportement politique et continua à regarder le parti chiite de Hassan Nasrallah, comme étant un parti politique de résistance, ayant un bras armé, et activant légitimement sur l’échiquier national au Liban. Ce que confirme Beyrouth d’ailleurs. Des pays européens eux-mêmes refusent d’inscrire le Hizbollah dans la liste des organisations terroristes et estiment que la violence armée déployée contre l’État d’Israël ne fait pas partie du terrorisme.
    O. F.
    Le Courrier d'Algérie
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Quand la paranoïa fait écrire n'importe quoi

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    • #3
      Il est toujours intéressant de rappeler que durant ce début des années 1990, les référents doctrinaux officiels de l’establishment religieux en Arabie saoudite soutenaient le «djihad en Algérie» et des milliers de jeunes algériens se sont retrouvés dans les maquis sur la base des fetwas des cheikhs wahhabites. C’est un chapitre sur lequel on devrait s’attarder plus souvent, car les conséquences sont, à ce jour, néfastes pour l’Algérie.
      Il faudrait le rappeler plus souvent pour éviter que les naïfs croient encore que les wahhabites sont une référence. Pire que des sauterelles, partout où ils s'infiltrent c'est le chaos et la guerre.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        il est marrant l'auteur de ce torchon, il considère le fait que l'AS considère hizboullat comme organisation terroriste comme un péché envers l'algérie

        idem pour l'iran, alors que d'un autre coté, il appelle coalition anti algérie une coalition n'incluant pas l'algérie et c'est sur ce simple point que cette coalition mérite aux yeux de l'auteur cette appellation d'ANTI algérie.
        La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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        • #5
          C’était vraiment avoir du toupet de la part d’un pays producteur du wahhabisme, producteur d’Al-Qaïda et géniteur d’Oussama Ben Laden et de l’international djihadiste.
          En effet, ils sont culottés ces bédouins , mais je pense qu'ils sont poussés à parler ainsi par les sionistes qui ne piffent pas l'Algérie et qui lui cherchent tout le temps des noises pour l'a perturber et l'a déstabiliser
          Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
          (Paul Eluard)

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