La Banque d’Algérie a déprécié le dinar pour faire face à la crise

[zek]

Le déficit budgétaire de l’Algérie a représenté 13,7% du Produit intérieur brut (PIB) en 2016, a révélé ce jeudi le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, cité par l’agence officielle.

S’exprimant au sujet de « l’impact considérable » de la crise pétrolière mondiale sur les équilibres macroéconomiques de l’Algérie, le gouverneur de la Banque d’Algérie a rappelé que les déficits budgétaires du pays ont atteint 15,3% du PIB en 2015 et 13.7% en 2016.

Dans ce contexte, la Banque d’Algérie a joué sur le taux de change du dinar afin d’amortir l’impact de la crise. « Face à la détérioration des fondamentaux de l’économie nationale, la Banque d’Algérie a procédé à une dépréciation du taux de change du dinar vis-à-vis du dollar de près de 20%. Le taux de change a donc joué dans une large mesure son rôle d’amortisseur et de première ligne de défense », a reconnu Mohamed Loukal.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a également fait savoir que les déficits de la balance des paiements se sont traduits par une contraction des ressources des banques, réduisant la liquidité bancaire de près de 67% en 2 ans. Cette situation a amené la Banque d’Algérie à réactiver les instruments classiques de refinancement.

Pour Mohamed Loukal et la Banque d’Algérie, le défi majeur est de mettre en œuvre une politique monétaire qui soutient la croissance, notamment dans l’industrie hors hydrocarbures, les énergies et les services productifs marchands, et ce, en plus de ses deux principales missions qui sont la stabilité des prix et celle des finances publiques.

Yacine Babouche
TSA

[haddou]

La dévaluation érode le pouvoir d'achats

[Pihman]

Bruce

Cette dévaluation rend malheureusement les produits importés beaucoup plus chers qu'avant !

C'est le but recherché

La dévaluation est une mesure nécessaire en cas de déficit commerciale
c'est une réaction normale.
l'empêcher c'est aller droit vers le mur avec un assèchement total des réserves de change, en encourageant les importations et en pénalisant les exportations et les IDE (tout deux pourvoyeurs de devises)

Laksassi a été courageux dans ce chapitre

Sans cette dévaluation la pression pour plus de produits importé aurait érodé davantage les réserves de change

[Ali de loin]

Cette dévaluation rend malheureusement les produits importés beaucoup plus chers qu'avant !

bonjour,

je pensais (j'avais lu quelque part) que pratiquement la moitié des importations est libellé en euros, alors que les exportations, principalement les hydrocarbures, sont en USD.
quelqu'un peut nous éclairer ? merci

[Fouad]

Les bonnes idées du miracle économique Algérien

Déjà que la valeur du Dinar ne couvre même pas le coût de fabrication des pièces de monnaie, bientôt sa valeur ne couvrira même pas le coût du papier des billets de banque!!!
C'est ce que l'on appelle le miracle économique Algérien.

[Pline]

il faudra dévaluer davantage, vers les 200 dinars/$, pour absorber les devises circulant dans le marché informel et encourager aussi les algériens de l'étranger a transférer leur argent via les banques.

[Bachi]

dévaluation = inflation= pouvoir d'achat moindre.

Alger commence à être honnête, c'est la 1ere fois que ça avoue la dévaluation.

[Fouad]

la monnaie la plus faible de la méditerranée

Mon cher pline.
Depuis l'arrivee de Hamrouche a la tete du gouvernement le Dinar na pas arrêté sa devaluation malgré les perriodes fastes du prix du baril !!
Cela n'a encouragé ni les exportations,ni les transferts de devises de notre diaspora, ni les investissements etrangers a part le developpement de l'inflation et l'informel.
Je pense que cela commence a friser le ridicule.
La solution est ailleur !!

[bledard_for_ever]

Depuis l instauration du régime de change flottant en algerie depuis plus de vingt ans on nous explique qu il n est pas nessaire de devaluer puisque le dinar a trouvé sa valeur d équilibre avec l offre et la demande.

Maintenant -20 pc.

[Pline]

Depuis l instauration du régime de change flottant en algerie depuis plus de vingt ans

tu es sérieux? si demain said boutef décide de dévaluer le papier on le dévaluera. gallik régime de change si la valeur du dinar était vraiment fixé par le marché il serait coté au même taux que celui du marché parallèle càd 200 dinars/$.

[bledard_for_ever]

L algerie a abandonné le taux fixe en 1995

Ton makhzen ne t a pas informé?

[Pline]

il ne l'ont pas complètement libéré mais l'ont adossé a un panier de devises comme au Maroc. son cours devrait normalement être corrélé au reserves de changes à 70% et au dollar/euro pour le reste mais en réalité il ne l'est pas puisque malgré la baisse des reserves de changes il stagne à 110/$ au cours officiel, ce qui veut dire que c'est toujours la mafia qui fixe sa valeur.
d'ailleurs cette même mafia avait viré l'ancien gouverneur de la banque centrale parce qu'il avait dévalué le dinar ils ont fait venir le nouveau et l'ont ordonné de tout faire pour sauver l'économie sauf dévaluer

[bledard_for_ever]

Ah non le makhzenito

Le dinar algérien était adossé à un panier de devises (14 devises) entre 1973 et 1995.

C est très loin ça 😀

[Pomaria]

Comme disait Pline, il faut avoué que notre dinar est surévalué par à rapport à sa valeur réelle. C'est un fait.

et je ne pense pas que le fait de dévaluer le dinar menera à des résultats tangibles et ni même bénéfiques sur une économie algérienne soutenue presque exclusivement par le pétrole.

Dévaluer le dinar pour égaler le cours parallèle, mènera irrémédialblement à une réaction en chaine entre cours officiel et cours parallèle, et une inflation galopante sur tous les produits, et donc, une vraie descente aux enfers du dinar et du pouvoir d'achat des algériens. Donc ce n'est pas la bonne solution pour nous.
Car c'est l'économie informelle qui a la mainmise sur les plus grands flux monétaires en Algérie. Certainement pas la banque d'algérie.

La meilleure solution à faire, est de faire tout pour que l'économie informelle rentre dans le circuit formel. Les gens qu'on doit faire rentrer dans la légalité, doivent trouver plus d'avantages dans l'économie formelle que d'inconvénients. et que le contribuable puisse voir l'effet de ce qu'il donne comme impots, sur les services que lui donne les services publiques.

Une bonne stratégie pour faire passer un maximum de monde dans la légalité, un long travail de pédagogie, et un contrôle des citoyens des dépenses publiques permettra à tous de reprendre confiance en l'état.

[sekrouf]

Tandis que les importateurs, eux, continuent de profiter du taux de change officiel pour effecteur leurs achats en monnaie forte. Voila le vrai problème.