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L'Algérie, un marché "difficile" mais "potentiellement enrichissant" selon le département d'Etat américain

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  • L'Algérie, un marché "difficile" mais "potentiellement enrichissant" selon le département d'Etat américain


    L’Algérie demeure un "marché lucratif mais difficile" avec "un potentiel important pour les entreprises américaines", selon le département d’Etat. Dans son rapport 2017 sur le climat d’investissement dans le monde, cette institution américaine a relevé plusieurs déficiences, citant un climat "compliqué", un environnement réglementaire "incohérent" et des politiques gouvernementales "contradictoires".

    Le département d'état souligne bel et bien dans son rapport que l'Algérie est un "marché lucratif", offrant des potentialités importantes aux entreprises américaines désirant y investir à long-terme. Le rapport relaie les avis de sociétés privées qui soulignent des opportunités dans plusieurs secteurs, dont l'agriculture, le tourisme, les TIC, l'industrie et les énergies.

    Les sociétés privées citées par la même source ont également souligné des incitations à investir en Algérie, dont "la nouvelle loi sur les investissements adoptée en août 2016, qui leur offre des exonérations fiscales lucratives".

    Néanmoins, le Département d'état a relevé dans son rapport de nombreuses "barrières" que les entreprises américaines ont de la peine à surmonter durant leurs investissements en Algérie. Outre la concurrence, la même source souligne pointe du doigt les procédures "douanières bureaucratiques", des "difficultés dans les transferts monétaires", des "restrictions" sur le marché des devises mais surtout une une "bureaucratie enracinée".

    Cette institution fait entre autres référence à "des lois et des règlements qui changent constamment, qui sont appliqués de manière inégale".

    Les entreprises américaines privées désirant investir en Algérie estiment que la règle 51/49 est l'un des inconvénients du climat des investissements en Algérie. La mesure, qui a été atténuée par le gouvernement algérien au profit de plusieurs investisseurs étrangers, en multipliant les actionnaires locaux dans le capital algérien, entrave toutefois l'accès au marché algérien aux petites et moyennes entreprises (PME) américaines.
    "Les grandes entreprises peuvent, certes, trouver des façons créatives de travailler dans la loi" quand les autorités locales se montrent "plus souples devant la création de tant d'emplois", mais les "PME ne reçoivent généralement pas cette même considération", poursuit le Département américain.

    Les quotas d'importations, une entrave ?

    Celui-ci revient dans le même rapport sur les récentes licences d'importations instaurées par le gouvernement algérien afin de réduire le déficit commercial de l'Algérie, suite "au progrès lents de la diversification économique, entamée depuis le début de la chute du baril en juin 2014".

    "L'adoption par l'Algérie d'une politique de quotas des importations a sévèrement restreint le commerce extérieur", indique-t-on.

    "Des quotas d'importation stricts ont été institués pour certains produits, y compris les automobiles et les matériaux de construction", rappelle-t-on. Et le rapport regrette que "certaines réglementations favorisent explicitement les entreprises locales au détriment des concurrents étrangers, dans le secteur pharmaceutique par exemple, où une interdiction totale des importations reste en vigueur sur plus de 250 médicaments et dispositifs médicaux".

    Cette institution américaine estime que ces "changements fréquents et arbitraires du gouvernement" rendent le marché algérien, "difficile mais potentiellement très enrichissant", incertain pour les sociétés étrangères.
    Le rapport relate que plusieurs contacts commerciaux américains ont également signalé des difficultés importantes dans les procédures d'obtention de terres ou de biens immobiliers pour développer de nouvelles activités industrielles.

    "L'État préfère louer des terrains pour un bail de 33 ans, renouvelable deux fois, plutôt que de vendre complètement", fait remarquer la même source.

    Le Département d'état ne manque pas non plus de revenir sur d'autres déficiences, dans la protection des droits de propriété intellectuelle, dans la création d'entreprises et dans le système et la réglementation des banques.

    Rédaction du HuffPost Algérie
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