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Comment Bouteflika peut honorer la mémoire de Simone Veil

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  • Comment Bouteflika peut honorer la mémoire de Simone Veil

    La femme politique française Simone Veil, ex-ministre de la Santé et présidente du premier Parlement européen, est décédée ce vendredi à l’âge de 89 ans. Icône charismatique de la lutte pour les droits des femmes, Veil s’est engagée tout au long de sa vie dans des combats emblématiques après avoir survécu à l’Holocauste durant son adolescence.

    Le parcours exceptionnel de Simone Veil a notamment été marqué par le combat qu’elle a mené durant les années 1970 et ayant abouti à la promulgation d’une loi légalisant l’interruption volontaire de la grossesse (IVG). Le discours qu’elle prononce le 26 novembre 1974 devant l’Assemblée nationale française en faveur de ce texte, dans lequel elle réaffirme qu’ « aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement », entrera dans l’histoire.

    Son décès a entraîné un raz-de-marée d’hommages vibrants de citoyens et de personnalités politiques partout dans le monde. Le président Bouteflika s’est joint à ces hommages en saluant, dans un message adressé à la famille de la défunte, « la vie passionnante » de Simone Veil, qui « aura été marquée autant par ses propres souffrances de la barbarie nazie, que par son engagement personnel admirable et inlassable contre toutes formes de déni de justice ».

    Le Président de l’Algérie a également salué une femme ayant « remarquablement servi le droit, la justice, la paix et le progrès dans les hautes fonctions gouvernementales qu’elle a assumées au service de la France, tout comme au service de l’Europe au sein de son Parlement », et présenté en son nom ainsi qu’au nom du peuple algérien ses « plus sincères condoléances ».

    Si l’hommage rendu par le président Bouteflika est à la hauteur de la remarquable vie de Simone Veil, il reste néanmoins de la marge pour honorer sa mémoire. L’Algérie reste en effet encore bien à la traîne en ce qui concerne le droit des femmes de disposer de leur propre corps, thème si cher au cœur de Veil. Le Code pénal algérien continue jusqu’à aujourd’hui, en 2017, à condamner d’un à cinq ans de prison les personnes contribuant à interrompre volontairement la grossesse d’une femme. L’avortement n’est pas puni en Algérie que s’il constitue une mesure indispensable pour sauver la vie de la mère en danger ou préserver son équilibre physiologique et mental gravement menacé. On parle alors d’interruption médicale de grossesse (IMG).

    L’IMG a été étendue il y a une douzaine d’années aux grossesses ayant été la conséquence d’un viol commis lors d’un acte terroriste, une mesure décidée dans un contexte de post-décennie noire. Les femmes victimes de tous les autres types de viol continuent d’être sous le coup du Code pénal. Cette situation incompréhensible n’a de cesse d’être dénoncée depuis des années par les médecins et professionnels de la santé. L’Association algérienne pour la planification familiale a appelé, pas plus tard qu’en décembre dernier, à autoriser l’interruption médicale de grossesse pour les femmes et les filles victimes d’actes d’inceste et de viol, afin qu’elles soient protégées à la fois physiquement et mentalement des conséquences de cet acte odieux.

    À défaut de faire entrer l’Algérie dans la modernité de plein pied, comme l’ont fait la France et la Tunisie il y a plus de quarante ans en légalisant l’IVG, le président Bouteflika pourrait et devrait saisir l’opportunité d’honorer la mémoire d’une femme exceptionnelle comme Simone Veil afin de légiférer sur un thème aussi fondamental que le droit de la femme de disposer de son corps, ne serait-ce que dans les situations d’horreur où agir s’impose. S’il n’a pas encore été parfaitement établi le degré des dégâts qu’aura pu causer le quatrième mandat sur le pays, que cette fin de règne puisse au moins servir à l’avancement de la cause des femmes algériennes. La Nation entière lui sera redevable.
    TSA

  • #2
    Bouteflika communique par télépathie. Il a atteint un degré de conscience supérieur qui lui permet de diriger l'Algérie même dans un état physique deplorable.

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    • #3
      le président Bouteflika pourrait et devrait saisir l’opportunité d’honorer la mémoire d’une femme exceptionnelle comme Simone Veil afin de légiférer sur un thème aussi fondamental que le droit de la femme de disposer de son corps
      Ce faux journaliste délire et verse dans ce qui s'apparente à de l'idolâtrie de Simone Veil.

      L'Algérie devrait adopter le droit à l'avortement pour honorer les femmes algériennes et non pas pour honorer une politicarde hypocrite française qui affirmait avoir été victime des nazis mais qui soutenait avec ferveur les néo-nazis du gouvernement israélien.

      Le fait que l'avortement demeure illégal en Algérie est une insulte et un mépris graves envers les femmes algériennes. Accorder le droit à l'avortement aux femmes algériennes, c'est respecter leur dignité et leur droits fondamentaux.

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