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L’homosexualité comme contre-pouvoir en Afrique du Nord

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  • L’homosexualité comme contre-pouvoir en Afrique du Nord

    Aurait-on trouvé le contre-exemple de la maxime chère à Louis XIV, « diviser pour régner » ?

    Madrid a officiellement lancé mercredi soir les festivités mondiales des « Fiertés lesbiennes, gays, bi et trans » (LGBT). Si les militants d’Afrique du Nord présents reconnaissent que les revendications pour leurs droits avancent, l’homosexualité est généralement toujours rejetée au sein leur société. Depuis 2011, la revendication des droits LGBT gagne toutefois du terrain en Afrique du Nord et en Méditerranée, mais la dépénalisation de l’homosexualité semble encore hors d’atteinte dans bien des pays.

    En Tunisie, l’autorisation de la liberté d’association a permis à la question de l’homosexualité d’émerger dans le débat public. Mais la pratique homosexuelle est toujours légalement en délit, puni de trois ans de prison par le Code pénal dans un pays qui, paradoxalement, a autorisé l’avortement avant la France.

    Lors d’un débat sur la situation de la communauté LGBT dans le monde musulman à l’Université autonome de Madrid, le Tunisien Hafedh Trifi a indiqué qu’au sein du parti islamiste Ennahdha, qui fait partie de la coalition gouvernementale et est le premier groupe au parlement de Tunis, des dirigeants « disent que c’est une maladie qu’il faut traiter, ou même qu’il faut tuer, emprisonner ou pousser à l’exil les homosexuels ».

    En Libye, mais aussi au Maroc et en Algérie où le pouvoir a résisté aux révoltes du « Printemps arabe », l’homosexualité peut également valoir une peine de prison. Et en Mauritanie, la peine de mort est prévue, même si elle n’est pas appliquée.

    Du côté de l’Égypte, le Printemps arabe n’a pas non plus engendré d’ouverture particulière. Les homosexuels ne sont pas poursuivis en tant que tels, mais les gays sont condamnés à l’emprisonnement pour délit de « débauche ».

    Cependant, le militant et éducateur social espagnol Daniel Ahmed Said relativise la perception que l’on pourrait avoir de l’homosexualité dans les pays musulmans. En Afrique et au Moyen-Orient, rappelle-t-il, c’est la colonisation française et britannique qui, à partir du XIXème siècle, a amené « une morale rigide sur ce qui touche à la sexualité ». Les lois tunisiennes contre l’homosexualité sont d’ailleurs apparues… à l’époque du protectorat français (1881-1956).

    Et puis, il y a le cas turc, plus complexe, et qui fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Depuis 2015, les autorités interdisent l’organisation de la « gay pride », apparue dans le pays en 2001.

    Pour la militante Sedef Çakmak, cette interdiction cache des motivations politiques et religieuses : « La Turquie est un pays laïc, donc ils ne pouvaient pas écrire ouvertement que l’interdiction (de 2015) était due au Ramadan », le mois de jeûne rituel du calendrier musulman. « Mais ils nous l’ont dit au téléphone », précise-t-elle.

    L’homosexualité n’est pas punie dans ce pays en état d’urgence depuis le coup d’État manqué de 2016 contre le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdoğan.

    Mais depuis qu’en 2014, quelque 80.000 personnes ont défilé à la Marche des Fiertés LGBT d’Istanbul, le pouvoir a « vu que le mouvement LGBT était un acteur politique et a commencé à le percevoir comme une menace », ajoute Sedef Çakmak.

    Cela fait écho à l’opinion de l’imam algérien Ludovic-Mohamed Zahed, ouvertement homosexuel, quand il affirmait avoir « l’impression qu’il n’est même pas possible de débattre » du sujet en Algérie. « Si les gens sont dans la diversité, dans le débat, les élites perdent leur pouvoir, elles le savent très bien. C’est facile de contrôler une population qui est uniformisée. »

    Les ennuis et les abus de droits ayant pour cible les homosexuels seraient-ils devenus pour l’État un moyen supplémentaire de contrôler sa population ? Rendre cette dernière homogène serait donc la clef pour s’en assurer la mainmise ? Voilà qui aurait pour le moins ébouriffé la perruque du roi de France…


    le courrier du Maghreb et de l'orient

  • #2
    Ludovic

    ... « l’impression qu’il n’est même pas possible de débattre » du sujet en Algérie.
    En fait, ce n'est pas une impression mais une réalité on ne peut plus concrète. Mieux vaut donc pour les tapettes à grande gueule dans son genre de rester là où ils se trouve. Il pourra jouer à l'imam ****, il pourra épouser un copin et faire tout plein de choses admises là-bas.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Chacun fait ce qu il veut. Du moment que il ne dérange pas la cohésion d une société.

      Le reste n'est qu hypocrisie. Les pays musulmans sont les champions du monde en la matière.

      Ce n'est pas un hasard qu'ils soient derniers dans tous les domaines.

      Exception faite de la vertue hypocrite
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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      • #4
        C'est le monde à l'envers ,au lieu de débattre des idées ,des pensées etc on veut faire croire que l'heure est aux droits des homosexuels pour noyer ces pays dans de faux sujets pour les détourner de l'essentiel à savoir ,la démocratie ,le développement ,la liberté etc

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        • #5
          @Bledard

          ... Chacun fait ce qu il veut ...

          Chez-lui, dans sa chambre à coucher ou dans n'importe quelle pièce de sa maison oui. Dans les espaces publiques il y'a des convenances à respecter, des tabous à observer ... etc.

          ... Du moment que il ne dérange pas la cohésion d une société ...

          S'agissant d'une société musulmane, se mettre en slip dans la rue pour chanter sa gay pride et proclamer haut et fort que s'envoyer en l'air et, mieux encore, se marier entre mecs et entre nanas est on ne peut plus déreangeant pour la cohesion de la société.

          ... Le reste n'est qu hypocrisie ...

          Respect des Convenances, discours politiquement correcte, bonnes manières en publique, respect des usages de la société, respect des règles de fonctionnement et d'éthique de ladite société en publique ... etc. Tu pourrais effectivement appeler cela "hypocrisie", mais il se trouve que c'est le fonctionnement ordinaire de n'importe quelle soociété humaine. Ce qui varie, c'est la valeur normative ou non de tel ou tel aspect ici par rapport à ailleurs, non pas le principe en lui-même. La liberté individuelel s'arrête toujours au seuil de la porte de l'espace publique, d'une manière ou d'une autre, à un degrès ou à un autre.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            @harrachi

            Tu reformules différemment ce que je pense.

            Il faut respecter à société dans laquelle nous vivons. Et en même temps la société doit protéger ceux qui ne partagent pas les règles de perception généralement admise.

            Cela va au delà de l'homosexualité, partir à la chasse aux Déjeuners alors que la loi ne le punit même pas, cela relève de la bigoterie venue d'ailleurs que dans le vivre ensemble de l'Algérie que j'ai connue.

            Koul cha' t3alag men qrou3ha
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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            • #7
              @Blédard

              Khô, Il n'y a pas besoin de protéger quelqu'un qui, à la base, n'expose pas ses affaires privées sur la voie publique. Le problème de base se situe à ce niveau, car je n'aurais certainement pas admis qu'il y est inquisition, que des gens soient rafflés de chez-eux dans la nuit ou que des déscentes soient menées par les flics dans les demeures des personnes pour voir ce qu'ils y font.

              Par-contre, à partir du moment où l'on se met à provoquer la société en attaquant sciement ses choses sacrées ou ses tabous conventionnels, la société est en droit de se défendre.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                Cela fait écho à l’opinion de l’imam algérien Ludovic-Mohamed Zahed, ouvertement homosexuel, quand il affirmait avoir « l’impression qu’il n’est même pas possible de débattre » du sujet en Algérie. « Si les gens sont dans la diversité, dans le débat, les élites perdent leur pouvoir, elles le savent très bien. C’est facile de contrôler une population qui est uniformisée. »

                On n’en veut pas de leur liberté qui ne respecte pas la nôtre !

                Nous sommes aussi libres de ne pas aimer, voire de combattre ceux qui veulent nous imposer leur mode de vie.

                Ils ont leurs normes libertaires et liberticides ; nous avons nos traditions comme remparts.

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                • #9
                  Après avoir créé une petite clientèle athée qui lui sert de relais de pouvoir ,l'occident veut créer un lobby gays dans les pays musulmans toujours dans le même but

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                  • #10
                    . Mieux vaut donc pour les tapettes à grande gueule dans son genre de rester là où ils se trouve. Il pourra jouer à l'imam ****, il pourra épouser un copin et faire tout plein de choses admises là-bas.
                    il me semble qu'il a réalisé son rêve ....maintenant il vit un autre rêve ..imam ****


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                    • #11
                      @etudiant

                      Repugnant... :22:
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                      • #12
                        De l'Occident, on veut la science, le civisme et la prospérité. La dégénérescence, non merci.

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                        • #13
                          Au Maghreb, nous en sommes très loin de ces débats.
                          y a bien plus urgent même si je considère que ce droit aussi à son importance. Mais il y a des étapes.

                          Mais chose certaine, avec un retard, comme pour le reste, l'homosexualité sera un jour, libre dans ces contrées aussi.

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                          • #14
                            @bachi

                            Exact, quand il y a une fuite, mieux vaut s'employer à colmater la brèche plutôt que d'éponger comme un simple d'esprit. Par contre, sans être influencé par la religion, j'espère que la dégénérescence occidentale n'atteindra jamais l'Algérie. Ça serait loin d'être un progrès, au contraire même.

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                            • #15
                              Repugnant... :22:
                              c'est la modernité avec sa tolérance ...y en a qui bossent pour combler le retard ....!

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