Je vais diviser mon choix en trois catégories : 5 grands classiques incontournables, 5 livres récents à découvrir, 5 livres majeurs de la bibliothèque numérique de l’Institut Coppet (téléchargeables gratuitement ou achetables en version papier)
CINQ GRANDS CLASSIQUES DES 100 DERNIÈRES ANNÉES À RELIRE
Ces cinq livres sont parmi les livres les plus éclairants que j’ai pu lire en version français (je laisse de côté les livres non traduits). Sauf exception, ils ne sont pas connus en France, en dehors d’un petit cercle d’initiés.
1. La route de la servitude, de Friedrich Hayek
Y a-t-il une différence de nature entre hitlérisme et stalinisme ? Entre la social-démocratie, le socialisme et le communisme ? Selon Friedrich A. Hayek il n’y a que des différences de forme ou de degrés, car toutes ces idéologies portent en elles une menace mortelle contre les libertés individuelles et publiques. Et on glisse facilement de l’une à l’autre. Aussitôt que l’État entreprend de diriger la vie économique et sociale, toute question économique ou sociale devient une question politique et donc un problème d’influence, de coercition.
Dans ce livre célèbre, Friedrich August von Hayek (1899-1992), lauréat du prix Nobel et initiateur de la Société du Mont-Pèlerin, livre une analyse capitale et intemporelle sur l’échec nécessaire de l’étatisme.
A lire également : La route de la servitude, histoire d’un best-seller.
Discours de réception du prix Nobel par Hayek
2. Capitalisme et liberté, de Milton Friedman
Milton Friedman n’a pas la puissance ni la hauteur de vue d’un Ludwig von Mises, ni même d’un Hayek. Mais c’est est un vulgarisateur génial des idées de libre marché, et de gouvernement limité, d’un point de vue essentiellement utilitariste. Il a publié cet ouvrage en 1962, à un moment de l’histoire où les idées keynésiennes dominaient littéralement l’ensemble des politiques économiques conduites par les dirigeants du monde développé.
La principale idée développée dans Capitalisme et liberté est que la liberté économique est une condition nécessaire au développement de la liberté politique, sans être suffisante. Milton Friedman y présente également un ensemble de propositions comme le système de changes flottants, le chèque éducation, la flat tax, la fin des professions réglementées, ou encore le fameux impôt négatif sur le revenu.
Selon le célèbre économiste de l’école de Chicago, le rôle de l’État est avant tout d’assurer le respect des règles de droit, la sécurité des citoyens. Et selon lui, les éventuelles défaillances du marché sont loin d’égaler les défaillances de l’Etat. C’est pourquoi Milton Friedman plaide pour un désengagement de la sphère publique.
A lire également sur le même thème : la mentalité anti-capitaliste, de Ludwig von Mises
3. L’éthique de la liberté, de Murray Rothbard
L’économie ne suffit pas à établir qu’un acte est juste ou injuste, et encore moins l’utilitarisme. Il faut une théorie normative. Telle est la conviction qui guide le grand penseur libertarien Murray Rothbard dans ce livre.
« Si on veut atteindre la liberté, c’est la justice, et non la règle molle de la seule utilité, qui doit constituer notre force motrice. » écrit Murray N. Rothbard, dans l’Ethique de la liberté. Le droit de propriété n’est pas seulement un principe de liberté, c’est un principe fondamental de justice. La règle fondamentale de la société libertarienne, pour dire : personne n’a le Droit de commettre une agression contre la juste ou légitime propriété d’autrui.
Car aucune propriété privée n’est juste en soi et par soi, précise Rothbard. Seule la propriété « naturelle » est légitime. C’est précisément ce que l’utilitarisme est incapable d’établir correctement car pour lui tous les titres de propriété privée qui existent à un moment et dans un lieu donnés sont valides et doivent être protégés.
C’est pourquoi, selon Rothbard, nous disposons donc aussi d’une théorie de la délinquance : le délinquant est celui qui commet une agression contre la propriété telle qu’elle a été définie. Voici résumées quelques unes des thèses de ce livre phare du XXe siècle.
A lire aussi : Entretien avec Jérémie Rostan sur l’Ethique de la liberté.
4. Défendre les indéfendables, de Walter Block
J’ai bien hésité entre plusieurs livres : L’économie en une leçon de Henry Hazlitt, ou bien Le mystère du capital de Hernando de Soto. Bien sûr je recommande chaudement ces deux livres d’économie. Mais si j’ai choisi ce livre du professeur Walter Block c’est pour ses vertus pédagogiques et sa capacité à traiter de nombreux sujets sociétaux controversés. Il est question en effet de prostituées, proxénètes, dealers, drogués, pollueurs ou maîtres chanteurs, bref tous les parias de la bonne morale sociale.
Attention, ce livre va déplaire, hérisser ! Il va peut-être aussi convaincre. C’est l’application du principe de non-agression à un certain nombre de cas concrets regroupés en grandes thématiques : l’argent, le sexe, les médias etc. Il commence donc par faire la différence fondamentale entre une activité moralement condamnable et le droit inaliénable de l’exercer.
Walter Block donc entend démontrer, en bon libertarien, que les vices ne sont pas des crimes. Tel est l’objet de ce livre sulfureux, véritable OVNI dans dans le ciel de l’idéologie consensuelle dominante, à droite comme à gauche.
5. La Grève d’Ayn Rand
La Grève (Atlas Shrugged) fait partie de ces romans cultes, qu’on relit toujours avec le même intérêt. J’avais déjà été conquis par The Fountainhead, un roman antérieur d’Ayn Rand et j’avais adoré son adaptation au cinéma par King Vidor avec Gary Cooper : Le rebelle. Mais Atlas Shrugged est un choc à la fois romanesque et philosophique. D’abord on est fasciné par les héros du livre. Des femmes et des hommes qui nous ressemblent mais qui ont ce petit plus qui nous fait rêver : l’intégrité absolue et le succès en même temps. Et puis cette intrigue : pourquoi le monde semble-t-il se détraquer ? Pourquoi, sans raison apparente, un sentiment de désespoir et de frustrations se répand-il partout ? Pourquoi, dans les pires moments, entend-on ce nom, sans visage et sans origine ? Qui est John Galt ?
Roman d’énigme, roman philosophique, roman politique, La Grève (Atlas Shrugged) a été traduit en dix-sept langues et est le livre le plus influent aux États-Unis après la Bible. Le voici enfin disponible en français.
J’ai réalisé une étude en 3 parties sur ce roman :
1ère partie : La grève un roman philosophique (1)
2ème partie La grève un roman philosophique (2)
3ème partie La grève un roman philosophique (3)
CINQ LIVRES RÉCENTS À DÉCOUVRIR
Vous pouvez cliquer sur l’image de chaque livre pour accéder directement à Amazon.fr
6. La fabrique des idées reçues, de Fabrice Houzé
Vous avez aimé Freakonomics ? Vous aimerez celui-ci.
Les idées reçues ont un coût : tel est le propos de ce livre qui montre – chiffres à l’appui – combien nos œillères idéologiques nous coûtent cher.
Qu’il s’agisse de l’innovation et du rôle prétendument positif des brevets, de la taxe carbone et de son efficacité pour lutter contre le réchauffement climatique ou des vertus démocratiques de l’élection, les bonnes consciences de tous bords en seront pour leurs frais.
Avec constance et rigueur, Fabrice Houzé nous oblige à revenir aux faits, décortique les chiffres et avance des propositions : supprimer les brevets, remplacer le vote par le tirage au sort ou taxer la viande, etc.
Dérangeant parfois, pédagogique toujours, ce livre est à mettre entre les mains de tous ceux qui veulent mieux comprendre l’économie.
7. Non ce n’était pas mieux avant, de Johan Norberg
Avec une préface de Mathieu Laine.
Chaque jour, à la télévision, dans la presse, sur Internet et dans la bouche des hommes politiques, nous sommes abreuvés du même discours catastrophiste : le chômage, la pauvreté, les désastres environnementaux, la faim, la maladie et la guerre sont partout. Et pourtant!
Pourtant, l’humanité a fait davantage de progrès au cours des cent dernières années que depuis l’apparition d’ Homo sapiens. Pourtant, l’espérance de vie a plus que doublé au XXe siècle, alors qu’elle n’avait pas significativement évolué auparavant. Pourtant, la pauvreté a davantage reculé au cours des 50 dernières années que pendant les 5 siècles qui ont précédé.
Contrairement aux idées reçues, l’humanité a connu, au cours des dernières décennies, un progrès et une amélioration de ses conditions de vie sans précédent . Quel que soit le critère considéré, on peut sans conteste affirmer que « c’est mieux maintenant ». Et il y a même toutes les raisons de croire que ce sera encore mieux… demain.
8. La grande fiction, de Hans Hermann Hoppe
L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde », écrivait déjà le député et penseur français Frédéric Bastiat (1801-1850) au beau milieu du XIXe siècle, en 1848, dans L’État.
Ici, le philosophe et ancien universitaire Hans-Hermann Hoppe s’attache à détruire les mythes et légendes attachés à la notion d’État, se mettant au service de la vérité et de l’intégrité intellectuelle. Une lecture époustouflante, qui opérera à coup sûr plus d’une conversion en matière d’économie ou de philosophie ! Son analyse ne laisse aucun sujet de côté. Avec humour, le chercheur s’attaque à des thèmes très variés, comme la propriété (qu’elle soit publique, commune ou privée, avec la suprématie de cette dernière), l’immigration, l’intégration, la guerre, la monnaie, le rôle des intellectuels, la fonction des banques… Une promenade historique, politique, philosophique et économique qui vous donnera un grand bol d’oxygène intellectuel.
A lire en complément sur Nicomaque : La chimère d’un gouvernement mondial et la faillite des démocraties, par H.-H. Hoppe
9. Rome, du libéralisme au socialisme, de Philippe Fabry
Comme les États-Unis d’Amérique, devenus l’hyperpuissance hégémonique mondiale en moins d’un siècle, Rome a connu l’apogée puis s’est effondrée de la même façon que l’URSS. Philippe Fabry est historien. Il retrace sur plusieurs siècles l’évolution des mentalités romaines. Il montre que le passage d’une pratique libérale aux origines de la République à un socialisme totalitaire sous l’Empire est la clef permettant de résoudre une des grandes énigmes de l’Histoire : la chute de Rome. Son étude unifie toutes les explications proposées à cette catastrophe géopolitique. Elle souligne la « cause des causes » que suggéra Montesquieu : la liberté perdue.
Au-delà de son intérêt pour qui aime comprendre le pourquoi de l’Histoire, cet essai original est l’occasion d’entamer une réflexion sur le monde contemporain et sur l’évolution politique, économique et sociale des États-Unis, qui semblent suivre la voie de la Rome antique. Ces derniers sortiront-ils vainqueurs du grand bouleversement du monde contemporain, ou connaîtront-ils la décadence et la destruction ?
CINQ GRANDS CLASSIQUES DES 100 DERNIÈRES ANNÉES À RELIRE
Ces cinq livres sont parmi les livres les plus éclairants que j’ai pu lire en version français (je laisse de côté les livres non traduits). Sauf exception, ils ne sont pas connus en France, en dehors d’un petit cercle d’initiés.
1. La route de la servitude, de Friedrich Hayek
Y a-t-il une différence de nature entre hitlérisme et stalinisme ? Entre la social-démocratie, le socialisme et le communisme ? Selon Friedrich A. Hayek il n’y a que des différences de forme ou de degrés, car toutes ces idéologies portent en elles une menace mortelle contre les libertés individuelles et publiques. Et on glisse facilement de l’une à l’autre. Aussitôt que l’État entreprend de diriger la vie économique et sociale, toute question économique ou sociale devient une question politique et donc un problème d’influence, de coercition.
Dans ce livre célèbre, Friedrich August von Hayek (1899-1992), lauréat du prix Nobel et initiateur de la Société du Mont-Pèlerin, livre une analyse capitale et intemporelle sur l’échec nécessaire de l’étatisme.
A lire également : La route de la servitude, histoire d’un best-seller.
Discours de réception du prix Nobel par Hayek
2. Capitalisme et liberté, de Milton Friedman
Milton Friedman n’a pas la puissance ni la hauteur de vue d’un Ludwig von Mises, ni même d’un Hayek. Mais c’est est un vulgarisateur génial des idées de libre marché, et de gouvernement limité, d’un point de vue essentiellement utilitariste. Il a publié cet ouvrage en 1962, à un moment de l’histoire où les idées keynésiennes dominaient littéralement l’ensemble des politiques économiques conduites par les dirigeants du monde développé.
La principale idée développée dans Capitalisme et liberté est que la liberté économique est une condition nécessaire au développement de la liberté politique, sans être suffisante. Milton Friedman y présente également un ensemble de propositions comme le système de changes flottants, le chèque éducation, la flat tax, la fin des professions réglementées, ou encore le fameux impôt négatif sur le revenu.
Selon le célèbre économiste de l’école de Chicago, le rôle de l’État est avant tout d’assurer le respect des règles de droit, la sécurité des citoyens. Et selon lui, les éventuelles défaillances du marché sont loin d’égaler les défaillances de l’Etat. C’est pourquoi Milton Friedman plaide pour un désengagement de la sphère publique.
A lire également sur le même thème : la mentalité anti-capitaliste, de Ludwig von Mises
3. L’éthique de la liberté, de Murray Rothbard
L’économie ne suffit pas à établir qu’un acte est juste ou injuste, et encore moins l’utilitarisme. Il faut une théorie normative. Telle est la conviction qui guide le grand penseur libertarien Murray Rothbard dans ce livre.
« Si on veut atteindre la liberté, c’est la justice, et non la règle molle de la seule utilité, qui doit constituer notre force motrice. » écrit Murray N. Rothbard, dans l’Ethique de la liberté. Le droit de propriété n’est pas seulement un principe de liberté, c’est un principe fondamental de justice. La règle fondamentale de la société libertarienne, pour dire : personne n’a le Droit de commettre une agression contre la juste ou légitime propriété d’autrui.
Car aucune propriété privée n’est juste en soi et par soi, précise Rothbard. Seule la propriété « naturelle » est légitime. C’est précisément ce que l’utilitarisme est incapable d’établir correctement car pour lui tous les titres de propriété privée qui existent à un moment et dans un lieu donnés sont valides et doivent être protégés.
C’est pourquoi, selon Rothbard, nous disposons donc aussi d’une théorie de la délinquance : le délinquant est celui qui commet une agression contre la propriété telle qu’elle a été définie. Voici résumées quelques unes des thèses de ce livre phare du XXe siècle.
A lire aussi : Entretien avec Jérémie Rostan sur l’Ethique de la liberté.
4. Défendre les indéfendables, de Walter Block
J’ai bien hésité entre plusieurs livres : L’économie en une leçon de Henry Hazlitt, ou bien Le mystère du capital de Hernando de Soto. Bien sûr je recommande chaudement ces deux livres d’économie. Mais si j’ai choisi ce livre du professeur Walter Block c’est pour ses vertus pédagogiques et sa capacité à traiter de nombreux sujets sociétaux controversés. Il est question en effet de prostituées, proxénètes, dealers, drogués, pollueurs ou maîtres chanteurs, bref tous les parias de la bonne morale sociale.
Attention, ce livre va déplaire, hérisser ! Il va peut-être aussi convaincre. C’est l’application du principe de non-agression à un certain nombre de cas concrets regroupés en grandes thématiques : l’argent, le sexe, les médias etc. Il commence donc par faire la différence fondamentale entre une activité moralement condamnable et le droit inaliénable de l’exercer.
Walter Block donc entend démontrer, en bon libertarien, que les vices ne sont pas des crimes. Tel est l’objet de ce livre sulfureux, véritable OVNI dans dans le ciel de l’idéologie consensuelle dominante, à droite comme à gauche.
5. La Grève d’Ayn Rand
La Grève (Atlas Shrugged) fait partie de ces romans cultes, qu’on relit toujours avec le même intérêt. J’avais déjà été conquis par The Fountainhead, un roman antérieur d’Ayn Rand et j’avais adoré son adaptation au cinéma par King Vidor avec Gary Cooper : Le rebelle. Mais Atlas Shrugged est un choc à la fois romanesque et philosophique. D’abord on est fasciné par les héros du livre. Des femmes et des hommes qui nous ressemblent mais qui ont ce petit plus qui nous fait rêver : l’intégrité absolue et le succès en même temps. Et puis cette intrigue : pourquoi le monde semble-t-il se détraquer ? Pourquoi, sans raison apparente, un sentiment de désespoir et de frustrations se répand-il partout ? Pourquoi, dans les pires moments, entend-on ce nom, sans visage et sans origine ? Qui est John Galt ?
Roman d’énigme, roman philosophique, roman politique, La Grève (Atlas Shrugged) a été traduit en dix-sept langues et est le livre le plus influent aux États-Unis après la Bible. Le voici enfin disponible en français.
J’ai réalisé une étude en 3 parties sur ce roman :
1ère partie : La grève un roman philosophique (1)
2ème partie La grève un roman philosophique (2)
3ème partie La grève un roman philosophique (3)
CINQ LIVRES RÉCENTS À DÉCOUVRIR
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6. La fabrique des idées reçues, de Fabrice Houzé
Vous avez aimé Freakonomics ? Vous aimerez celui-ci.
Les idées reçues ont un coût : tel est le propos de ce livre qui montre – chiffres à l’appui – combien nos œillères idéologiques nous coûtent cher.
Qu’il s’agisse de l’innovation et du rôle prétendument positif des brevets, de la taxe carbone et de son efficacité pour lutter contre le réchauffement climatique ou des vertus démocratiques de l’élection, les bonnes consciences de tous bords en seront pour leurs frais.
Avec constance et rigueur, Fabrice Houzé nous oblige à revenir aux faits, décortique les chiffres et avance des propositions : supprimer les brevets, remplacer le vote par le tirage au sort ou taxer la viande, etc.
Dérangeant parfois, pédagogique toujours, ce livre est à mettre entre les mains de tous ceux qui veulent mieux comprendre l’économie.
7. Non ce n’était pas mieux avant, de Johan Norberg
Avec une préface de Mathieu Laine.
Chaque jour, à la télévision, dans la presse, sur Internet et dans la bouche des hommes politiques, nous sommes abreuvés du même discours catastrophiste : le chômage, la pauvreté, les désastres environnementaux, la faim, la maladie et la guerre sont partout. Et pourtant!
Pourtant, l’humanité a fait davantage de progrès au cours des cent dernières années que depuis l’apparition d’ Homo sapiens. Pourtant, l’espérance de vie a plus que doublé au XXe siècle, alors qu’elle n’avait pas significativement évolué auparavant. Pourtant, la pauvreté a davantage reculé au cours des 50 dernières années que pendant les 5 siècles qui ont précédé.
Contrairement aux idées reçues, l’humanité a connu, au cours des dernières décennies, un progrès et une amélioration de ses conditions de vie sans précédent . Quel que soit le critère considéré, on peut sans conteste affirmer que « c’est mieux maintenant ». Et il y a même toutes les raisons de croire que ce sera encore mieux… demain.
8. La grande fiction, de Hans Hermann Hoppe
L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde », écrivait déjà le député et penseur français Frédéric Bastiat (1801-1850) au beau milieu du XIXe siècle, en 1848, dans L’État.
Ici, le philosophe et ancien universitaire Hans-Hermann Hoppe s’attache à détruire les mythes et légendes attachés à la notion d’État, se mettant au service de la vérité et de l’intégrité intellectuelle. Une lecture époustouflante, qui opérera à coup sûr plus d’une conversion en matière d’économie ou de philosophie ! Son analyse ne laisse aucun sujet de côté. Avec humour, le chercheur s’attaque à des thèmes très variés, comme la propriété (qu’elle soit publique, commune ou privée, avec la suprématie de cette dernière), l’immigration, l’intégration, la guerre, la monnaie, le rôle des intellectuels, la fonction des banques… Une promenade historique, politique, philosophique et économique qui vous donnera un grand bol d’oxygène intellectuel.
A lire en complément sur Nicomaque : La chimère d’un gouvernement mondial et la faillite des démocraties, par H.-H. Hoppe
9. Rome, du libéralisme au socialisme, de Philippe Fabry
Comme les États-Unis d’Amérique, devenus l’hyperpuissance hégémonique mondiale en moins d’un siècle, Rome a connu l’apogée puis s’est effondrée de la même façon que l’URSS. Philippe Fabry est historien. Il retrace sur plusieurs siècles l’évolution des mentalités romaines. Il montre que le passage d’une pratique libérale aux origines de la République à un socialisme totalitaire sous l’Empire est la clef permettant de résoudre une des grandes énigmes de l’Histoire : la chute de Rome. Son étude unifie toutes les explications proposées à cette catastrophe géopolitique. Elle souligne la « cause des causes » que suggéra Montesquieu : la liberté perdue.
Au-delà de son intérêt pour qui aime comprendre le pourquoi de l’Histoire, cet essai original est l’occasion d’entamer une réflexion sur le monde contemporain et sur l’évolution politique, économique et sociale des États-Unis, qui semblent suivre la voie de la Rome antique. Ces derniers sortiront-ils vainqueurs du grand bouleversement du monde contemporain, ou connaîtront-ils la décadence et la destruction ?
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