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Les banques algériennes se modernisent

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  • Les banques algériennes se modernisent

    Après les filiales des banques étrangères, c'est au tour des banques publiques algériennes d'être strictes : désormais, ceux qui arrivent à la banque avec un sac plein de billets ne pourront ouvrir un compte en devises sans justifier sa provenance. Une mesure efficace pour lutter contre le blanchiment d'argent.

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    Les banques se méfient des devises

    Nouveau tour de vis pour l’ouverture des comptes en devises. Après les filiales algériennes des banques françaises, c’est au tour des banques publiques de passer à l’heure de la lutte contre le blanchiment d’argent. Les banques publiques algériennes sont, en effet, des plus exigeantes sur la provenance des euros et des dollars destinés aux comptes en devises. Beaucoup de personnes se plaignent du refus des banques publiques d’ouvrir des comptes en devises. «J’ai fait le tour des agences bancaires, aucune ne veut accepter d’ouvrir un compte en devises pour les besoins de mon dossier de visa», se plaint Saïd, enseignant.

    Les demandeurs de visa Schengen, par le biais du Consulat de France, sont pénalisés. En effet, sans compte devises, pas de visa! Les banques publiques justifient le gel de l’ouverture des comptes en devises par la présence sur le marché de billets falsifiés. Autre mesure de prévention, les banquiers demandent systématiquement à leurs clients de lister sur une feuille blanche les numéros des billets qu’ils veulent déposer dans leurs comptes. «Cette mesure est surtout destinée à retrouver l’origine des faux billets. Avec cette méthode, la banque peut remonter directement au détenteur du compte qui a déposé les faux billets ou pour les besoins d’une enquête sur la provenance des fonds», explique un banquier. Mais derrière ses petites mesures se cache la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent qui oblige les banques à ne pas accepter, sans vérification de l’origine, des versements, en espèces, d’importantes sommes d’argent.

    Dans un marché dominé par le cash, les banquiers tentent d’amortir le choc d’une application stricte et brutale de la loi. Mais en gelant l’ouverture des comptes en devises, les banques publiques passent, comme c’est souvent le cas, d’une extrémité à une autre. Il y a quelques mois, les mêmes banques acceptaient, sans aucune vérification, d’importantes sommes en monnaies étrangères. En fait, la règle sur l’origine des fonds est déjà appliquée par les filiales algériennes des banques françaises qui demandent systématiquement des justificatifs sur l’origine des versements en espèces. «A partir de 1.500 euros pour les devises et 50.000 dinars pour la monnaie locale», explique un banquier. Ces niveaux sont toutefois valables pour une clientèle jugée fiable. «Il n’est pas question d’accepter des devises qui proviennent du marché parallèle. On accepte les versements de l’étranger ou de l’argent avec un justificatif», ajoute le banquier. Si les banques publiques s’alignent définitivement sur les filiales des banques françaises, ce sera un nouveau coup dur pour le marché parallèle des devises.

    source : le Quotidien d'Oran
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