Mais les pays arabes sont furieux, car ils voulaient un des leurs.
A cet effet, rapporté par L'Obs, les intellectuels arabe ont adressé à l'actuel propriétaire de l'Elysée une lettre lui demandant de renoncer à l’éventuelle nomination:
Nous, écrivains, penseurs, intellectuels et artistes arabes, signataires du présent communiqué, tenons tout d’abord à présenter nos cordiales félicitations au président français élu, Emmanuel Macron. Nous déclarons notre soutien à sa position contre toutes formes d’extrémisme et de préjugés, tant en France qu’à l’étranger et nous réjouissons de voir émerger une nouvelle étape de l’Histoire de France et de ses relations historiques avec le monde arabe.
Nous avons suivi avec beaucoup d’admiration sa campagne électorale à l’issue de laquelle il est parvenu à remporter la victoire face à l’extrémisme et au racisme.Nous avons également apprécié ses appels à la moralisation de la vie politique. Nous nous attendons à ce qu’il maintienne cette vision sur la scène politique française et qu’il la transpose dans les relationsinternationales et au sein des diverses instances onusiennes.
C’est dans cette perspective que nous communiquons notre protestation contre l’action entreprise par l’ancien président français, François Hollande, qui, peu de temps avant de quitter l’Élysée, a présenté la candidature de l’ancienne ministre de la culture, Madame Audrey Azoulay, au poste de directeur général de l’Unesco. Cette action, faisant fi des solides liens d’amitié ayant toujours lié la France et le monde arabe, a suscité les vives réprobations de la rue et des intellectuels arabes.
Cette décision à laquelle se sont opposées certaines autorités compétentes de l’État français (comme en témoignent des articles parus dans la presse française, à l’époque) dévoile une tentative de profiter des procédures démocratiques en vue d’accaparer des postes de direction qu’il est convenu d’attribuer sur la base de l’alternance, en sus de la tradition reconnue qui incite le pays hébergeant le siège de l’institution à s’abstenir de s’engager dans une concurrence inéquitable remettant en cause le principe d’alternance démocratique.
Nous sommes persuadés qu’il n’a pas échappé à l’ancien président que la tendance principale, cette année, allait vers l’attribution de la direction de l’Unesco à un candidat du monde arabe : ce monde arabe qui a participé à la création de l’Unesco et dont la civilisation et la culture sont ancrées dans l’histoire. Dès le lancement de l’appel à candidatures, quatre états arabes ont proposé leurs candidats donnant pleine liberté au Comité exécutif de l’Unesco de choisir la personnalité arabe pleinement représentative de notre région du monde. Une telle opportunité était susceptible de corriger le déséquilibre créé par le fait que l’Europe a assuré la direction de ladite institution pour six mandats (dont quinze années assurées par la France), alors que d’autres zones géographiques ne l’ont assuré que pour un seul mandat et alors que le monde arabe ne l’a jamais assurée durant près de trois quarts de siècle.
Ce geste présidentiel inattendu semblerait refléter un acharnement pour que les Arabes n’accèdent pas à la direction de l’Unesco quelles qu’en soient les circonstances. Ce n’est en effet pas la première fois qu’une personnalité intellectuelle issue du monde arabe se présente à ce poste. Une telle situation est susceptible de créer une rivalité totalement inutile entre l’Occident et l’Orient et d’aggraver le phénomène de polarisation dont souffre notre monde à tous les niveaux, qu’ils soient politiques, culturels ou confessionnels.
La culture arabe a indéniablement apporté sa contribution au progrès de l’Humanité. Sans ses apports culturels et scientifiques la Renaissance n’aurait certainement pas triomphé de l’obscurantisme du Moyen-âge. Les pays issus de cette culture doivent aujourd’hui lutter contre les dangers imminents qui frappent tous azimuts notre monde : l’extrémisme religieux et le terrorisme. Permettre à un l’un de ses candidats d’assumer la direction de la plus grande organisation culturelle internationale donnera à coup sûr un nouvel élan à cette lutte et nous permettra de sortir de la fausse confrontation entre l’Orient et l’Occident.
Nous appelons le Président français à reconsidérer la fâcheuse décision prise par l’ancien président ; décision compromettant l’image très positive de la France au sein du monde arabe ainsi que les relations franco-arabes qui, nous en sommes pleinement convaincus, jouissent du même intérêt des deux côtés. Nous nous attendons à un geste de la part du Président Macron ; geste qui, au début de son mandat, renforcera sans nul doute les liens et contacts privilégiés entre la France et les pays arabes et confirmera la primauté de l’équité absolue et de la démocratie sur les intérêts inutiles.
A cet effet, rapporté par L'Obs, les intellectuels arabe ont adressé à l'actuel propriétaire de l'Elysée une lettre lui demandant de renoncer à l’éventuelle nomination:
Nous, écrivains, penseurs, intellectuels et artistes arabes, signataires du présent communiqué, tenons tout d’abord à présenter nos cordiales félicitations au président français élu, Emmanuel Macron. Nous déclarons notre soutien à sa position contre toutes formes d’extrémisme et de préjugés, tant en France qu’à l’étranger et nous réjouissons de voir émerger une nouvelle étape de l’Histoire de France et de ses relations historiques avec le monde arabe.
Nous avons suivi avec beaucoup d’admiration sa campagne électorale à l’issue de laquelle il est parvenu à remporter la victoire face à l’extrémisme et au racisme.Nous avons également apprécié ses appels à la moralisation de la vie politique. Nous nous attendons à ce qu’il maintienne cette vision sur la scène politique française et qu’il la transpose dans les relationsinternationales et au sein des diverses instances onusiennes.
C’est dans cette perspective que nous communiquons notre protestation contre l’action entreprise par l’ancien président français, François Hollande, qui, peu de temps avant de quitter l’Élysée, a présenté la candidature de l’ancienne ministre de la culture, Madame Audrey Azoulay, au poste de directeur général de l’Unesco. Cette action, faisant fi des solides liens d’amitié ayant toujours lié la France et le monde arabe, a suscité les vives réprobations de la rue et des intellectuels arabes.
Cette décision à laquelle se sont opposées certaines autorités compétentes de l’État français (comme en témoignent des articles parus dans la presse française, à l’époque) dévoile une tentative de profiter des procédures démocratiques en vue d’accaparer des postes de direction qu’il est convenu d’attribuer sur la base de l’alternance, en sus de la tradition reconnue qui incite le pays hébergeant le siège de l’institution à s’abstenir de s’engager dans une concurrence inéquitable remettant en cause le principe d’alternance démocratique.
Nous sommes persuadés qu’il n’a pas échappé à l’ancien président que la tendance principale, cette année, allait vers l’attribution de la direction de l’Unesco à un candidat du monde arabe : ce monde arabe qui a participé à la création de l’Unesco et dont la civilisation et la culture sont ancrées dans l’histoire. Dès le lancement de l’appel à candidatures, quatre états arabes ont proposé leurs candidats donnant pleine liberté au Comité exécutif de l’Unesco de choisir la personnalité arabe pleinement représentative de notre région du monde. Une telle opportunité était susceptible de corriger le déséquilibre créé par le fait que l’Europe a assuré la direction de ladite institution pour six mandats (dont quinze années assurées par la France), alors que d’autres zones géographiques ne l’ont assuré que pour un seul mandat et alors que le monde arabe ne l’a jamais assurée durant près de trois quarts de siècle.
Ce geste présidentiel inattendu semblerait refléter un acharnement pour que les Arabes n’accèdent pas à la direction de l’Unesco quelles qu’en soient les circonstances. Ce n’est en effet pas la première fois qu’une personnalité intellectuelle issue du monde arabe se présente à ce poste. Une telle situation est susceptible de créer une rivalité totalement inutile entre l’Occident et l’Orient et d’aggraver le phénomène de polarisation dont souffre notre monde à tous les niveaux, qu’ils soient politiques, culturels ou confessionnels.
La culture arabe a indéniablement apporté sa contribution au progrès de l’Humanité. Sans ses apports culturels et scientifiques la Renaissance n’aurait certainement pas triomphé de l’obscurantisme du Moyen-âge. Les pays issus de cette culture doivent aujourd’hui lutter contre les dangers imminents qui frappent tous azimuts notre monde : l’extrémisme religieux et le terrorisme. Permettre à un l’un de ses candidats d’assumer la direction de la plus grande organisation culturelle internationale donnera à coup sûr un nouvel élan à cette lutte et nous permettra de sortir de la fausse confrontation entre l’Orient et l’Occident.
Nous appelons le Président français à reconsidérer la fâcheuse décision prise par l’ancien président ; décision compromettant l’image très positive de la France au sein du monde arabe ainsi que les relations franco-arabes qui, nous en sommes pleinement convaincus, jouissent du même intérêt des deux côtés. Nous nous attendons à un geste de la part du Président Macron ; geste qui, au début de son mandat, renforcera sans nul doute les liens et contacts privilégiés entre la France et les pays arabes et confirmera la primauté de l’équité absolue et de la démocratie sur les intérêts inutiles.
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