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Elections législatives du 4 mai : que faire pour vaincre l'attentisme et le défaitisme au sein des travailleurs...

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    Elections législatives du 4 mai : que faire pour vaincre l'attentisme et le défaitisme au sein des travailleurs et des masses populaires ?

    Analyse du PADS, publiée le 3 Mai 2017

    PARTI ALGÉRIEN POUR LA DÉMOCRATIE ET LE SOCIALISME

    Ces élections se dérouleront dans un contexte marqué par le plan d'austérité anti-populaire du régime bourgeois algérien et le verrouillage de la vie politique pour empêcher les forces représentatives des travailleurs et des masses laborieuses de s'organiser et de s'exprimer librement.

    Le régime a mis en place depuis des années une démocratie de façade qui ne permet qu'aux forces de l'argent, de la corruption, aux partis bourgeois reconnus - au pouvoir ou dans l'opposition - de jouir de la légalité et d'imposer leur monopole sur les organes législatifs ou exécutifs locaux ou nationaux. La mascarade démocratique se joue également derrière une multitude de partis fabriqués par le régime pour faire croire à l'existence du multipartisme. Répondent-ils ou non aux règles de l’agrément ?

    Joueur et arbitre au-dessus de tout contrôle, le pouvoir qui distribue et refuse l’agrément des partis est seul à le savoir.

    La scène politique est monopolisée par les partis qui se fixent pour objectifs de renforcer les positions de la bourgeoisie mais les camouflent sous la bannière des "réformes indispensables".

    Les deux principaux partis au pouvoir - FLN et RND - et leurs alliés islamistes ont tout mis en place pour reconduire leur hégémonie dans le prochain parlement. Il importe peu que ce soit l'un ou l'autre qui remportera la majorité des sièges. Ils poursuivront la même politique dont le seul résultat est le transfert des richesses vers une petite minorité.

    Le FFS ou le RCD en compétition ne s'opposent au pouvoir que sur des questions de méthodes de "gouvernance". Le parti dit des travailleurs de Louisa Hanoune joue depuis plus de 20 ans le rôle de rabatteur de voix au profit du pouvoir. Il a soutenu la ligne de Bouteflika. Il continue à tromper les citoyens en prononçant des discours super-syndicalistes. Louisa Hanoune ne propage jamais le mot d'ordre de la nécessité du socialisme.

    Comme tous les mouvements trotskistes dont la seule raison d'être est de contrer l'action des communistes, les organisations de cette mouvance continuent à dénigrer l'expérience de l'URSS. Pour étouffer la prise de conscience et casser la combativité de la classe ouvrière en faveur de la révolution socialiste, ils ressassent leur néfaste "argument" de son impossibilité si elle ne se déclenche pas simultanément dans tous les pays.

    La bourgeoisie n'a aucune raison de s'inquiéter au vu des programmes de tous ces partis.

    D'autres partis ont annoncé leur décision de boycotter ces élections. Parmi eux le parti de Benflis. Il a exigé des garanties contre la fraude. En réalité il scrute le moment où les USA se décideront à le soutenir ouvertement.

    Le mouvement obscurantiste terroriste du "Front islamique du Salut" boycotte toutes les élections depuis que son ascension au pouvoir par la voie électorale a été brisée en janvier 1992. Il attend le moment propice pour reprendre l'offensive, imitant la stratégie morbide mise en application par les groupes islamistes syriens ouvertement soutenus ou créés par l'impérialisme : Front en Nosra, Daech, etc.

    Ces partis boycotteurs jouent consciemment le rôle de chevaux de Troie de l'ingérence des Etats impérialistes, lesquels travaillent à installer à la tête du pays un homme obéissant mais non frappé de discrédit.
    Ils peuvent compter sur des alliés internes dans le pouvoir et l' "opposition" pour promouvoir la solution qui donnerait plus de force à l'offensive contre les intérêts sociaux des travailleurs, leur faciliterait l'accaparement direct des ressources pétrolières et, d'une façon plus globale, la domination du pays.

    Certains courants bourgeois ou petit-bourgeois dits "républicains" boycottent les élections parce qu'ils ne comptent que sur un hypothétique coup de pouce de l'armée.

    Le pouvoir fait du chantage pour inciter les masses à le soutenir. Il crie à l'ingérence en exploitant les agissements de ces partis alors qu'il livre l'économie du pays et les travailleurs aux appétits de ces puissances, multiplie ses liens avec elles pour renforcer les assises de la bourgeoisie.

    Dans la liste des candidats à ces législatives on ne trouve aucun parti ni aucun indépendant résolument anticapitaliste et porteur de l'alternative révolutionnaire du socialisme. Il n’y a pas même de partis qui, sans être socialistes, défendraient les libertés démocratiques.

    Aucun des partis participant ou boycotteur des législatives n'a l'intention d'abroger la loi sur les partis, le code de l'information qui réserve le droit de créer un journal aux seuls "spécialistes" et diplômés, la règlementation anti-grève. C'est un critère minimum pour faire la différence entre un démocrate conséquent et un bavard démocrate bourgeois qui trompe les travailleurs et dont le souci principal est de ligoter le mouvement populaire.

    Tout au plus si des petits partis critiquent le plancher des 4% introduit par l’Assemblée sortante pour se présenter en tant que tel aux élections. Une preuve de plus qu'ils ne sont en rien des défenseurs des libertés démocratiques. Leur préoccupation unique est de garder le monopole de la vie politique légale accordé aux partis agréés par le régime.

    La classe ouvrière n'a pas encore pu passer du stade de la lutte économique revendicative à la lutte de classes véritable au cours de laquelle elle affronte classe contre classe la bourgeoisie, entreprend de conquérir le pouvoir pour mettre fin à l'exploitation et construire la société socialiste.

    Dans leur très grande majorité les travailleurs et les classes populaires se désintéressent de ces élections. L'arbitraire, l'arrogance, l'affairisme étalé au vu et au su de tous poussent à n'attendre aucun bien du résultat de ces élections.

    Beaucoup subissent l'influence démobilisatrice des partis et mouvements boycotteurs bourgeois ou petits-bourgeois. Mais il y a encore et surtout au sein des masses populaires et de la classe ouvrière un très fort sentiment attentiste fait de torpeur, d'expectative, de défaitisme, alimentés par la croyance que les libertés démocratiques sont octroyées de leur propre gré par leurs adversaires de classe.

    Ils rejettent les élections tant que le pouvoir ne respecte pas de lui-même les "règles du jeu démocratique", tant qu'il fait des discours sur l'Etat de droit mais piétine ses propres lois. Comme si les classes exploiteuses de quelque pays que ce soit ont reconnu les libertés démocratiques sans avoir été contraintes de faire des concessions par la force du mouvement populaire, de ses luttes, de ses révoltes et insurrections.

    Avant, pendant ou après ces élections, les forces qui se réclament du progrès en faveur des masses populaires seront placées devant l'obligation de combattre cet état d'esprit dont ne profitent que la bourgeoisie et son régime, de réfléchir de façon critique au moyen de surmonter la passivité, d'en finir avec l'attente de l'homme providentiel qui délivrerait les masses populaires du despotisme de ses dirigeants et répondrait à leurs aspirations sociales.

    Les équipes au pouvoir donnent à entendre qu'elles veulent le maximum de participation électorale. Mais ce discours est destiné à l'étranger. Au fond elles souhaitent que les trouble-fêtes restent chez eux pour s'assurer pendant 5 ans encore un pouvoir absolu sur le parlement où elles feront passer toutes les lois qui renforceront l'exploitation des travailleurs. Le boycott des élections précédentes ne les a nullement empêchées de gouverner et de continuer à "réformer" sous les applaudissements du patronat et des Etats impérialistes.

    Que faire pour combattre le défaitisme, encourager la moindre petite action qui mette en mouvement les masses populaires, leur fasse comprendre que les libertés démocratiques s'arrachent pan par pan, les amène à reprendre courage dans leur capacité à changer la situation ?

    Ce sont des questions importantes pour créer les conditions d'une issue révolutionnaire à la crise actuelle.

    Il faut constater qu'aussi fort que soit le verrouillage politique, le pouvoir est contraint de concéder quelques ouvertures. Pour ne pas être accusé de pratiques dictatoriales il a dû inscrire dans ses lois la possibilité pour les citoyens de présenter des listes de candidats indépendants. La formule des listes indépendantes peut permettre d'ouvrir des brèches dans les barrages qu’il a érigés. Mais il faut accumuler pour cela des forces dans le feu des luttes sociales et politiques de chaque jour.

    Le mouvement ouvrier et populaire fera partout émerger à travers ses luttes des dirigeants respectés, capables de représenter et de faire entendre la voix des exploités. Cette possibilité des listes d'indépendants n'a pas été utilisée par les forces populaires ou ne l'a été que par des carriéristes en quête de privilèges.

    Dans l'immédiat il convient d'identifier les petits pas qui préparent les grands sauts.

    Est-il juste d'assister en spectateur à ces élections ?

    Le boycottage exprimant le rejet du pouvoir par les masses populaires à partir d'une position spontanée de classe se comprend. Mais le mieux est de manifester résolument sa volonté de rompre avec l'attentisme.

    Le mieux est de commencer par un nul expressif en glissant dans l'urne un bulletin portant des mots d'ordre tels que par exemple : "Non à la bourgeoisie ! Non au capitalisme ! Non aux valets de l'impérialisme ! Vive le socialisme !"

    Ce n'est certainement pas la voie parlementaire qui mènera à la révolution socialiste, encore moins si elle marquée par la fraude et le verrouillage.

    Mais les grandes batailles de demain, la lutte pour le pouvoir de la classe ouvrière et des couches sociales populaires, pour le socialisme, se préparent dans les petites escarmouches d'aujourd'hui, à travers les élections et principalement les luttes extra-électorales.

    La classe ouvrière ne pourra jouer un rôle dirigeant, de fossoyeur de la bourgeoisie, devenir maîtresse de son destin, que si elle apprend à utiliser toutes les formes de luttes et de protestations, à combiner tous les moyens pour se faire entendre, à mener chaque jour ses petites et ses grandes batailles économiques mais surtout les batailles politiques décisives.

    2 mai 2017

    solidarite-internationale-pcf.

  • #2
    La "démocratie" est de façade, le système est verrouillé !

    Le PADS est agréé ou non ?

    A bas la bourgeoisie ! A bas le capitalisme ! Vive le socialisme ! Vive le peuple au pouvoir !!
    Dernière modification par Elghifari, 06 juillet 2017, 13h19.

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