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MAROC: Cité industrielle chinoise de Tanger: les dessous de l'édifiante

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  • MAROC: Cité industrielle chinoise de Tanger: les dessous de l'édifiante

    07 juillet 2017 - 12h19

    LeDesk.ma publie le 5 juillet une enquête intitulée "Rif: Tanger-Tech, l’autre fiasco à venir?" (à lire ici) et signée Ali Amar. Le directeur de publication du pureplayer démonte dans le détail les "effets d’annonce" de ce projet annoncé pour 10 milliard de dollars.

    De ses origines – une rencontre "par hasard" d’Ilyas Elomari dans un hôtel – à la présentation à Mohammed VI d’une maquette importée de Chine au palais Marchane de Tanger, Ali Amar démontre que le "projet n’a pas muri dans l’esprit des décideurs".

    Le choix de l’entreprise chinoise Haite est également préoccupant. Des experts expliquent au Desk que les projets de "smart cities" sont généralement portés par des géants de la technologie mondiale. Ali Amar démontre que Haite n’a ni la carrure ni l’expérience R&D pour mener le projet tel qu’il a été présenté à l’opinion publique, et dont le premier coup de pioche a été annoncé pour cet été.

    Telquel.ma : Qu’est-ce qui a éveillé vos soupçons dans ce projet de cité industrielle?

    Ali Amar : Dès l’évocation du nom de Haite, à l’époque de la signature de 15 conventions entre la Chine et le Maroc lors de la visite royale, on avait essayé d’identifier l’entreprise et remarqué qu’il y avait un lot d’opacité autour de l’entité. Et puis il y a eu la période des pré-législatives, où Elomari était chahuté.

    Je savais que c’était d’abord des attaques politiciennes, mais on sentait bien qu’il y avait quelque chose sur le fond. Lors de visites officielles à l'étranger, il y a plein de mémorandums d’entente signés et si 10 ou 15 % aboutissent à du concret c’est déjà pas mal, mais là ça va plus loin. Le projet a été lancé par une cérémonie au Palais Marchane de Tanger.

    J’ai aussi eu l’impression qu’on avait estampillé ce projet un peu n’importe comment, qu’on voulait le différencier des zones franches en lui donnant un nom à la mode, une "smart city", une "cité industrielle". Ce sont pourtant des choses très codées, des modèles de développement urbains qui ont des références théoriques très précises.

    Et puis on l’a associé au nom de Mohammed VI, c’est donc qu’il y a la volonté d’en faire un chantier royal. En commençant à chercher, je me suis rendu compte qu’il manquait beaucoup de choses. Pourquoi la BMCE ? Quel est le rôle de la région? De fait, en retraçant le parcours des différentes visites des Chinois, je n’ai trouvé que du protocolaire.

    Pourquoi ce projet n'aboutira-t-il pas, d’après votre enquête?

    C’est un projet qui n’a pas muri dans les esprits des décideurs. On m’a par exemple raconté que sur la question du nombre d’hectares, le projet était passé de 5.000 à 3.000 hectares, puis de 2.000 à 4.000. Les experts interrogés expliquent qu’on ne peut pas monter un projet structurant en moins de 12 mois. Ça veut dire qu’il n’y a rien. Même si le mémorandum d’entente avec la Chine a du potentiel et que la région a, elle aussi, du potentiel avec ses écosystèmes, ils ont voulu en faire trop en promettant la lune.

    Ce genre de projet est généralement porté des acteurs de la technologie mondiale. Haite n’est même pas vraiment une holding. C’est une multitude d’entreprises ultraspécialisées détenues par des fonds d’investissement, qui gravitent autour d’une seule boîte cotée en bourse. Au final, c’est juste une grosse entreprise de maintenance aéronautique avec 800 personnes.

    En termes de recherche et développement (R&D), Haite n’a aucune expérience. Je ne vois pas en quoi Haite va concevoir avec le Maroc une ville de l’ordre de la Silicon Valley. Ce n’est pas une boîte qui fait de la maintenance de rotors d’hélicoptères qui peut faire ça.

    Qui a berné qui alors ? Entre la présidence de la région de Tanger, le gouvernement, les Chinois...

    À mon avis, les Chinois n’ont rien demandé. Ils ont répondu comme ils le font généralement quand un pays africain les sollicite. Ils ont un mécanisme descendant qui correspond à la logique du Parti communiste chinois. Ils ont d’abord un homme politique qui recueille la requête de l’État en question. Dans le cas présent, cette requête était portée par Ilyas Elomari. Puis c’est le parti qui désigne une entreprise pour aller négocier et écouter les représentants de l’État qui sollicite la Chine. La directrice de la China-Africa Initiative à l’Université Johns Hopkins que j’ai interrogée décrit bien les effets d’annonce chinois.

    Du côté marocain, la responsabilité est collective. Même si on connait les excès de langage d’Elomari, on comprend bien dans son récit qu’il a essayé de sauter sur l’occasion un peu par hasard, en espérant pouvoir être sur la photo avec le roi et qu’il était à même de convaincre les Chinois.

    Il y a eu des anicroches entre Elomari et Moulay Hafid Elalamy qui voulait récupérer le projet pour Safi. Lui n’a jamais voulu me parler. Autant Elomari est politique, autant Elalamy a dû y aller à reculons. Il doit savoir que c’est fake et se dire qu’il rattrapera ça plus tard. Sauf qu’il a promis le premier coup de pioche pour cet été. On est dans des effets d’annonce qui engagent la personne du roi et les institutions. En plus, tout ça se passe à la lisière du Rif. Ce pourrait être, encore une fois, une perte de crédibilité.

    La publication de cette enquête intervient quelques jours après l’arrivée d’Ali Belhaj, membre du PAM, comme actionnaire de référence dans la société éditrice du Desk...

    Je discute avec Ali Belhaj depuis cinq mois, et on n’a jamais parlé ni de contenu éditorial ni de son étiquette politique. Pas pour éviter le sujet, mais parce que la question ne s’est jamais posée. La publication à venir d'un pacte d'actionnaires va simplement formaliser ce qui est pour nous une évidence : la muraille de Chine entre la rédaction et les associés. Au moment de l’annonce de sa prise de participation, certains ont dit "le PAM a racheté Le Desk".

    Avec la publication de cette enquête, d’autres diront "Ali Belhaj va se servir du Desk pour régler ses comptes avec le PAM". C’est contradictoire. Ce dont je peux vous assurer, c’est qu’Ali Belhaj n’était même pas au courant de la publication de cette enquête.

    http://telquel.ma

  • #2
    On vous dit que la chine est un partenaire pour le Maroc et .........

    Je suis sur que certains voisins habitués a nous donner des leçons vont surement nous éclairer sur cet éventuel gâchis.

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    • #3
      Je suis sur que certains voisins habitués a nous donner des leçons vont surement nous éclairer sur cet éventuel gâchis.

      De quel gachis tu parles khouya !!
      Tout d'abord, le projet yallah 3ad galou bismillah, et ca devrait commencer a partir de 2018 jusqu'a 2030. Donc, non seulement c trop premature de parler d'echec, mais parler de gachis c quand meme ridicule pour ne pas dire mzenzen. Il faut quand meme rappeler que selon l'historique, quand le roi se presente lui meme pour le lancement, il y a de fortes chances qu'au moins une parie du projet aboutisse. En ce qui mo concerne, si ce projet aboutisse .... tabarakallah, sinon ce n'est pas la fin du monde.

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      • #4
        laisse les brailler comme d habitude c est de la pure jalousie

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        • #5
          c'est pas lui qui avait dit la meme chose sur renaut il y a 10 ans et il a ete convaincant avec des chiffres interessant comme le marche algerien vendait plus de 4 fois ce que vend le marche marocain a l'epoque, l'energie beaucoup moin cher pour l'investisseur ....... et beaucoup d'autre point sur pourqoui renaut s'elle s'instale au Maghreb sa sera en algerie.

          10 ans apres on voit le resultat.

          de toute facon c'est pas un investissement public alors si sa marche c'est bien sinon il y aura d'autre investisseur prives .

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          • #6
            Cité Tanger Tech : Othman Benjelloun veut rassurer

            Deux articles publiés par Le Desk au sujet du projet de ville industrielle chinoise à Tanger, ont fait réagir le groupe BMCE et son patron Othman Benjelloun.

            Ce dernier a diffusé une déclaration :
            - qui affirme vouloir rassurer l’opinion ;
            - apporte des informations au sujet de l’avancement du projet;
            - et annonce une présentation à la presse fin juillet, avant la Fête du Trône.

            BMCE fait partie des partenaires de ce projet. Il en est, en grande partie, l’initiateur réel.

            Voici le texte intégral de la déclaration de Othman Benjelloun. Les lecteurs jugeront par eux-mêmes, en attendant la présentation à la presse.

            “Le 20 mars dernier à Tanger, fut lancé, sous la présidence de Sa Majesté le Roi qui était accompagné de l'ensemble des membres de son Gouvernement et de ses Conseillers ainsi que des représentants des autorités publiques et privées, un projet majeur et inédit dans les annales économiques du Royaume. Il s'agit de la Cité Mohammed VI Tanger Tech, une cité industrielle moderne, futuriste, écologique, connectée aux nouvelles et futures technologies, une Cité qui est, en même temps, résidentielle prévoyant pour ses habitants, un mode de vie sain autant que productif.

            “Cette Cité est prévue d'éclore aux portes de l'Europe dans une zone mitoyenne du plus grand port de transbordement d’Afrique, Tanger Med.

            “Elle devrait accueillir plus de 200 entreprises chinoises et ainsi, permettre d'employer dans le secteur industriel, de l'Habitat, de la Santé et de l'Education, plus de 200.000 personnes dans les 10 ans à venir.

            “C'est une réalisation futuriste qui impliquera un investissement colossal de l'ordre de 10 à 11 milliards de dollars, soit plus de 105 milliards de Dirhams.

            “Sont autant de gages de la réussite future de sa réalisation et du sérieux garanti de sa mise en œuvre, le fait que Sa Majesté le Roi se soit lui-même déplacé à Tanger pour en présider la cérémonie de lancement et que cette cité porte son nom, - Cite Mohammed VI Tanger Tech, également le fait, que se trouvent ainsi pleinement engagées, plusieurs autorités nationales et territoriales, au même titre que deux grands groupes privés.

            “Sont alors parties prenantes de la Convention signée devant le Souverain, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère des Finances, le Ministère du Commerce et de l'Industrie, la Wilaya de Tanger, la Région de Tanger Tétouan Al Hoceima, aux côtés du Groupe Haite et de BMCE Bank of Africa.

            “Notre groupe participe à ce projet d'envergure au titre de banquier, d'assureur, et de promoteur des investissements prévus d'y être opérés.

            “La mise en œuvre de ce projet est en bonne voie, je l'affirme solennellement.

            “2.000 ha de terrain sont identifiés et en cours de cession par l'État aux promoteurs sino-marocains. Il a déjà fait l'objet de délimitation et de bornage par l’Administration marocaine.

            “Les plans de conception et d'exécution sont très avancés et les travaux devraient débuter au courant du second semestre, c’est-à-dire incessamment.

            “La mobilisation de notre groupe est sans réserve. La détermination des partenaires chinois est régulièrement réitérée, quelle que soit la complexité d'un projet assurément de longue haleine.

            “L'engagement de l'ensemble des composantes étatiques donne à ce Partenariat Public-Privé, national et international, une dimension exceptionnelle qui fera de la Cité Mohammed VI Tanger Tech un modèle pour le Maroc et pour l’ensemble du continent africain.

            “Afin d'éclairer l'opinion publique, au Maroc et à l’étranger, par rapport aux modalités et autres spécificités du projet et, par la même occasion, dissiper toutes inquiétudes ou doutes à ce sujet, une présentation à la presse est prévue d’être faite au Siège de BMCE Bank of Africa à la veille de la célébration de la Fête du Trône, soit avant le 30 juillet prochain“. [Fin de la déclaration]

            Médias 24
            Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

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            • #7
              Je n'aime pas ces sang-sue chinois.
              J'espere que ce projet serait a son minimum.

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