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Fortress, le premier hedge fund américain à entrer en Bourse

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  • Fortress, le premier hedge fund américain à entrer en Bourse

    Le fonds américain de gestion alternative fait vendredi ses premiers pas au New York Stock Exchange. Le prix d'introduction le valorise 7,4 milliards de dollars.

    Le monde secret et très fermé des hedge funds s'ouvre un peu plus au grand public. Le fonds de gestion alternative new-yorkais Fortress Investment Group sera le premier de ce genre à faire son entrée vendredi à Wall Street.

    Les réunions de présentations aux investisseurs, les fameux "road-shows", ont fait salle comble et le prix d'introduction a été fixé en haut de la fourchette indicative à 18,50 dollars, lui conférant une capitalisation boursière de 7,4 milliards de dollars. Les hedge funds eux-mêmes s'étant taillé la part du lion des actions vendues, les spécialistes prédisent une ruée des particuliers sur les actions Fortress pour leur première séance de cotation.

    Créé en 1998, ce fonds d'investissement new-yorkais, initialement actif dans le rachat d'entreprises cotées et leur retrait de la Bourse, s'est développé dans la gestion alternative ces dernières années. Ses actifs sous gestion ont plus que doublé depuis mars 2005 et atteignent la somme de 29,7 milliards de dollars à fin septembre, contre seulement 1,2 milliard de dollars à la fin de 2001. Fortress, qui s'est occupé récemment de la liquidation des actifs d'Amaranth, en faillite après des paris hasardeux sur le gaz naturel, va lever 634 millions de dollars en plaçant 8,5% du capital dans le public.

    En décembre, la première banque d'investissement japonaise, Nomura, a pris une participation de 15% dans le capital, pour un montant de 888 millions de dollars. Les fondateurs, des anciens d'UBS et de BlackRock, conserveront 78% des droits de vote. Cette mise en Bourse permettra à Fortress de rémunérer son personnel avec des stock-options, de lever des fonds et de procéder à des acquisitions par échange d'actions. Elle l'obligera aussi à une transparence que beaucoup d'observateurs croyaient incompatible avec le goût du secret propre à ce milieu. Toutefois, les hedge funds américains sont en retard en la matière sur leurs concurrents britanniques : Man Group et 3i, eux aussi à mi-chemin entre le capital-investissement et la gestion alternative, sont entrés à la City dès 1994.

    En décembre dernier, le hedge fund de Chicago Citadel a levé 500 millions de dollars par le biais d'une émission d'obligations à cinq ans, une première dans le secteur. Si l'introduction de Fortress est un succès, une vingtaine d'autres pourraient suivre dans les deux ans à venir selon un expert : les hedge funds cherchent à diversifier leurs sources de levées de fonds et cette classe d'actifs, longtemps perçue comme réservée aux "happy fews" de quelques grandes fortunes privées, en raison de tickets d'entrée élevés, s'est démocratisée depuis 2000.

    Par La Tribune
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