En suspendant l'importation de 24 produits, Alger cherche à mettre fin à la baisse des réserves de changes provoquée par la chute des cours du pétrole.
Les Algériens amateurs de ketchup ou ceux qui envisageaient de s'acheter des robinets importés vont devoir patienter. L'Algérie a suspendu l'importation de 24 types de produits alimentaires ou industriels – dont les sauces, le chocolat ou la robinetterie – dans le cadre des mesures visant à endiguer la baisse des réserves de changes due à la chute des cours du brut.
Dans une lettre datée du 9 juillet, l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF) a relayé une demande des autorités, invitant les banques «à surseoir à toute domiciliation d'importation» de 24 types de produits, dont 16 alimentaires. En Algérie, la domiciliation bancaire est obligatoire pour toute opération d'importation et indispensable pour les transfert de fonds vers l'étranger et le dédouanement.
Des soupes aux briques
Un banquier ayant requis l'anonymat a expliqué à l'AFP que cette mesure signifiait en pratique «l'interdiction d'importation de ces produits jusqu'à nouvel ordre». Dans la liste de mise à l'index figurent notamment les préparations pour soupes, potages ou bouillons, les sauces préparées (mayonnaise, ketchup, harissa, etc.) ou la moutarde préparée. On y trouve aussi pain, pizzas, pâtes alimentaires, fruits secs et arachides, jus de fruits, eaux minérales ou gazéifiées, confitures et marmelades...
Dans la liste des produits non alimentaires, on trouve par exemple les articles de robinetterie, les transformateurs électriques, les briques et tuiles, les tapis, les produits finis en plastique ou les meubles.
Fonte des réserves de changes
«Le gouvernement n'a pas d'autre choix que de réduire les importations après des années de gabegie dans ce secteur», a indiqué l'économiste Smaïl Lalmas. Depuis l'été 2014 et la chute des prix du pétrole, qui représente 95% des sources de devises du pays, le gouvernement est contraint de piocher dans les réserves de change, estimées à 108 milliards de dollars à fin juin 2017, contre 113 à la fin 2016, 143 à la fin 2015 et 177 à la fin 2014.
Ancienne économie dirigée passée à l'économie de marché dans les années 1990, l'Algérie a mis en place ces dernières années un système de licences d'importation qui fixent un quota d'entrée pour un certain nombre de produits, des véhicules à certains fruits et légumes en passant par l'électroménager ou certains produits de construction.
leparisien.fr
Les Algériens amateurs de ketchup ou ceux qui envisageaient de s'acheter des robinets importés vont devoir patienter. L'Algérie a suspendu l'importation de 24 types de produits alimentaires ou industriels – dont les sauces, le chocolat ou la robinetterie – dans le cadre des mesures visant à endiguer la baisse des réserves de changes due à la chute des cours du brut.
Dans une lettre datée du 9 juillet, l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF) a relayé une demande des autorités, invitant les banques «à surseoir à toute domiciliation d'importation» de 24 types de produits, dont 16 alimentaires. En Algérie, la domiciliation bancaire est obligatoire pour toute opération d'importation et indispensable pour les transfert de fonds vers l'étranger et le dédouanement.
Des soupes aux briques
Un banquier ayant requis l'anonymat a expliqué à l'AFP que cette mesure signifiait en pratique «l'interdiction d'importation de ces produits jusqu'à nouvel ordre». Dans la liste de mise à l'index figurent notamment les préparations pour soupes, potages ou bouillons, les sauces préparées (mayonnaise, ketchup, harissa, etc.) ou la moutarde préparée. On y trouve aussi pain, pizzas, pâtes alimentaires, fruits secs et arachides, jus de fruits, eaux minérales ou gazéifiées, confitures et marmelades...
Dans la liste des produits non alimentaires, on trouve par exemple les articles de robinetterie, les transformateurs électriques, les briques et tuiles, les tapis, les produits finis en plastique ou les meubles.
Fonte des réserves de changes
«Le gouvernement n'a pas d'autre choix que de réduire les importations après des années de gabegie dans ce secteur», a indiqué l'économiste Smaïl Lalmas. Depuis l'été 2014 et la chute des prix du pétrole, qui représente 95% des sources de devises du pays, le gouvernement est contraint de piocher dans les réserves de change, estimées à 108 milliards de dollars à fin juin 2017, contre 113 à la fin 2016, 143 à la fin 2015 et 177 à la fin 2014.
Ancienne économie dirigée passée à l'économie de marché dans les années 1990, l'Algérie a mis en place ces dernières années un système de licences d'importation qui fixent un quota d'entrée pour un certain nombre de produits, des véhicules à certains fruits et légumes en passant par l'électroménager ou certains produits de construction.
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