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Une chaleur écrasante s’abat sur Alger Entre le soleil terrassant et le manque d’espaces de loisirs, la précaution

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  • Une chaleur écrasante s’abat sur Alger Entre le soleil terrassant et le manque d’espaces de loisirs, la précaution

    Une chaleur écrasante s’abat sur Alger
    Entre le soleil terrassant et le manque d’espaces de loisirs, la précaution reste de miseAlger réfléchit sa blancheur, aveuglant les passants qui osent se déplacer dans ses rues par cette chaleur. En effet, un bulletin météorologique spécial a été émis il y a trois jours par Météo Algérie, 44°C dans plusieurs wilayas.
    Les pas traînés par les personnes obligées de sortir en disent long. Une vieille dame, sous son chapeau avoue que si ce n’était pas par obligation, elle n’aurait jamais mis le nez dehors, «mais comment faire quand on n’a personne pour faire les courses ?», demande-t-elle. Plus loin, au niveau de la mosquée El-Kébir, des hommes d’un certain âge, se regroupent sous les arbres du petit parc public. Les usagers se bousculent sous les arrêts, cherchant un point d’ombre pour s’abriter des rayons de soleil brûlants. Au niveau des arcades, face au Bastion 23, une femme avec trois enfants en bas âge, dont un dans les bras, tout en sueur, entre dans un café maure pour acheter de l’eau fraîche. «Malheureusement, il n’y a pas d’endroit où je puisse m’attabler avec mes enfants pour nous rafraîchir un peu. Beaucoup de cafés sont envahis par les hommes, et j’avoue que ça me gênerait de m’y attabler. Les trottoirs sont sales, et je suis obligée de porter, parfois, mes deux plus jeunes», se plaint-elle.
    Les cafés sont bondés, les transports aussi, pas d’endroits pour se rafraîchir, ni pour se retrouver entre amis. Un jeune homme, traînant les pas et essuyant son front, s’arrête : «Il n’y a pas où aller. Généralement, avec mes copains, nous nous retrouvions dans les bibliothèques, mais beaucoup d’entre eux sont partis en vacances à l’étranger. Moi, je suis puni, j’ai des rattrapages, sourit-il, mais quand j’ai un moment de pause, je n’ai pas où aller. De plus, même si je sors, je vous avoue que les choses sont chères, pas toujours à ma portée. Quand vous avez envie de jus, ce n’est pas moins de 300 DA. Du coup, avec mes révisions, je ne trouve pas le temps pour chercher un travail saisonnier, comme chaque année.».
    Il est vrai qu’Alger manque d’espaces de détente, «les Sablettes sont loin et les autres plages sont surpeuplées», dit un jeune homme accompagné de son amie qui ajoute, «généralement, nous nous retrouvons à l’Institut français, où le cadre est agréable et le service parfait. Nous y allons lorsqu’il y a des représentations culturelles, mais souvent pour nous y rafraîchir et profiter de la bibliothèque. D’autres amis y vont également pour jouer de la guitare, à la carte ou aux dominos. Là-bas, nous sommes non seulement en sécurité, mais nous avons le choix des loisirs», «L’an dernier, ajoute-t-elle, lorsque j’avais la voiture, nous nous rendions à Ardis où nous dînions et dégustions des glaces, mais là, pas de voiture. Nous restons chez nous, en attendant que le soleil soit plus clément pour aller là où le cadre s’y prête le mieux.».
    A Bab El Oued, les passants se bousculent sous les arcades, entre les tas d’ordures et dans une atmosphère emplie par les mauvaises odeurs, dans certains quartiers. Les magasins, à portes fermées, affichent quelquefois, que c’est climatisé. Un groupe de jeune passent par là : «Nous allons à la plage, à Saint Eugène, j’espère seulement qu’on n’y trouvera pas autant de monde qu’hier. C’est la seule plage où on s’amuse vraiment ! C’est rocheux, on peut plonger, nager ou simplement jouer à la carte sur un rocher», dit l’un d’entre eux. Pour la consommation, nous achèterons les boissons chez l’épicier, juste avant.
    En entrant chez un épicier, les vitrines des réfrigérateurs suent, «l’atmosphère est chaude, à cause des rejets des moteurs des frigos», précise l’épicier, apostrophé par un jeune homme avec deux fardeaux de grandes bouteilles d’eau au bout des bras. «C’est la troisième livraison d’eau, aujourd’hui, confie-t-il, j’arrive à vendre plus de 300 bouteilles par jour, depuis le début des chaleurs. Je ne vous parle pas des jus et boissons gazeuses, elles partent comme des petits pains!», dit-il réjoui.
    Sur les plages, les parasols sont transformés en tantes, les familles rattachent un drap sur les bordures, les maintenant avec des pierres ou autres choses, au sol. Sous cette «tante», la mère de famille, avec un nourrisson, à moitié allongée, suffoquant de la chaleur. Un véritable four ! Le bébé tout rouge, pleurant sans cesse, reçoit les caresses mouillées d’eau fraîche de sa maman.
    Selon un des médecins que nous avons contacté, «Pour les personnes âgées, comme pour tout le monde, il est impératif de rester chez soi, en ces temps de canicule, de garder au moins les persiennes fermée, de boire ponctuellement de l’eau, pas très fraîche et non de boissons sucrées, en petites gorgées. Il m’arrive souvent, depuis le début de l’été, de recevoir des parents dont les enfants enfiévrés, en bas âge, souffrent de brûlures et d’insolation. Prendre ses enfants à la plage, c’est bien, mais faudrait-il encore respecter les horaires. Comme pour la rue, les plages devraient être interdites entre midi et seize heures, pour ne pas dire 17 heures. Je recommande aux gens de prendre des douches, mais pas en rentrant, car cela peut engendrer un choc thermique, et c’est quelquefois fatal. L’idéal est de se reposer, laisser la température du corps redescendre, puis, une fois qu’on ne sue plus, on peut alors s’abandonner sous l’eau qui ne doit pas être froide, mais légèrement tiède.», En-deçà des risques de chaleur, un autre médecin prévient de la mauvaise utilisation de la climatisation : «Souvent, lorsque je roule en voiture, j’en vois d’autres qui roulent à fenêtres fermées. Il est clair que ces automobilistes utilisent la climatisation à bord de leur voiture. Seulement, ce qu’il faudrait savoir, c’est qu’à part les éventuelles contractures musculaires, ce qui est très désagréable. Aussi, il ne faut pas oublier que le climatiseur, qui ne fonctionne pas tout le temps, sauf peut-être quelques jours, durant l’hiver, pour se chauffer ; les conduites deviennent un véritable placard d’acariens ; et pour les gens qui font des allergies, ce n’est pas trop recommandé.»
    M. A.-S.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    A Bled Micky rien n'est prévu pour le bien être de la population.

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