Dépendante de l’activité agricole, elle-même à la merci des conditions climatiques, l’économie marocaine devrait améliorer ses performances mais continuer de subir l’effet de ses «déficits structurels». Telles sont les conclusions d’une présentation du Haut-Commissaire au plan dévoilées mercredi, lors d’une conférence de presse sur la présentation de la situation économique nationale en 2017 et ses perspectives pour 2018.
Ahmed Lahlimi Alami, Haut commissaire au plan, a annoncé que les prévisions de la croissance de l'économie nationale pour l’année 2017 sont revues à la hausse. Elles se situent désormais à 4% au lieu de 3,5% annoncé au début de l’année. Une bouffée d'oxygène après seulement 1,6% de croissance à l'issue de l'année 2016. C'est que le secteur agricole est au rendez-vous cette année pour contribuer positivement à la valeur ajoutée de l'économie nationale.
Une évolution qui s’explique par une spécificité propre à l’économie nationale : la forte dépendance à la pluviométrie. Celle-ci a été distribuée de manière relativement favorable dans le temps et l’espace, permettant ainsi un horizon favorable pour les récoltes agricoles, a indiqué hier Ahmed Lahlimi Alami.
En revanche, avec 2,5% cette année (après 2,2% en 2016) les activités non agricoles devraient se maintenir dans une dynamique de faible croissance. Cet état de fait trouve son explication dans un aspect structurel : la faible diversification des activités non-agricoles. Justement, «les activités non agricoles constituent le véritable talon d’Achille de l’économie nationale», poursuit le Haut commissaire au plan.
Le niveau de croissance de l’économie nationale continue donc à rester dépendant de la pluviométrie, tournant autour de 2% en cas de mauvaise année agricole, contre 4% quand le ciel sera favorable, en attendant que «les investissements dans les infrastructures économiques et sociales et les réformes de structure donnent leur plein effet», note le responsable. Les activités non agricoles ont encore du mal à se réinscrire dans le sentier de croissance de plus de 4% réalisé avant la crise économique internationale de 2008.
Une industrialisation encore insuffisante
Dans la même journée, le chef du gouvernement a pourtant fait une présentation optimiste lors de la séance mensuelle à la Chambre des conseillers relative à «la politique publique du développement industriel et la promotion du climat des affaires».
Il a ainsi dressé l’état des lieux du Programme d’accélération industrielle et présenté ses résultats depuis son lancement en 2009, soulignant que le plan a atteint 89% de ses objectifs. Un satisfecit battu en brèche par l’économiste Mohamed Chiguer, avançant que c'est une «simple illusion au regard de la structure de la croissance économique nationale». L’économie marocaine ne dispose pas d’une industrie industrialisante, souligne-t-il. «Rien ne garantit que les entreprises implantées au Maroc le seront pour toujours. Dès leur départ, on se retrouverait étouffés. L’économie marocaine et sa croissance sont fortement dépendantes: d’une part à la pluviométrie; d’autre part à la présence des entreprises qui n’apportent pas ce qu’il faut pour un véritable processus d'industrialisation, notamment en ce qui concerne le transfert de technologie et la R&D.»
Autre motif de satisfaction pour le chef du gouvernement : le climat des affaires qui a permis au Maroc de grimper dans le classement de la compétitivité et d'attirer ainsi des investisseurs étrangers. Un constat que l’économiste Tayeb Aaïss ne partage pas complètement : «Pour attirer des investisseurs, il faut que des conditions soient satisfaites, notamment l’accessibilité au foncier. Des investisseurs étrangers avec lesquels j’ai fait des visites ont été surpris par les prix du mètre carré, qui atteignent parfois 200 dollars le mètre carré. C’est exorbitant et ça n’encourage en rien un investisseur étranger de construire une usine au Maroc.»
ya-biladi
Ahmed Lahlimi Alami, Haut commissaire au plan, a annoncé que les prévisions de la croissance de l'économie nationale pour l’année 2017 sont revues à la hausse. Elles se situent désormais à 4% au lieu de 3,5% annoncé au début de l’année. Une bouffée d'oxygène après seulement 1,6% de croissance à l'issue de l'année 2016. C'est que le secteur agricole est au rendez-vous cette année pour contribuer positivement à la valeur ajoutée de l'économie nationale.
Une évolution qui s’explique par une spécificité propre à l’économie nationale : la forte dépendance à la pluviométrie. Celle-ci a été distribuée de manière relativement favorable dans le temps et l’espace, permettant ainsi un horizon favorable pour les récoltes agricoles, a indiqué hier Ahmed Lahlimi Alami.
En revanche, avec 2,5% cette année (après 2,2% en 2016) les activités non agricoles devraient se maintenir dans une dynamique de faible croissance. Cet état de fait trouve son explication dans un aspect structurel : la faible diversification des activités non-agricoles. Justement, «les activités non agricoles constituent le véritable talon d’Achille de l’économie nationale», poursuit le Haut commissaire au plan.
Le niveau de croissance de l’économie nationale continue donc à rester dépendant de la pluviométrie, tournant autour de 2% en cas de mauvaise année agricole, contre 4% quand le ciel sera favorable, en attendant que «les investissements dans les infrastructures économiques et sociales et les réformes de structure donnent leur plein effet», note le responsable. Les activités non agricoles ont encore du mal à se réinscrire dans le sentier de croissance de plus de 4% réalisé avant la crise économique internationale de 2008.
Une industrialisation encore insuffisante
Dans la même journée, le chef du gouvernement a pourtant fait une présentation optimiste lors de la séance mensuelle à la Chambre des conseillers relative à «la politique publique du développement industriel et la promotion du climat des affaires».
Il a ainsi dressé l’état des lieux du Programme d’accélération industrielle et présenté ses résultats depuis son lancement en 2009, soulignant que le plan a atteint 89% de ses objectifs. Un satisfecit battu en brèche par l’économiste Mohamed Chiguer, avançant que c'est une «simple illusion au regard de la structure de la croissance économique nationale». L’économie marocaine ne dispose pas d’une industrie industrialisante, souligne-t-il. «Rien ne garantit que les entreprises implantées au Maroc le seront pour toujours. Dès leur départ, on se retrouverait étouffés. L’économie marocaine et sa croissance sont fortement dépendantes: d’une part à la pluviométrie; d’autre part à la présence des entreprises qui n’apportent pas ce qu’il faut pour un véritable processus d'industrialisation, notamment en ce qui concerne le transfert de technologie et la R&D.»
Autre motif de satisfaction pour le chef du gouvernement : le climat des affaires qui a permis au Maroc de grimper dans le classement de la compétitivité et d'attirer ainsi des investisseurs étrangers. Un constat que l’économiste Tayeb Aaïss ne partage pas complètement : «Pour attirer des investisseurs, il faut que des conditions soient satisfaites, notamment l’accessibilité au foncier. Des investisseurs étrangers avec lesquels j’ai fait des visites ont été surpris par les prix du mètre carré, qui atteignent parfois 200 dollars le mètre carré. C’est exorbitant et ça n’encourage en rien un investisseur étranger de construire une usine au Maroc.»
ya-biladi
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