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Les pays avancés pourraient être rattrapés par les pays émergents d'ici 2050

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  • Les pays avancés pourraient être rattrapés par les pays émergents d'ici 2050

    INFOGRAPHIE ANIMEE En 2050, c'est en Arabie saoudite que le PIB par tête serait le plus élevé des grands pays, devant les Etats-Unis et les Pays-Bas, selon les prévisions de PwC. La réduction des écarts entre pays émergents et avancés devrait se poursuivre.

    Bientôt, les Chinois auront le niveau de vie des Français aujourd'hui. Turcs et Russes vivront aussi bien que les Italiens. Les Vietnamiens apprécieront un pouvoir d'achat multiplié par quatre. Et les Saoudiens seront plus riches que les Américains ! C'est la projection des experts du grand cabinet PwC sur le PIB par tête en l'an 2050.

    Le milieu du siècle peut paraître un horizon lointain. Mais le nombre des années qui nous en séparent dépasse à peine celui d'une génération. Dans le temps, nous en sommes plus proches que de l'élection de François Mitterrand.

    Bien sûr, les plus pauvres du monde actuel ne seront pas les plus riches du monde de demain : les coureurs qui partent de plus loin ont moins de chances d'arriver en tête. Mais ils peuvent accélérer. Le rattrapage constitue un puissant levier de croissance, comme la France l'avait montré avec ses Trente Glorieuses (près de 6 % de croissance par an de 1947 à 1974).

    C'est ce qui se passe depuis les années 1990, en particulier en Asie, et qui devrait continuer dans les décennies à venir, selon le groupe d'experts piloté par John Hawksworth, économiste en chef de PwC UK. Au Vietnam et au Bangladesh, le revenu pourrait ainsi quadrupler, alors qu'il progresserait « seulement » de 50 à 70 % dans les pays déjà avancés.

    Les grands pays émergents du E7 (Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Russie et Turquie) croîtraient de 3,5 % l'an contre 1,6 % pour le G7. Résultat : la grande convergence devrait se poursuivre. Parmi les 32 pays étudiés par le cabinet d'audit et de conseil - ceux qui ont actuellement la production totale la plus élevée au monde -, l'écart de niveau de vie entre le pays le mieux loti et le plus défavorisé serait divisé par deux, passant de 14 à 7.

    L'écart entre les Etats-Unis et la Chine connaîtrait un recul du même ordre de grandeur (de 3,7 à 2). Sans être retournée, la hiérarchie des pays sera bousculée. Qu'on imagine simplement les Coréens du Sud et les Malaisiens avec un pouvoir d'achat supérieur à celui des Français (qui progresserait cependant de 56 %), les Polonais gagnant plus que les Japonais, les Russes davantage que les *Italiens.

    Projections à relativiser

    Ces chiffres doivent être relativisés. La progression des niveaux de vie repose sur des hypothèses d'investissement, d'éducation, d'équilibre climatique, de répartition équitable, de progrès technique (+1,5 % par an pour la productivité du travail aux Etats-Unis, ce qui peut paraître élevé même si les experts de PwC ont réduit leur estimation, auparavant de 2 %).

    « Nous supposons des politiques dans l'ensemble favorables à la croissance (mais non parfaites) et l'absence de catastrophe majeure menaçant la civilisation. » Les pays émergents ont d'immenses chantiers devant eux. Au-delà de l'effort de formation et d'équipement, ils doivent diversifier leurs économies pour devenir moins dépendants des matières premières (comme c'est le cas aujourd'hui pour le Nigeria ou l'Arabie saoudite), renforcer leurs institutions politiques et juridiques.

    Pas facile de déployer ces politiques dans la continuité. Et, même si elles sont mises en oeuvre, « les projections portent sur la croissance potentielle future si de telles politiques sont suivies, plutôt que des prédictions de ce qui arrivera réellement ».

    Crises à venir

    Des cygnes noirs pourraient bien sûr troubler ces perspectives. Pas plus que les autres prévisionnistes, les experts de PwC n'avaient vu venir l'ouverture de la Chine, l'explosion de l'URSS, la catastrophe nucléaire de Fukushima ou la faillite de la banque Lehman Brothers. Ils sont *conscients des risques : « De temps à autre, des tempêtes politiques et économiques de court terme se produiront inévitablement dans toutes les économies émergentes quand elles arriveront à maturité. »

    Mais ils sont plutôt optimistes : « Si les entreprises et les autres investisseurs sont patients, alors il pourra y avoir des gains significatifs à plus long terme. » Autrement dit, les crises à venir ne devraient pas casser une tendance haussière de fond.

    Vivre mieux mais autrement

    Si l'on accepte cette hypothèse vient alors une autre question. A quoi ressemblerait une planète où près d'un milliard et demi de Chinois vivraient comme vivent aujourd'hui 65 millions de Français ?

    La réponse est claire : une planète plus vaste que la Terre, avec davantage de ressources minières et un écosystème moins sensible aux émissions de gaz à effet de serre. Des milliards d'hommes et de femmes vivront peut-être infiniment mieux dans une génération, et c'est une excellente nouvelle. Mais il faudra alors que nous vivions tous autrement.

    MARC VITTORI
    Les Echos
    Dernière modification par zek, 15 juillet 2017, 08h56.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    INFOGRAPHIE ANIMEE En 2050

    https://www.lesechos.fr/infographie/...hat/index.html
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