Vers un scandale Gouvernement/ONA vs Savola
L'affaire de l'huile de table Gouvernement/ONA vs Savola est en train de se retourner sérieusement contre le gouvernement. Deux nouvelles intéressantes publiées par Challenge Hebdo daté d'aujourd'hui 20 janvier 2007 semblent indiquer que le gouvernement ne va pas s'en sortir facilement après avoir violé la loi dans le but de protéger les intérêts de l'ONA.
D'abord, on apprend que le professeur Larbi Jaïdi, économiste et membre du Conseil de la concurrence en tant que tel, compte demander des explications au gouvernement au nom du Conseil de la concurrence. On peut lire à la page 6 de l'hebdomadaire:
Larbi Jaïdi en campagne
L'économiste Larbi Jaïdi, membre du Conseil de la concurrence, envisage, après consultation de certains membres indépendants du Conseil, de demander des explications à Talbi Alami, Ministre des affaires économiques et générales, sur le rapport sur la concurrence dans le secteur des huiles de table. «Il s'agit de connaître le processus qui a abouti à ce rapport», nous précise l'économiste. Si les explications du ministre ne sont pas convaincantes, Jaïdi garde toujours la possibilité d'en toucher un mot au Premier ministre. La campagne Jaïdi ne fait que commencer.
Quelles explications peuvent-elles justifier une violation de la même loi qu'on prétend appliquer?
Les conséquences de cette action du gouvernement à l'encontre de Savola commencent déjà à affecter l'économie marocaine. Le Maroc est en train de perdre des investissements importants qui vont aller à nos voisins, notamment en Algérie. C'est la conséquence directe de la fermeture du marché du sucre à la concurrence afin de protéger le monopole de l'ONA sur le secteur et des différents obstacles érigés dans le but de limiter la concurrence. On peut à la page 8 de Challenge Hebdo:
Savola renonce au Maroc pour l'Algérie
Le groupe saoudien Savola vient de finaliser un accord avec le gouvernement algérien pour l'investissement de 140 millions d'euros. Cette enveloppe servira à la création d'une grande unité de raffinage du sucre dans la région d'Oran (...) Les saoudiens s'engagent également à installer une usine des huiles de table pour 500 millions de dirhams. La décision de s'implanter en Algérie vient suite à l'échec d'une tentative de s'allier au groupe Ynna dans le secteur du sucre. Les deux groupes étaient, jusqu'à une date récente, en négociation pour la construction d'une unité de raffinage du sucre à Tanger. L'investissement était estimé à 1 milliard de dirhams.
Voilà donc comment plus de 2.5 milliards de dirhams d'investissements s'évaporent. C'est la seule réponse valable au puzzle de la croissance au Maroc.
On peut lire également:
Sur le chapitre des huiles de table, Savola Maroc prépare une contre-attaque sur le dossier l'opposant à Lesieur/Cristal. la filiale marocaine saisira prochainement la primature avec des arguments, selon des sources non autorisées, mettant en exergue les vices de fond et de forme de la démarche de Talbi Alami.
Source autorisée ou non autorisée? En tout cas, on attendra de connaître les développements de ce dossier qui est loin d'être terminé. On verra bien quel autre stratagème sera utilisé par ce gouvernement pour essayer d'étouffer ce qu'on devrait maintenant commencer à appeler: le scandale Gouvernement/ONA vs Savola.
L'affaire de l'huile de table Gouvernement/ONA vs Savola est en train de se retourner sérieusement contre le gouvernement. Deux nouvelles intéressantes publiées par Challenge Hebdo daté d'aujourd'hui 20 janvier 2007 semblent indiquer que le gouvernement ne va pas s'en sortir facilement après avoir violé la loi dans le but de protéger les intérêts de l'ONA.
D'abord, on apprend que le professeur Larbi Jaïdi, économiste et membre du Conseil de la concurrence en tant que tel, compte demander des explications au gouvernement au nom du Conseil de la concurrence. On peut lire à la page 6 de l'hebdomadaire:
Larbi Jaïdi en campagne
L'économiste Larbi Jaïdi, membre du Conseil de la concurrence, envisage, après consultation de certains membres indépendants du Conseil, de demander des explications à Talbi Alami, Ministre des affaires économiques et générales, sur le rapport sur la concurrence dans le secteur des huiles de table. «Il s'agit de connaître le processus qui a abouti à ce rapport», nous précise l'économiste. Si les explications du ministre ne sont pas convaincantes, Jaïdi garde toujours la possibilité d'en toucher un mot au Premier ministre. La campagne Jaïdi ne fait que commencer.
Quelles explications peuvent-elles justifier une violation de la même loi qu'on prétend appliquer?
Les conséquences de cette action du gouvernement à l'encontre de Savola commencent déjà à affecter l'économie marocaine. Le Maroc est en train de perdre des investissements importants qui vont aller à nos voisins, notamment en Algérie. C'est la conséquence directe de la fermeture du marché du sucre à la concurrence afin de protéger le monopole de l'ONA sur le secteur et des différents obstacles érigés dans le but de limiter la concurrence. On peut à la page 8 de Challenge Hebdo:
Savola renonce au Maroc pour l'Algérie
Le groupe saoudien Savola vient de finaliser un accord avec le gouvernement algérien pour l'investissement de 140 millions d'euros. Cette enveloppe servira à la création d'une grande unité de raffinage du sucre dans la région d'Oran (...) Les saoudiens s'engagent également à installer une usine des huiles de table pour 500 millions de dirhams. La décision de s'implanter en Algérie vient suite à l'échec d'une tentative de s'allier au groupe Ynna dans le secteur du sucre. Les deux groupes étaient, jusqu'à une date récente, en négociation pour la construction d'une unité de raffinage du sucre à Tanger. L'investissement était estimé à 1 milliard de dirhams.
Voilà donc comment plus de 2.5 milliards de dirhams d'investissements s'évaporent. C'est la seule réponse valable au puzzle de la croissance au Maroc.
On peut lire également:
Sur le chapitre des huiles de table, Savola Maroc prépare une contre-attaque sur le dossier l'opposant à Lesieur/Cristal. la filiale marocaine saisira prochainement la primature avec des arguments, selon des sources non autorisées, mettant en exergue les vices de fond et de forme de la démarche de Talbi Alami.
Source autorisée ou non autorisée? En tout cas, on attendra de connaître les développements de ce dossier qui est loin d'être terminé. On verra bien quel autre stratagème sera utilisé par ce gouvernement pour essayer d'étouffer ce qu'on devrait maintenant commencer à appeler: le scandale Gouvernement/ONA vs Savola.
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