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Sénégal, la population du Fouta manifeste contre l’octroi de 10 mille hectares de terres à un investisseur marocain

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  • Sénégal, la population du Fouta manifeste contre l’octroi de 10 mille hectares de terres à un investisseur marocain

    Au Sénégal, la colère des populations de Dodel et de Démett ne faiblit pas. Elles ont à nouveau organisé une marche, le vendredi 7 juillet 2017, pour dénoncer ce qui s’apparente à un accaparement de terres au préjudice des communautés locales.

    Le Conseil municipal de Dodel avait, en effet, décidé le 24 mars 2017 d’attribuer 10 000 ha de terres agricoles au milliardaire marocain Anas Safrioui, qui dirige Afri Partners, pour un montant de 2 milliards de Fcfa. Une transaction qui menace, selon les manifestants, la survie d’une vingtaine de villages.

    « Les terres d’élevage et les zones de pêche qui existaient avant la délimitation du projet, de même que de nombreux hameaux vont disparaître car les Marocains ne laisseront rien à plus de 36 000 paysans de la zone. C’est la mort inéluctable de tous ces villages qui vivaient dignement de l’exploitation de leurs terres de culture et de leurs pâturages.», a notamment confié le porte-parole des manifestants, Amadou Sakho, au site d’information Le Soleil.

    Face au courroux des manifestants, le directeur Business Development d’Afri Partners, Mehdi Zemmama, tente de jouer la carte de l’apaisement. Il a ainsi rappelé que le groupe marocain compte investir près de 75 milliards de Fcfa, en vue d’obtenir une production annuelle de 115 mille tonnes de riz paddy. De nombreuses infrastructures devraient également être installées, permettant de créer un millier d’emplois.

    Souha Touré
    (Agence Ecofin)
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    10.000 ha c'est effectivement beaucoup
    Quand les premiers revenus du pétrole vont commencer a tomber ,le Sénégal sera dans une position plus confortable pour négocier avec les étrangers...et c'est pour bientôt

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    • #3
      Anas Safrioui
      un grand voleur comme son roi ...

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      • #4
        La terre au Sénégal ?

        Près de 30 après le déclenchement de la rébellion séparatiste en 1982, la Casamance se trouve dans une situation « de ni paix ni guerre ». Bien que cette région soit dans un conflit de basse intensité (conflit armé non généralisé), les communautés de la région vivent sous la hantise des mines terrestres, des crimes, des attaques armées sporadiques, ainsi que des assassinats politiques.

        Région coincée entre la Guinée Bissau et la Gambie, la Casamance a toujours utilisé ces deux pays instables (marqués par de coups d’Etat successifs et de guerres civiles) comme base arrière par les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). Ce mouvement a éclaté en plusieurs factions et est affaibli, mais la faction dure de Salif Sadio continue de s’opposer à toute négociation avec le gouvernement.

        A l’indépendance du Sénégal, des leaders Casamançais avaient rêvé de leur propre autonomie dont le Président Léopold Sédar Senghor leur avait laissé espérer la possibilité. Majoritairement diola, les Casamançais avaient déjà rejeté l’esclavage tant européen qu’africain, et s’étaient rebellés contre les tentatives de mainmise de l’administration coloniale française. En outre, l’enclavement de la Gambie comme une anomalie sur le sud du pays, coupe cette région du reste du territoire et faisait ressentir leur position marginale. Isolés, ils se sentiraient aussi négligés, ostracisés par les autres populations avec qui elles n’ont jamais partagé de véritables liens. Plus arrosée, plus luxuriante que les zones soumises au climat sahélien, la Casamance bénéficiait de terres fertiles, de ressources propres – notamment la riziculture –, à tel point qu’on la désignait parfois comme le « grenier » du Sénégal. En outre, le tourisme s’y développait déjà avec succès.

        Cependant l’indépendance promise tardait à se concrétiser et par ailleurs des terres furent attribuées à des colons musulmans venus du Nord, notamment pour y cultiver de l’arachide, et contrôler le commerce et les infrastructures touristiques. C’est ainsi que la résistance s’organisa avec un premier incident grave en 1982 qui mit le feu aux poudres et déclencha un conflit qui allait éprouver la région. Des responsables politiques et des chefs religieux lancèrent un appel en faveur de l’indépendance de la région. Depuis lors, l’aile militaire du mouvement s’est engagée dans une lutte armée qui a fait plusieurs dizaines de milliers de déplacés.


        Dernière modification par MEC213, 18 juillet 2017, 00h31.

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        • #5
          C'est quant même incompréhensible de ne pas associer cette population à la genèse du projet

          30.000 paysans! c'est pas négligeable
          .
          .
          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
          Napoléon III

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