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LE GROUPE ETRHB HADDAD ET SES PARTENAIRES MIS EN DEMEURE
420 milliards de dinars pour des chantiers à la traîne
Autant les retards accusés dans les délais impartis pour la réalisation de ces projets sont criants, autant les budgets qui leur sont alloués, dont une partie était versée avant même le début des travaux, donnent le tournis.
Le groupe ETRHB, appartenant au président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), a été destinataire de quatre mises en demeure, toutes publiées sur plusieurs supports médiatiques privés et publics sous forme de placards publicitaires, ces derniers jours. Émanant du ministère des Travaux publics et des Transports, ces avertissements, qui touchent, par ailleurs, des groupements dont fait partie l’ETRHB Haddad, portent sur deux projets liés à la réalisation des lignes ferroviaires et deux projets liés à la réalisation de liaisons autoroutières, aux installations et aux équipements d’exploitation autoroutière.
Autant les retards accusés dans les délais impartis pour la réalisation de ces projets sont criants, autant les budgets qui leur sont alloués, dont une partie était versée avant même le début des travaux, donnent le tournis. Un simple calcul permet de s’en rendre compte. Le budget de ces quatre projets s’élève à plus de 419,68 milliards de dinars, dont plus de 330,4 millions d’euros, alors que le paiement effectué sur ces quatre chantiers en souffrance est de l’ordre de plus de 60,99 milliards de dinars. En ce sens, le premier avertissement émane de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et porte sur le marché intitulé “Études de maturation et réalisation du tronçon 2 Tlemcen/Akkid Abbas (66 km) de la ligne double voie électrifiée Oued Tlélat/Akkid Abbas (Tlemcen et Sidi Bel-Abbès)”. Ce projet, qui devait être entamé le 20 mars 2013, accuse un retard de cinq ans. Selon cette mise en demeure, le montant global du marché est de l’ordre de plus de 117, 273 milliards de dinars, dont plus de 330 millions d’euros.
Un premier paiement a concerné plus de 18 milliards de dinars. Dans cette mise en demeure, l’Anesrif met en demeure l’entreprise ETRHB Haddad et son partenaire turc Mapa, de relancer les travaux à l’arrêt ou en retard sans motif valable, de renforcer le chantier en moyens humains et matériels, d’approvisionner le chantier en matériaux et de respecter les engagements contractuels en général. À défaut, des mesures coercitives seront prises, dans 60 jours, par le maître d’œuvre allant jusqu’à la résiliation du contrat aux torts exclusifs du titulaire du marché, avertit l’Anesrif. La seconde mise en demeure, émanant également de l’Anesrif, porte sur un marché intitulé “Travaux de réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire à voie unique Relizane/Tiaret/Tissemsilt (185 km)”. Le chantier, qui devait être entamé le 20 janvier 2011, accuse un retard de sept ans et sept mois. Selon l’avertissement de l’Aniref, le montant global du marché est de l’ordre de plus de 102,687 milliards de dinars, dont le paiement effectué est de l’ordre de 27,39 millions de dinars.
Au total, le budget de ces deux chantiers dans le ferroviaire est de l’ordre de plus de 219,96 milliards de dinars dont plus de 301 millions d’euros. Par ailleurs, l’Algérienne des autoroutes a mis en demeure le groupement Rizzani de Eccher-ETRHB Haddad-Sapta pour le retard accusé dans “la réalisation de la liaison autoroutière reliant le port de Djen-Djen à l’autoroute Est-Ouest au niveau d’El-Eulma sur 110 km (Jijel, Sétif et Mila)”. Dans son avertissement, le maître d’ouvrage a indiqué que ce projet devait être entamé à compter du lendemain de la première mise en demeure alors que l’ODS (ordre de service) est daté du 10 mars 2014, soit trois ans de retard et que le chantier n’a même pas démarré. Le hic réside dans le fait que ce groupement a perçu plus de 35 milliards de dinars sur un montant global du projet de plus de 167,276 milliards de dinars. L’Algérienne des autoroutes a adressé une autre mise en demeure au groupement Tehsi, constitué de Texeira, Duarte, ETRHB Haddad et Sice. L’avertissement porte sur le retard accusé dans le projet intitulé “Réalisation des installations et équipements d’exploitation de l’AEO/lot Ouest”. Le projet qui n’a même pas démarré, dont l’ODS date du 2 avril 2014, est d’un montant global de plus de 32 milliards de dinars, dont le premier paiement effectué est de l’ordre de plus de 6,37 milliards de dinars pour le compte du même groupement, dont fait partie ETRHB Haddad. Selon ladite mise en demeure, ce projet devait être entamé à compter du lendemain de la première mise en demeure. Au total, le budget de ces deux chantiers s’élève donc à près de 200 milliards de dinars alors que les premiers paiements effectués, à ce titre, pour ces deux projets dépassent les 42 milliards de dinars.
FARID BELGACEM
420 milliards de dinars pour des chantiers à la traîne
Autant les retards accusés dans les délais impartis pour la réalisation de ces projets sont criants, autant les budgets qui leur sont alloués, dont une partie était versée avant même le début des travaux, donnent le tournis.
Le groupe ETRHB, appartenant au président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), a été destinataire de quatre mises en demeure, toutes publiées sur plusieurs supports médiatiques privés et publics sous forme de placards publicitaires, ces derniers jours. Émanant du ministère des Travaux publics et des Transports, ces avertissements, qui touchent, par ailleurs, des groupements dont fait partie l’ETRHB Haddad, portent sur deux projets liés à la réalisation des lignes ferroviaires et deux projets liés à la réalisation de liaisons autoroutières, aux installations et aux équipements d’exploitation autoroutière.
Autant les retards accusés dans les délais impartis pour la réalisation de ces projets sont criants, autant les budgets qui leur sont alloués, dont une partie était versée avant même le début des travaux, donnent le tournis. Un simple calcul permet de s’en rendre compte. Le budget de ces quatre projets s’élève à plus de 419,68 milliards de dinars, dont plus de 330,4 millions d’euros, alors que le paiement effectué sur ces quatre chantiers en souffrance est de l’ordre de plus de 60,99 milliards de dinars. En ce sens, le premier avertissement émane de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et porte sur le marché intitulé “Études de maturation et réalisation du tronçon 2 Tlemcen/Akkid Abbas (66 km) de la ligne double voie électrifiée Oued Tlélat/Akkid Abbas (Tlemcen et Sidi Bel-Abbès)”. Ce projet, qui devait être entamé le 20 mars 2013, accuse un retard de cinq ans. Selon cette mise en demeure, le montant global du marché est de l’ordre de plus de 117, 273 milliards de dinars, dont plus de 330 millions d’euros.
Un premier paiement a concerné plus de 18 milliards de dinars. Dans cette mise en demeure, l’Anesrif met en demeure l’entreprise ETRHB Haddad et son partenaire turc Mapa, de relancer les travaux à l’arrêt ou en retard sans motif valable, de renforcer le chantier en moyens humains et matériels, d’approvisionner le chantier en matériaux et de respecter les engagements contractuels en général. À défaut, des mesures coercitives seront prises, dans 60 jours, par le maître d’œuvre allant jusqu’à la résiliation du contrat aux torts exclusifs du titulaire du marché, avertit l’Anesrif. La seconde mise en demeure, émanant également de l’Anesrif, porte sur un marché intitulé “Travaux de réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire à voie unique Relizane/Tiaret/Tissemsilt (185 km)”. Le chantier, qui devait être entamé le 20 janvier 2011, accuse un retard de sept ans et sept mois. Selon l’avertissement de l’Aniref, le montant global du marché est de l’ordre de plus de 102,687 milliards de dinars, dont le paiement effectué est de l’ordre de 27,39 millions de dinars.
Au total, le budget de ces deux chantiers dans le ferroviaire est de l’ordre de plus de 219,96 milliards de dinars dont plus de 301 millions d’euros. Par ailleurs, l’Algérienne des autoroutes a mis en demeure le groupement Rizzani de Eccher-ETRHB Haddad-Sapta pour le retard accusé dans “la réalisation de la liaison autoroutière reliant le port de Djen-Djen à l’autoroute Est-Ouest au niveau d’El-Eulma sur 110 km (Jijel, Sétif et Mila)”. Dans son avertissement, le maître d’ouvrage a indiqué que ce projet devait être entamé à compter du lendemain de la première mise en demeure alors que l’ODS (ordre de service) est daté du 10 mars 2014, soit trois ans de retard et que le chantier n’a même pas démarré. Le hic réside dans le fait que ce groupement a perçu plus de 35 milliards de dinars sur un montant global du projet de plus de 167,276 milliards de dinars. L’Algérienne des autoroutes a adressé une autre mise en demeure au groupement Tehsi, constitué de Texeira, Duarte, ETRHB Haddad et Sice. L’avertissement porte sur le retard accusé dans le projet intitulé “Réalisation des installations et équipements d’exploitation de l’AEO/lot Ouest”. Le projet qui n’a même pas démarré, dont l’ODS date du 2 avril 2014, est d’un montant global de plus de 32 milliards de dinars, dont le premier paiement effectué est de l’ordre de plus de 6,37 milliards de dinars pour le compte du même groupement, dont fait partie ETRHB Haddad. Selon ladite mise en demeure, ce projet devait être entamé à compter du lendemain de la première mise en demeure. Au total, le budget de ces deux chantiers s’élève donc à près de 200 milliards de dinars alors que les premiers paiements effectués, à ce titre, pour ces deux projets dépassent les 42 milliards de dinars.
FARID BELGACEM
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