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La Banque centrale marocaine blinde sa surveillance transfrontalière

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  • La Banque centrale marocaine blinde sa surveillance transfrontalière

    Soucieuse de préserver le marché bancaire marocain de tout contre-choc provenant des filiales subsahariennes du trio bancaire panafricain (AWB, BCP, BMCE-BoA), Bank Al-Maghrib, la Banque centrale marocaine, vient de renforcer sa surveillance transfrontalière. Un dispositif qui s’articule notamment autour de la coopération avec les Banques centrales où se trouvent les filiales des établissements marocains. Des filiales dont la contribution aux actifs des maisons mères est passée de 18 à 21% entre 2014 et 2016.

    La Banque centrale marocaine, plus connue comme Bank Al Maghrib (BAM), vient de dévoiler son rapport annuel sur la supervision bancaire couvrant l'exercice écoulé. Au niveau du total bilan, BAM attribue aux 9 groupes bancaires, un bilan consolidé de 1.433 milliards de DH en 2016. Sur ces neuf établissements, 3 comptent des activités transfrontalières notamment en Afrique subsaharienne. Des activités dont l'apport en actifs ne cesse de croître depuis 2014 passant en l'espace de 2 ans de 18 à 21%.

    Des filiales de plus en plus importantes
    Dans le détail, les contributions des filiales africaines aux 3 banques marocaines transfrontalières (Attijariwafa Bank, BMCE Bank of Africa et Banque centrale populaire), ont atteint 19% en termes de créances sur la clientèle, 21% en dépôts de clientèle, 29% du PNB ou encore 22% en RNPG.

    « L'importance croissante des filiales africaines dans l'activité des banques transfrontalières marocaines nous a poussé à conclure 9 conventions de coopération cruciales dans le dispositif de surveillance transfrontaliere de BAM, qui repose essentiellement sur le contrôle conjoint », explique Hiba Zahoui, directrice de la supervision bancaire.
    Désireux de prémunir les maisons mères du trio panafricain de tous contrechocs provenant des filiales subsahariennes, l'état-major de Bank Al Maghrib a décidé de renforcer son dispositif de surveillance transfrontalier. Une décision qui s'inscrit parmi les principales orientations tracées par BAM dans le domaine de la supervision bancaire. Ce chantier que la Banque centrale a dans un premier temps, amorcé en signant des conventions de coopération en matière de contrôle bancaire et d'échange d'information avec la Commission bancaire de la zone UEMOA, la COBAC pour la zone CEMAC, les banques centrales de Djibouti, Madagascar, Guinée, Tunisie ou encore du Rwanda.

    Surveillance physique qui s'étend aux filiales
    « Les 3 groupes panafricains sont actuellement présents dans 26 pays », rappelle la directrice de la supervision bancaire de Bank Al-Maghrib. Une présence continentale qui s'étoffe peu à peu par les établissements de transferts de fonds, notamment Wafacash qui suit petit à petit les pas de sa maison mère, Attijariwafa Bank. Le trio de banques marocaines est actuellement présent dans l'ensemble des zones du continent : 10 implantations en Afrique de l'Ouest, 6 en Afrique centrale, 6 en Afrique de l'Est, une en Afrique australe et 3 en Afrique du Nord.

    « Cette expansion nous pousse à renforcer considérablement la surveillance transfrontalière. Nous travaillons sur la mise en place d'un dispositif en coordination avec nos homologues étrangers. Il n'empêche que la réglementation de BAM prime au niveau des maisons mères de ses groupes, notamment en termes de taux directeurs, de liquidité et de solvabilité », précise Zahoui.
    D'ailleurs, selon des membres de la direction de supervision, « BAM organise des missions de contrôles dans les pays où se trouvent les filiales des banques marocaines pour garder un œil sur leurs activités. Tout comme nos homologues étrangers peuvent effectuer des visites de contrôles au niveau des activités des maisons mères ».

    Le dispositif de surveillance transfrontalier de BAM, compte également sur des « comités mixtes » où siègent plusieurs Banques centrales. Des regroupements de régulateurs bancaires qui, selon des responsables de Bank Al-Maghrib, permettraient aux différentes institutions de contrôle bancaires de se concentrer sur les normes, mesures et lois qui touchent les activités des banques transfrontalières. Une manière pour les Banques centrales d'éviter de possibles chevauchements ou contradictions qui pourraient constituer un handicap pour les groupes transfrontaliers.

    Un marché domestique qui se renforce
    Au niveau du marché domestique de BAM, le rapport indique que l'évolution du paysage bancaire marocain s'est caractérisée par une extension du réseau d'agences, qui est passé de 2.451 succursales en 2006 à 6.283 en 2016. L'installation des guichets automatiques a connu une évolution équivalente, passant de 2.389 à 6.821 entre 2006 et 2016. Du côté, du nombre de comptes en banques, ils sont passés de 7,3 millions à 24 millions en l'espace de 10 ans. L'équipement en cartes bancaires a enregistré une hausse équivalente, de 3,1 millions en 2006 à 12,9 millions en 2016. Des progressions qui ont fait grimper le taux de bancarisation du Royaume, de 24 à 69% en une décennie.

    « Malheureusement, nous ne n'avons pas de chiffres précis sur la répartition entre zones rurales et citadines, au niveau de la bancarisation », précise Hiba Zahoui, directrice de la supervision bancaire. Sur un tout autre registre, le secteur bancaire a enregistré à fin 2016 un total actif cumulé équivalent à 120% du PIB marocain. L'activité bancaire a par ailleurs enregistré un PNB de 45,1 milliards de DH en 2016, en hausse de 3,4% par rapport à l'exercice précédent.


    la Tribune afrique

  • #2
    Il y a vraiment pas de quoi être fière quand on connait bien le système financier des banques .

    Commentaire


    • #3
      Je ne suis pas fan du système financier mondial.

      Mais il y a création de milliers d'emplois au Maroc (dans divers domaines, dont l'informatique) grâce au développement des banques marocaines en Afrique.

      Sans parler des rentrées de devises supplémentaires au pays.

      Et bien sur, on a le développement de l'usage des cartes bancaires, et le paiement en ligne national/international pour le citoyen marocain lambda.

      Ces avancées sont enregistrées au Maroc grâce aux avancées réalisées par ces banques marocaines en Afrique.

      Je suis sur qu'un citoyen algerien, aurait aimé la même chose pour son pays. Mais ça viendra.

      Commentaire


      • #4
        Fitch Ratings pointe les créances en souffrance au Maroc, Bank Al-Maghrib réagit

        L'agence Fitch Ratings a épinglé dans un récent rapport les risques sur les créances en souffrance. La banque centrale marocaine se dit en désaccord avec le constat de l’agence de notation financière internationale. Et annonce, en réponse, une réforme sur les créances sensibles et les créances en souffrance.
        De nombreuses banques marocaines sont sensibles à la volatilité économique, notamment en raison de la faible qualité de leurs actifs et d’une prise de risques excessive par rapport à leur taille, estime l’agence de notation financière internationale Fitch Ratings dans un rapport rendu public hier.
        Le ratio pondéré du capital par rapport au poids du risque est de 12,6% à la fin de 2016. En effet, les ratios inférieurs pour Attijariwafa bank (10,8%) et la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE : 9,7%) mettent en évidence leur vulnérabilité à des chocs, même modérés, qui pèsent sur leurs Ratings de Viabilité.
        Les prêts douteux sont considérablement plus élevés au Maroc que sur les marchés développés. La moyenne des sept plus grandes banques marocaines était de 9,7% à la fin de 2016.
        «Nous pensons que les pratiques de déclaration locales sous-estiment l’ampleur réelle de la faiblesse de la qualité de l'actif. La Société générale Maroc (SGM) et la Banque marocaine pour le commerce et l’Industrie (BMCI), qui suivent des politiques de classification plus prudentes imposées par leurs banques mères françaises, ont enregistré des ratios significativement plus élevés de 14,6% et 12,7% respectivement», estime Fitch Ratings.
        «Nous estimons que les emprunts douteux représenteraient 12% à 14% des prêts sectoriels si nous devions inclure des déficiences sous-déclarées ainsi que des listes de surveillance, des prêts restructurés et saisis.»
        «Les banques marocaines ont généralement un appétit de risque plus élevé que les banques que nous évaluons sur les marchés développés. Leurs normes de souscription peuvent devenir plus détendues car elles s'adaptent aux conditions du marché local lorsque les opportunités de prêt deviennent limitées et la concurrence s'intensifie. Les trois plus grandes banques du pays se développent dans d'autres marchés africains, ce qui implique une exposition à des obligations souveraines nationales évaluées de manière significativement inférieure aux obligations souveraines marocaines (BBB-) et aux environnements opérationnels les plus risqués», écrit-elle encore.
        Bank Al-Maghrib annonce une réforme
        De son côté, Bank Al-Maghrib (BAM) s’est dit en désaccord avec le constat de Fitch Ratings, indique le site d’information Bourse news. «Nous allons nous rapprocher de Fitch savoir comment ils sont arrivés à ces conclusions», a déclaré ce jeudi à Casablanca Hiba Zahoui, directrice de la supervision bancaire au sein de Bank Al-Maghrib.
        Elle a également fait savoir qu’une réforme serait en cours concernant deux principaux points : les créances sensibles et les créances en souffrance. Pour les premières, il s’agirait de mettre en place des critères pour mieux harmoniser la classification des créances, tandis qu'un nouveau critère de classification sera introduit concernant les prêts en souffrance, notamment sur la notion de défaut.
        Il s’agira des clients qui opèrent des dépassements de ligne de manière persistante. Si les remboursements se font souvent hors délais, cela entrainera leur classification en catégorie «défaut».

        YA*BIL*D*

        Voilà pourquoi la BAM court au secours de ses brebis téméraires...
        Bien sûr un article que "@ Haddou économique" court-circuite comme toujours !

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