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Des bienfaits de la mondialisation

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  • Des bienfaits de la mondialisation

    Donaldson remet au goût du jour la théorie des avantages comparatifs pour démontrer que le commerce mondial n’est pas un jeu à somme nulle, mais à gains partagés

    On entend tout et son contraire sur la mondialisation. Conséquence de l’approfondissement du commerce international et de la nouvelle révolution technologique, la mondialisation a sorti de la pauvreté extrême des milliards d’individus. Ce faisant, elle a réduit les inégalités de revenus entre les nations, mais les a accrues à l’intérieur même de la plupart d’entre elles. Les discours populistes mettent en avant ce dernier point pour vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain, rejeter la mondialisation, et revenir en arrière.

    Ce serait faire fi de la loi des avantages comparatifs, le substrat intellectuel des bienfaits de la mondialisation, qui vient d’être remise au goût du jour avec l’attribution à Dave Donaldson, professeur d’économie à l’Université de Stanford, de la John Bates Clark Medal. Ce prix, décerné chaque année à un économiste de moins de 40 ans exerçant dans une université américaine, est une station sur le chemin conduisant au Prix Nobel d’Economie, même s’il n’en constitue pas la garantie.

    Avantages et partages de bienfaits
    Il vient de lui être attribué pour la lumineuse démonstration empirique qu’il a apportée à la vieille loi des avantages comparatifs. Celle-ci fut énoncée il y a exactement 200 ans par Ricardo avec une démonstration théorique de l’avantage qu’avaient deux pays, l’Angleterre et le Portugal, à échanger en se spécialisant le premier dans la confection textile, et le second dans la production de porto. La base de données employée par Donaldson provenait des archives coloniales britanniques et concernait les prix de vente de huit catégories de sel en provenance de la même région de l’Inde et vendues sur tout le territoire indien, les différences de prix du sel entre les régions reflétant les coûts de transport de la zone de production à la région de consommation. Jusqu’en 1858, date de l’ouverture du réseau ferroviaire indien, les produits étaient transportés à dos d’éléphant ou autre bête de somme. L’introduction du chemin de fer eut pour conséquence immédiate la réduction drastique les coûts de transport et l’augmentation des flux commerciaux, ce qui conduisit corrélativement à une hausse générale du revenu réel par habitant de l’Inde de 16 %. Ce chiffre est à rapprocher de la hausse de ce même revenu réel par habitant de l’Inde de 22 %, mais sur une période de 50 ans, entre 1870 et 1930.

    Avec un collègue du MIT, Dave Donaldson a produit une étude encore plus ambitieuse à un degré très fin de segmentation géographique sur l’agriculture américaine, fondée sur la dynamique d’utilisation des sols par type de culture agricole dans chaque comté, et les prix des produits correspondants. Les auteurs ont pu calculer que l’intégration économique des États-Unis entre 1880 et 1920 avait pu accroître la production par agriculteur de 79 %, soit exactement autant que la croissance de la productivité. Ceci apporte un éclairage particulier sur le partage des bienfaits de la mondialisation entre l’augmentation des flux commerciaux liée à l’ouverture des frontières d’une part, et les disruptions technologiques d’autre part. L’hypothèse de Ricardo selon laquelle le commerce n’est pas un jeu à somme nulle, mais apporte des gains partagés, se trouve validée scientifiquement par Donaldson et n’est pas remise en cause par la complexification du commerce international, où avant d’être vendu au consommateur final, l’iPhone a franchi dix-huit frontières au cours de sa fabrication. Il ne faut donc surtout pas rejeter la mondialisation, qui engendre la prospérité, mais corriger ses effets inégalitaires pour qu’elle profite à tous

    l'économiste

  • #2
    démontrer que le commerce mondial n’est pas un jeu à somme nulle
    Il aura du mal !!!

    Commentaire


    • #3
      Donaldson remet au goût du jour la théorie des avantages comparatifs pour démontrer que le commerce mondial n’est pas un jeu à somme nulle, mais à gains partagés
      pas besoin d'être professeur d'université pour affirmer cela


      Le commerce en général qu'il soit dans une boutique de quartier ou entre nations est toujours un avantage mutuellement partagé. Certes toujours de manière inégale mais toujours les deux parties sont toujours heureuses d'avoir fait la transaction.

      si une partie est perdante elle ne fait simplement pas de transaction (sauf si on lui met le couteau sous la gorge, ) le vendeur garde sa marchandise t l'acheteur garde son argent
      wa kafa al mouminina charra al 9ital
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

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