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Ali Tounsi a déclaré récemment et là il faut admirer la réthorique " En cas de preuves irréfutables, les repentis qui se seront enrichis sur le dos des Algériens seront poursuivis par la justice." Or entre les paroles et la réalité se trouve un gouffre qui s'appelle "la réconciliation nationale" qui amnistie de toutes poursuites judiciaires les repentis pour les faits dont ils se sont rendu coupable durant la décennie rouge que l'on appelle noire mais rouge sang des innocents.
Alors que faire? Rien puisque la loi est du coté des assassins, des voleurs et des sans coeurs. Quand à la morale de l'histoire, il n'y en a pas où plutôt c'est à chacun de la chercher, à défaut de la trouver.
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Selon certains quotidiens de la semaine écoulée (1er/8 février 2007), le ministère de l’Intérieur aurait décidé d’enquêter sérieusement sur l’origine des biens acquis par les terroristes islamistes durant les années rouges ayant abouti pour beaucoup d’entre eux à la Constitution de fortunes colossales. Et c’est donc à la police qu’échoit la mission d’investigation et d’information sur cette question.
Police, dont le directeur général, M. Ali Tounsi, a déclaré à la presse : “En cas de preuves irréfutables, les repentis qui se seront enrichis sur le dos des Algériens seront poursuivis par la justice.” Je n’ai aucune raison légitime de mettre en doute la bonne foi du directeur général de la Sûreté nationale, sachant que durant les années infernales, il ne se reposait pas à la maison, ou dans les Emirats arabes, mais se trouvait aux côtés des autres services de sécurité (ANP, gendarmerie) qui combattaient — combattent encore aujourd’hui — la barbarie terroriste. Cependant il est difficile, voire impossible de croire qu’une telle “traque” (terme d’un journaliste) soit faisable et réalisable judiciairement et juridiquement.
De quoi s’agit-il concrètement ? Les terroristes islamistes durant les années infernales rackettaient commerçants aisés, industriels et autres carrières libérales, dépouillaient leurs victimes lors de faux barrages ou de massacres collectifs de populations, de leurs bijoux, véhicules, argent et autres biens... Non contents de récupérer leur “butin”, ces criminels assassinaient leurs victimes à l’arme blanche ou par balles. Ces terroristes islamistes fiers d’avoir été des émirs sanguinaires vivent pour beaucoup d’entre eux dans une grande opulence, fruit de leurs activité criminelles. Une fortune qu’ils étalent au grand jour avec arrogance sous l’œil scandalisé des citoyens contraints de subir la présence des criminels pardonnés par décret présidentiel mais également l’étalage de leurs biens mal acquis. “Mal acquis” est un euphémisme puisqu’il s’agit d’un enrichissement provenant de crimes.
Des preuves irréfutables ?, a dit le DGSN, il n’en manque pas. L’une d’entre elles étant l’émergence de véritables empires financiers appartenant à des terroristes islamistes dont beaucoup de leurs voisins de quartier, de villages connaissaient la grande pauvreté, voire le dénuement absolu. Pour s’en convaincre, il suffit de lire le long reportage réalisé par El Khabar Hawadith (29 janvier/11 février 2007) sur les fortunes colossales acquises par les terroristes islamistes, leur permettant de mener eux et leurs enfants (dont beaucoup poursuivent leurs études en Europe !) un train de vie de milliardaires.
Des milliards au goût nauséabond tachés du sang des victimes assassinées et dépouillées de leurs biens. Une enquête journalistique à laquelle on ne peut demeurer insensible lorsqu’on y apprend que la famille d’un gendarme, Abdelhamid Lekhal assassiné par les terroristes islamistes et dont la veuve et les enfants (4) vivent — survivent ! — à l’intérieur de la mosquée “El Feth” à Bouharoun après avoir fui le terrorisme à Jijel en 1994.
L’épouse est femme de ménage et a été expulsée manu militari par le propriétaire d’une petite pièce (en guise d’appartement) faute d’avoir pu régler les loyers. Quant aux deux garçons Adel et Imad, 14 et 6 ans ils ont abandonné l’étude en quête de petits “boulots” mal rémunérés. Pis encore : l’enseignant du Coran de la mosquée serait sur le point de s’approprier la pièce occupée par cette famille pour la jouxter à celle qu’il possède déjà au titre de logement d’astreinte. Cela s’appelle la réconciliation nationale : d’un côté les tueurs pardonnés, blanchis, milliardaires. De l’autre, l’épouse et les enfants d’un républicain, gendarme de surcroît, abandonnés de tous. C’est tout bonnement scandaleux !
Et précisément au nom de cette monstruosité appelée réconciliation nationale comment l’institution judiciaire pourrait-elle poursuivre des terroristes islamistes pour biens mal acquis alors même qu’un texte de loi les fait bénéficier de l’extinction des poursuites pour tous les crimes qu’ils ont commis, cela aurait été possible si l’on avait entendu les juger pour crimes qualifiés : “Actes terroristes” par le code pénal (articles 87 bis, 87 bis 1 et suite). Dans ce cas et seulement dans ce cas, le fruit de leurs activités criminelles aurait pu en effet être qualifié de crime et sanctionné.
Comment dès lors nous faire croire que le racket, les vols qualifiés seront punissables alors que leurs auteurs commanditaires et complices ont été amnistiés, totalement blanchis ? Le premier magistrat du pays ne peut à la fois nous imposer de côtoyer des terroristes islamistes amnistiés et nous faire avaler la couleuvre qu’il aurait décidé (via le ministère de l’Intérieur) d’enquêter sur l’origine de leurs fortunes tapageuses. Ce sont les effets de sa réconciliation nationale. Ce ne sont pas les seuls.
Il y a la haine avec un H qu’engendre cette terrible loi qui reconnaît au bourreau tous les droits et aux ayants droit des victimes deux devoirs : se taire et avaler des couleuvres de plus en plus grosses. Cette haine dont l’initiateur de la réconciliation sera l’unique responsable face à l’Histoire mais surtout face à Dieu.
Leila Aslaoui, -Le soir
Alors que faire? Rien puisque la loi est du coté des assassins, des voleurs et des sans coeurs. Quand à la morale de l'histoire, il n'y en a pas où plutôt c'est à chacun de la chercher, à défaut de la trouver.
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Selon certains quotidiens de la semaine écoulée (1er/8 février 2007), le ministère de l’Intérieur aurait décidé d’enquêter sérieusement sur l’origine des biens acquis par les terroristes islamistes durant les années rouges ayant abouti pour beaucoup d’entre eux à la Constitution de fortunes colossales. Et c’est donc à la police qu’échoit la mission d’investigation et d’information sur cette question.
Police, dont le directeur général, M. Ali Tounsi, a déclaré à la presse : “En cas de preuves irréfutables, les repentis qui se seront enrichis sur le dos des Algériens seront poursuivis par la justice.” Je n’ai aucune raison légitime de mettre en doute la bonne foi du directeur général de la Sûreté nationale, sachant que durant les années infernales, il ne se reposait pas à la maison, ou dans les Emirats arabes, mais se trouvait aux côtés des autres services de sécurité (ANP, gendarmerie) qui combattaient — combattent encore aujourd’hui — la barbarie terroriste. Cependant il est difficile, voire impossible de croire qu’une telle “traque” (terme d’un journaliste) soit faisable et réalisable judiciairement et juridiquement.
De quoi s’agit-il concrètement ? Les terroristes islamistes durant les années infernales rackettaient commerçants aisés, industriels et autres carrières libérales, dépouillaient leurs victimes lors de faux barrages ou de massacres collectifs de populations, de leurs bijoux, véhicules, argent et autres biens... Non contents de récupérer leur “butin”, ces criminels assassinaient leurs victimes à l’arme blanche ou par balles. Ces terroristes islamistes fiers d’avoir été des émirs sanguinaires vivent pour beaucoup d’entre eux dans une grande opulence, fruit de leurs activité criminelles. Une fortune qu’ils étalent au grand jour avec arrogance sous l’œil scandalisé des citoyens contraints de subir la présence des criminels pardonnés par décret présidentiel mais également l’étalage de leurs biens mal acquis. “Mal acquis” est un euphémisme puisqu’il s’agit d’un enrichissement provenant de crimes.
Des preuves irréfutables ?, a dit le DGSN, il n’en manque pas. L’une d’entre elles étant l’émergence de véritables empires financiers appartenant à des terroristes islamistes dont beaucoup de leurs voisins de quartier, de villages connaissaient la grande pauvreté, voire le dénuement absolu. Pour s’en convaincre, il suffit de lire le long reportage réalisé par El Khabar Hawadith (29 janvier/11 février 2007) sur les fortunes colossales acquises par les terroristes islamistes, leur permettant de mener eux et leurs enfants (dont beaucoup poursuivent leurs études en Europe !) un train de vie de milliardaires.
Des milliards au goût nauséabond tachés du sang des victimes assassinées et dépouillées de leurs biens. Une enquête journalistique à laquelle on ne peut demeurer insensible lorsqu’on y apprend que la famille d’un gendarme, Abdelhamid Lekhal assassiné par les terroristes islamistes et dont la veuve et les enfants (4) vivent — survivent ! — à l’intérieur de la mosquée “El Feth” à Bouharoun après avoir fui le terrorisme à Jijel en 1994.
L’épouse est femme de ménage et a été expulsée manu militari par le propriétaire d’une petite pièce (en guise d’appartement) faute d’avoir pu régler les loyers. Quant aux deux garçons Adel et Imad, 14 et 6 ans ils ont abandonné l’étude en quête de petits “boulots” mal rémunérés. Pis encore : l’enseignant du Coran de la mosquée serait sur le point de s’approprier la pièce occupée par cette famille pour la jouxter à celle qu’il possède déjà au titre de logement d’astreinte. Cela s’appelle la réconciliation nationale : d’un côté les tueurs pardonnés, blanchis, milliardaires. De l’autre, l’épouse et les enfants d’un républicain, gendarme de surcroît, abandonnés de tous. C’est tout bonnement scandaleux !
Et précisément au nom de cette monstruosité appelée réconciliation nationale comment l’institution judiciaire pourrait-elle poursuivre des terroristes islamistes pour biens mal acquis alors même qu’un texte de loi les fait bénéficier de l’extinction des poursuites pour tous les crimes qu’ils ont commis, cela aurait été possible si l’on avait entendu les juger pour crimes qualifiés : “Actes terroristes” par le code pénal (articles 87 bis, 87 bis 1 et suite). Dans ce cas et seulement dans ce cas, le fruit de leurs activités criminelles aurait pu en effet être qualifié de crime et sanctionné.
Comment dès lors nous faire croire que le racket, les vols qualifiés seront punissables alors que leurs auteurs commanditaires et complices ont été amnistiés, totalement blanchis ? Le premier magistrat du pays ne peut à la fois nous imposer de côtoyer des terroristes islamistes amnistiés et nous faire avaler la couleuvre qu’il aurait décidé (via le ministère de l’Intérieur) d’enquêter sur l’origine de leurs fortunes tapageuses. Ce sont les effets de sa réconciliation nationale. Ce ne sont pas les seuls.
Il y a la haine avec un H qu’engendre cette terrible loi qui reconnaît au bourreau tous les droits et aux ayants droit des victimes deux devoirs : se taire et avaler des couleuvres de plus en plus grosses. Cette haine dont l’initiateur de la réconciliation sera l’unique responsable face à l’Histoire mais surtout face à Dieu.
Leila Aslaoui, -Le soir
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