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Régimes de retraites au Maroc : Le déficit technique s’aggrave en 2016

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  • Régimes de retraites au Maroc : Le déficit technique s’aggrave en 2016

    Le Matin, 20 Juillet 2017

    Pour la troisième année consécutive, le solde technique (l’écart entre les cotisations et les prestations) des régimes de retraite est déficitaire. Le gap a atteint plus de 5 milliards de DH en 2016, contre un solde négatif de -2,542 milliards en 2015, en raison essentiellement de la situation de la Caisse marocaine des retraites (CMR) dont le régime est entré en déficit technique structurel à partir de 2014. Globalement, les cotisations collectées par l’ensemble des régimes de retraite (CMR, RCAR, CNSS et CIMR) ont représenté 44,1 milliards de DH (4,4% du PIB) en 2016, provenant d’une population d’actifs de 4,3 millions (soit 40,8% de la population active occupée). Les prestations servies par ces régimes se sont, elles, élevées à 49,1 milliards de DH (4,8% du PIB). Ainsi, «le niveau des prestations servies a représenté 110% de celui des cotisations perçues», indique Bank Al-Maghrib dans son rapport 2016 sur la stabilité financière publié mercredi en fin de journée.

    Le solde technique de la CMR, à elle seule, ressort à -6,089 milliards de DH, soit pratiquement le double du déficit enregistré en 2015 (-3,210 milliards). Pour le Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR), le solde technique est également négatif à -2,150 milliards de DH, néanmoins en amélioration par rapport aux -2,448 milliards affichés en 2015. Le gap laissé par la CMR et la RCAR a été en partie couvert par les performances de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui a presque doublé son solde positif, passant de 652 millions en 2015 à 1,183 milliard l’année dernière. S’y ajoute la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CMIR) qui affiche également un solde technique positif de 2,038 milliards de DH, en retrait comparé aux 2,464 milliards de 2015.

    Pour ce qui est des réserves constituées par les régimes de retraite, elles se sont accrues de 3% pour atteindre 281 milliards de DH en 2016. Selon la Banque centrale, la sous-tarification des régimes de retraite et l’importance des engagements cumulés envers les affiliés pèsent lourdement sur leurs équilibres techniques. Néanmoins, la réforme paramétrique du Régime des pensions civiles (RPC) de la CMR en 2016 a permis d’équilibrer la tarification du régime, et ce pour les droits futurs de ses affiliés sans toutefois résorber les importants engagements au titre des droits passés. Ainsi, le rapport entre les prestations et les cotisations s’est amélioré de 203% à 94% alors que le taux de préfinancement (somme des réserves disponibles à l’année de base et des recettes actualisées, rapportée au total des engagements qui englobent les dépenses futures actualisées et l’engagement à l’horizon des projections) se situe à 53% au lieu de 31% une année auparavant. La réforme paramétrique a permis, par ailleurs, de réduire de 53% l’engagement non couvert du régime à l’horizon des projections (2066).

    Bank Al-Maghrib révèle, en outre, une amélioration temporaire de la situation financière du Régime des pensions civiles grâce à la réforme paramétrique adoptée en 2016. Ainsi, les réserves du RPC-CMR s’épuiseront en 2027, en amélioration de cinq années suite à cette réforme, alors que celles du RCAR s’épuiseront en 2038. Pour les réserves de la CNSS, l’horizon d’épuisement des réserves a été revu d’une année par rapport à 2015, soit 2044 au lieu de 2043. Concernant la CIMR, elles devraient rester positives tout au long de la période de projection. De même, le solde global (solde technique + produits financiers des réserves) du RCAR et celui de la CNSS devraient se maintenir positifs jusqu’en 2020 pour le premier et 2027 pour le second. La Banque centrale note, enfin que les marges de manœuvre restent réduites pour pallier les déséquilibres des régimes de retraite en particulier ceux du secteur public. «Le RPC et le RCAR disposent de marges de manœuvre très réduites. En effet, les taux de cotisation réglementaires des deux régimes restent inférieurs aux taux de cotisation qui assureraient l’équilibre des deux régimes sur un horizon suffisant. Alors que le RPC est entré en phase de déficit structurel, le RCAR ne dispose que de quelques années pour enregistrer son premier déficit», est-il souligné. «Une réforme structurelle des deux régimes dans le cadre du système des deux pôles est à prévoir sur le court terme pour renforcer les équilibres financiers de la retraite du secteur public», recommande Bank Al-Maghrib.

  • #2
    Le même problème guette l Algérie - 3 millions de retraités - et les emplois qui doivent subvenir aux cotisations ne seraient JAMAIS SUFFISANTES.

    Ce problème est général .

    Comme les matchs de foot peut être amélioré ou réglé avec une entraide entre nations maghrébines.

    Je propose qu on donne a la caisse de retraite un sérvice de géstion immobilière qui commencera a donner ses fruits d ici 5 ans - et résoudra 1/3 de ce déficit au moins de manière pérmanente.

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