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Koutoubia de Marrakech, la véritable histoire

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  • Koutoubia de Marrakech, la véritable histoire




    Emblème de Marrakech, visible de quasiment partout du haut de ses 69 mètres (77 m en comptant la flèche ), le minaret de la Koutoubia surplombe majestueusement la ville ocre. Petit cours de rattrapage sur la véritable histoire de celle que l’on l’appelle encore aujourd’hui, la Mosquée des libraires.

    Peu de gens le savent mais le nom de la Koutoubia vient de « kutubiyyun », le souk des libraires, qui existait autrefois sur la place. C’est ce qui lui a valu ce sobriquet romanesque.

    Débutée en 1120 sous les Almoravides, la mosquée Koutoubia n’était pas orientée vers la Mecque. Le nouveau sultan Almohade Abdel Moumen, qui vient de conquérir Marrakech, construit donc une nouvelle mosquée, orientée cette fois ci vers la Mecque. L’aspect splendide de la Koutoubia que nous connaissons aujourd’hui est donc surtout l’oeuvre, à partir de 1162, de la dynastie des Almohades. C’est d’ailleurs sous le règne de son petit-fils, Yacoub el-Mansour, que la construction sera finalement terminée en 1199




    Avec une architecture très originale, chaque face du minaret est différente et tout porte à croire qu’il y a eu deux architectes pour sa construction, Jabir ibn Aflah et Ahmad Ben Baso. Ils ont également été inspiré par la Koutoubia pour construire deux autres magnifiques mosquées « jumelles », qui ont un minaret similaire : le minaret inachevé de la Tour Hassan de Rabat; et la Giralda de Séville, devenue de nos jours partie intégrante de la cathédrale




    Considéré comme l’un des joyaux de l’art hispano-mauresque en matière de sculpture sur bois et de marqueterie, la mosquée des libraires a abrité jusqu’en 1962 un superbe minbar. Commencée à Cordoue en 1137, la fabrication de cette chaire de prière, commandée par le sultan Ali Ben Youssef, a duré plus de 7 ans. Déjà considérée en 1381 comme une œuvre de perfection, le minbar est un exceptionnel ouvrage, composé d’un millier de pièces de cèdre, incrustées d’argent et ornées de marqueteries de santal et d’ébène, et de calligraphies sculptées.




    Pour couronner le minaret, un jamour; trois boules de cuivre superposées dont le diamètre est décroissant. Certains disent qu’elles représentent les trois hauts lieux saints de l’Islam : la Mecque, Médine et Jérusalem. D’autres avancent qu’elles symbolisent la Terre, l’Eau et le Feu et enfin, une troisième théorie dit que ces trois boules symbolisent les trois mondes : céleste, al-alm al-jabbarût, intermédiaire, al-alm al-malakût, et terrestre, al-alm al-mulk. Le croissant figure dans un quatrième monde, soit le monde inaccessible de la Majesté divine. Fascinant.




    litelle kech
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