Alors que l'Assemblée nationale a commencé à examiner le projet de loi de confiance dans la vie publique ce lundi, Jean-Luc Mélenchon, chef de file des "Insoumis", a cité les mots du révolutionnaire.
Lorsque Jean-Luc Mélenchon prend la parole, l'histoire n'est jamais bien loin. Ce lundi, l'Assemblée nationale a entamé l'examen du projet de loi de confiance dans la vie publique. Et le député élu dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône a invité dans le débat une figure parfois décriée de l'histoire politique française: Maximilien de Robespierre, grand acteur de la Révolution française et député de la Constituante et de la Convention, membre du Comité de Salut public. Jean-Luc Mélenchon, abordant la question de la lutte contre la corruption, a ainsi mobilisé celui qui fut surnommé "l'Incorruptible" et a souvent mis en avant la "vertu" en politique, d'ailleurs titre de l'ouvrage le plus récent du chef de la "France insoumise".
"Traquez les corrupteurs"
"Je vais vous citer un auteur que vous aimez", a-t-il d'abord lancé ironiquement, faisant sourire le député Alexis Corbière, professeur d'histoire de formation et peut-être dans la confidence. Jean-Luc Mélenchon a ensuite pris soin d'expliquer la position de son mouvement sur le thème débattu:
"Avant cela, je veux résumer notre ligne. Il faut débarrasser la vie publique et celle de la nation de l’emprise de l’argent devenu fou dans le pays. Si vous voulez poursuivre les corrompus, traquez les corrupteurs. Ils ne sont pas si difficiles à trouver car ils sont peu nombreux et ne se cachent même pas de leurs activités."
Le testament politique de Robespierre
C'est alors que le parlementaire a jeté, dévoilant le nom de "l'auteur" annoncé: "Un mot donc pour conclure, celui de Robespierre, fondateur de nos libertés : 'Nous ne sommes pas réunis pour gouverner le crime mais pour le combattre'.
Il s'agit cependant d'une paraphrase. Le 8 thermidor de l'an II au calendrier révolutionnaire (le 26 juillet 1794 selon le nôtre), Maximilien de Robespierre déclarait devant la Convention, réunie aux Tuileries: "Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n'est point arrivé où les hommes de biens peuvent servir impunément la patrie; les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera." Il prononçait alors ce discours dans un climat de grande fébrilité politique et était décrété d'arrestation, ainsi que quelques-uns de ses partisans, dès le lendemain.
Play Video http://www.bfmtv.com/politique/pour-...e-1223371.html
Robin Verner
Lorsque Jean-Luc Mélenchon prend la parole, l'histoire n'est jamais bien loin. Ce lundi, l'Assemblée nationale a entamé l'examen du projet de loi de confiance dans la vie publique. Et le député élu dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône a invité dans le débat une figure parfois décriée de l'histoire politique française: Maximilien de Robespierre, grand acteur de la Révolution française et député de la Constituante et de la Convention, membre du Comité de Salut public. Jean-Luc Mélenchon, abordant la question de la lutte contre la corruption, a ainsi mobilisé celui qui fut surnommé "l'Incorruptible" et a souvent mis en avant la "vertu" en politique, d'ailleurs titre de l'ouvrage le plus récent du chef de la "France insoumise".
"Traquez les corrupteurs"
"Je vais vous citer un auteur que vous aimez", a-t-il d'abord lancé ironiquement, faisant sourire le député Alexis Corbière, professeur d'histoire de formation et peut-être dans la confidence. Jean-Luc Mélenchon a ensuite pris soin d'expliquer la position de son mouvement sur le thème débattu:
"Avant cela, je veux résumer notre ligne. Il faut débarrasser la vie publique et celle de la nation de l’emprise de l’argent devenu fou dans le pays. Si vous voulez poursuivre les corrompus, traquez les corrupteurs. Ils ne sont pas si difficiles à trouver car ils sont peu nombreux et ne se cachent même pas de leurs activités."
Le testament politique de Robespierre
C'est alors que le parlementaire a jeté, dévoilant le nom de "l'auteur" annoncé: "Un mot donc pour conclure, celui de Robespierre, fondateur de nos libertés : 'Nous ne sommes pas réunis pour gouverner le crime mais pour le combattre'.
Il s'agit cependant d'une paraphrase. Le 8 thermidor de l'an II au calendrier révolutionnaire (le 26 juillet 1794 selon le nôtre), Maximilien de Robespierre déclarait devant la Convention, réunie aux Tuileries: "Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n'est point arrivé où les hommes de biens peuvent servir impunément la patrie; les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera." Il prononçait alors ce discours dans un climat de grande fébrilité politique et était décrété d'arrestation, ainsi que quelques-uns de ses partisans, dès le lendemain.
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Robin Verner
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