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Migration clandestine en Méditerranée : Bedoui à Tunis pour défendre l’approche algérienne

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  • Migration clandestine en Méditerranée : Bedoui à Tunis pour défendre l’approche algérienne

    Écrit par Rachid Bouarroudj

    Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, est arrivé hier dans la capitale tunisienne pour prendre part aux travaux de la deuxième réunion des ministres de l’Intérieur du Groupe de contact sur « la migration le long de la route de la Méditerranée centrale ». Il était aux côtés de ses homologues de 15 Etats d’Afrique du Nord et d’Europe
    ainsi que des organisations internationales directement concernées par les flux migratoires. Les Etats nord-africains et européens se pencheront, lors de cette réunion, sur les voies et moyens de renforcer la coopération entre les différents acteurs pour faire face à ce phénomène. Il s’agit surtout de mettre fin au « modèle économique » des contrebandiers et des groupes de passeurs derrière l’organisation de départs massifs de migrants à partir des rives méditerranéennes. Lors de la première réunion du genre, tenue en mars dernier à Rome, la déclaration finale des ministres de l’Intérieur a souligné que la gestion de l’immigration est une responsabilité partagée qui exige des actions rapides et décisives de la part des pays d’Afrique du Nord et de l’Europe. Cette responsabilité est justement « pleinement assumée » par l’Algérie « dans le respect des valeurs et principes internationaux ». La phrase est de M. Bedoui qui a surtout expliqué à ses pairs que le pays veut aussi « protéger ses intérêts nationaux ». Non sans leur rappeler que « l’Algérie participe aujourd’hui à cette rencontre car directement confrontée à ce phénomène ». Reconnaissant que « […] les flux de migrants clandestins auxquels fait face la région ont de graves retombées sur les plans humanitaire, économique, sécuritaire et social ». Ce qui, aux yeux de M. Bedoui, « nécessite davantage d’intérêt et d’efforts à plusieurs niveaux ». Et pour cause, de pays pourvoyeur de migrants, puis de transit, l’Algérie est devenue une destination pour les migrants clandestins, une évolution, dit M. Bedoui, qui « résulte de trois facteurs principaux : le fait que l’Algérie partage des frontières communes avec les pays du Sahel en proie à l’instabilité, la menace terroriste et la prolifération des activités des réseaux de criminalité organisée transnationale, la pauvreté endémique en l’absence d’une dynamique de développement et la détérioration continue de l’environnement naturel qui aggrave les conditions de vie déjà précaires des populations de ces régions ». Un « phénomène qui suscite de nombreux problèmes dans les pays de transit et de destination », a encore rappelé M. Bedoui. Il s’agissait sans doute pour ce dernier de saisir la tribune qui lui a été offerte pour apporter certains éclairages sur une séquence sur la migration en Algérie que, peut-être, aussi bien l’opinion nationale qu’internationale, a mal comprise. En fait, les propos de M. Bedoui se situent comme un juste milieu entre la « dureté » des déclarations faites par Ahmed Ouyahia sur les migrants, de son avis porteurs de fléaux et de criminalité, ou encore le danger qu’ils seraient pour la « sécurité nationale », selon Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, et, enfin, le «ton » conciliant du Premier ministre Tebboune qui annonçait des mesures pour mieux organiser la présence des migrants dans le pays. Il est vrai, une large partie des travaux de la réunion de Tunis ont porté sur les moyens de développer la coopération sécuritaire entre tous ces pays, sans pour autant déroger à leurs devoirs humanitaires. Pour en revenir à l’Algérie, ce n’est pas la première fois qu’elle fait état d’une « pression sécuritaire » et « migratoire » sans précédent depuis qu’à ses frontières, guerre et instabilité déversent sur son sol des migrants au milieu desquels peuvent se trouver des djihadistes chassés de Libye ou de Tunisie.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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