Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Pas de base américaine au Moyen-Orient

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Pas de base américaine au Moyen-Orient

    Sans trop vouloir s’impliquer, les pays du Dialogue méditerranéen revendiquent leur part de l’expertise et de compétence de l’OTAN en matière, entre autres, de formation et d’entraînement militaire.

    De la discussion informelle qui a regroupé hier le secrétaire général de l’OTAN, les ministres de la Défense des pays membres ainsi que les représentants de ceux du Dialogue méditerranéen, on apprendra que ces derniers veulent en effet aller au fond des choses. C’est-à-dire renforcer le dialogue politique en intensifiant les contacts mais surtout initier des programmes «selon les spécificités de chaque pays». Mis à part Israël, qui a déjà conclu un programme de coopération individualisé, les autres pays du DM veulent, avant de le faire, «en savoir plus». Ils ont formulé leur besoin de faire une étude commune sur le contenu de ces programmes et éventuellement (même si elle n’a pas été exprimée clairement) en connaître la portée avec précision.

    Le tour de table entre les parties qui a eu lieu hier à Séville s’est aussi arrêté sur la possibilité d’ouvrir une faculté d’étude sur la Méditerranée et le Moyen-Orient qui fonctionnera avec des académiciens des pays du dialogue et ceux de l’initiative d’Istanbul.

    Les responsables de l’OTAN souhaitent que cette faculté devienne fonctionnelle avant la fin de l’année en cours. L’on souligne qu’elle sera ouverte auprès du Collège de défense qui se trouve à Rome. La formation et l’entraînement des militaires a été aussi au menu. Les pays du DM ont demandé à étudier avec l’OTAN la possibilité d’ouvrir à cet effet un centre au Moyen-Orient où leurs militaires et ceux de l’initiative d’Istanbul recevraient des cycles de formation et d’entraînement. Mais avant, ils réclament, tout autant que l’OTAN, une étude de faisabilité pour évaluer leurs besoins en la matière.

    Etude qui définira le contenu des programmes susceptibles de développer ces aspects. Il est question par ailleurs de développer et de renforcer les outils de partenariat pour la paix.

    Jugé satisfaisante par les responsables de l’OTAN, la réunion de Séville aura rappelé que le dialogue politique entre l’Alliance et les pays du DM se renforce au vu du nombre de rencontres qui ont déjà eu lieu. L’on cite la réunion de Bruxelles où les ministres des Affaires étrangères des deux parties se sont réunis, celle de Taourina qui a regroupé les ministres de la Défense, et celle de Rabat où s’est tenu le Conseil de l’Atlantique Nord.

    Au plan pratique, on énumère les domaines au sein desquels se traduit la coopération, à savoir 100 en 2004, 200 en 2005, 400 en 2006 et 600 en prévision de 2007. Ces domaines sont par excellence ceux liés aux activités militaires, entre autres les exercices, l’entraînement, la formation, la doctrine, les contacts, les activités logistiques, la médecine militaire et les plans civils d’urgence pour lesquels les pays du DM ont exprimé un grand intérêt.

    Entre autres conférences de presse tenues hier à la clôture de la rencontre de Séville, celle du SG de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, qui a souligné, entre autres, et au titre de sa réunion avec les pays du DM, «qu’il n’est pas dans l’intention de l’OTAN d’ouvrir des bases militaires au Moyen-Orient». Il est juste question, selon lui, «de renforcer la confiance entre nous».

    Pour ce qui est de l’Iran, Scheffer a indiqué que «certes, les programmes nucléaires constituent une menace pour le monde, mais on n’a pas l’intention d’intervenir dans ce dernier; il est traité par d’autres regroupements».

    Le ministre russe de la Défense, qui est venu au titre de la réunion du Conseil OTAN-Russie, s’est exprimé sur l’Afghanistan en soutenant que «c’est une menace pour nous tous; c’est pour cela que nous sommes prêts à coopérer avec l’OTAN à ce sujet».Il ne manquera pas cependant de rappeler qu’entre la Russie et l’OTAN, et précisément les Etats-Unis, «il y a des divergences de taille, mais nous sommes un partenaire stratégique en matière de sécurité pour le monde». Le ministre russe avouera dans ce cadre que «le contrôle du commerce des armes n’est pas facile à faire, mais nous devons nous y atteler tous». Il note au passage que «les armes du Hezbollah sont de marques israélienne et américaine...».

    Par Le Quotidien d'Oran
Chargement...
X