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POLITIQUE DE RAFFINAGE DE SONATRACH- Entre pannes récurrentes et incohérences stratégiques

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  • POLITIQUE DE RAFFINAGE DE SONATRACH- Entre pannes récurrentes et incohérences stratégiques

    La raffinerie de Skikda connaît de récurrents arrêts en dépit de sa réhabilitation à coups de dizaines de milliards de dinars. La dernière panne survenue samedi dernier à l’unité Reforming 2 produisant de l’essence sans plomb et réparée hier constitue une énième alerte.
    Selon les informations de la presse, d’autres unités de la raffinerie produisant d’autres essences sont à l’arrêt depuis avril dernier. Cette raffinerie rencontre de gros problèmes de maintenance, suivant ces échos. Une situation qui soulève la question de cohérence de la politique de raffinage de Sonatrach.
    L’Algérie aura ainsi injecté des sommes énormes pour rénover les raffineries de Skikda, d’Alger et d’Arzew, pour des résultats peu probants. La première connaît de fréquentes pannes, la seconde a vu son opération de réhabilitation perdurer alors qu’il aurait fallu construire une nouvelle raffinerie au centre du pays qui aurait coûté beaucoup moins d’argent sur la durée et qui serait à l’heure actuelle opérationnelle. Cette situation aurait conduit en principe à un audit sur ces opérations de réhabilitation. Conséquence de ces errements de gestion, l’Algérie continue à importer pour 2 milliards de dollars de carburants. Pourtant les promoteurs de ces réhabilitations avaient promis qu’à partir de 2015, l’Algérie n’importerait plus d’essence. Sonatrach a dû également réduire “la voilure” de son programme d’augmentation de ses capacités de production de carburants. Au lieu de quatre raffineries de 5 millions de tonnes chacune initialement, la compagnie nationale pétrolière n’en a retenu que deux : celle de Tiaret et celle de Hassi Messaoud, en raison du manque de ressources financières né de la chute des prix du pétrole. En attendant leur mise en service, l’Algérie continuera à importer de l’essence en quantités.
    L’Algérie aurait pu éviter cette situation si elle avait profité de la crise financière en Europe pour acquérir des raffineries qui se vendaient pour une bouchée de pain sur le Vieux Continent, d’autant que le pays était dans une situation d’aisance financière. Elle aurait pu également réaliser à temps la raffinerie de Tiaret, un projet qui date d’au moins 2007 et qui n’a pu être mis en service en raison de tergiversations des autorités du secteur. D’ailleurs, son emplacement à Tiaret n’est pas considéré comme approprié par des spécialistes.
    Autre facteur qui fragilise la position de Sonatrach, qui maintient les importations de carburants à la hausse et qui encourage le gaspillage : l’absence d’un modèle de consommation énergétique rationnel. L’une des facettes de cette boulimie, à savoir le laisser-faire des pouvoirs publics, a encouragé la diésélisation du parc automobile, au détriment de la généralisation de carburants moins polluants : le GPLC et le GNC. En somme, l’Algérie exporte moins et importe plus de gasoil, contribuant à rogner les ressources en devises du pays. Mais là, ce n’est pas la faute à Sonatrach, mais aux décideurs qui n’ont pas daigné ou osé faire bouger les lignes.
    On assiste, en résumé, à des risques de désagréments pour les automobilistes si ces problèmes de maintenance ne sont pas réglés, une facture d’importation importante, un rythme de consommation élevé, une prédominance des carburants polluants, autant de signaux qui invitent à une remise en ordre du marché de l’essence en Algérie.


    K. Remouche
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    c est pour quand le privé national de raffinage

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