Deux Subsahariens de nationalité nigérienne ont été blessés, jeudi, l’un souffrant de fracture au niveau de la jambe et l’autre de traumatismes aux genoux, lors d’affrontement entre habitants du quartier dit Bouhamra Est de Annaba et des réfugiés de cette communauté. Barres de fer, gourdins et gros cailloux avaient été utilisés par les jeunes de ce quartier populeux, considéré comme étant l’un des plus chauds à Annaba.
Les affrontements avaient débuté vers 14 heures, lorsqu’un adolescent habitant ledit quartier était arrivé en courant, poursuivi par un groupe issu de la communauté réfugiée à Annaba depuis près de deux ans. Très vite, les jeunes de Bouhamra ont « riposté » en s’attaquant aux poursuivants qui, dans un premier temps, tentèrent de prendre la fuite, mais se voyant assiégés de toutes parts, ils durent faire face en se défendant comme ils pouvaient. La déferlante de ces jeunes surexcités, d’autant qu’ils croyaient rendre justice à cet adolescent, qui aurait été victime d’agression de la part de cette communauté, a donné lieu à une bataille rangée qui a failli dégénérer. L’intervention rapide de la brigade antiémeute a tôt fait de maîtriser la situation et de disperser les deux camps, tout en maintenant jusque tard dans la nuit un dispositif sécuritaire en postant des éléments aux points stratégiques.
A la vérité, et selon des informations recueillies sur place, l’adolescent en question harcelait depuis des jours les Subsahariens. Il les poursuivait jusque sous le pont, où ils avaient élu domicile, les insultant et leur faisant des gestes obscènes. Ne voulant pas réagir, ces derniers ont changé de lieu, mais l’adolescent les poursuivait encore en leur lançant des pierres. Deux parmi les réfugiés ont tenté de le raisonner mais il s’attaqua à eux, ce qui a donné lieu à une course-poursuite qui s’est terminée par un affrontement.
A notre connaissance, et depuis leur arrivée, ces réfugiés, qui vivent dans des conditions très difficiles, mendiant leur pitance auprès des âmes charitables, ne se sont jamais attaqués à personne, ignorant même les propos racistes et parfois même la brutalité de certains à leur égard. Ces personnes réfugiées chez nous, fuyant la guerre et la misère dans leur pays, n’ont jamais rien fait de mal. Ils essayent seulement de vivre. Ce racisme primaire qui s’est manifesté par une véritable chasse à l’homme de couleur n’est pas dans nos coutumes et devrait être combattu et banni. Il faut se rappeler que nous avons, nous aussi vécu cette situation pendant la guerre de libération nationale, avec des milliers de réfugiés algériens en Tunisie.
RAMI B.
reporters.dz
Les affrontements avaient débuté vers 14 heures, lorsqu’un adolescent habitant ledit quartier était arrivé en courant, poursuivi par un groupe issu de la communauté réfugiée à Annaba depuis près de deux ans. Très vite, les jeunes de Bouhamra ont « riposté » en s’attaquant aux poursuivants qui, dans un premier temps, tentèrent de prendre la fuite, mais se voyant assiégés de toutes parts, ils durent faire face en se défendant comme ils pouvaient. La déferlante de ces jeunes surexcités, d’autant qu’ils croyaient rendre justice à cet adolescent, qui aurait été victime d’agression de la part de cette communauté, a donné lieu à une bataille rangée qui a failli dégénérer. L’intervention rapide de la brigade antiémeute a tôt fait de maîtriser la situation et de disperser les deux camps, tout en maintenant jusque tard dans la nuit un dispositif sécuritaire en postant des éléments aux points stratégiques.
A la vérité, et selon des informations recueillies sur place, l’adolescent en question harcelait depuis des jours les Subsahariens. Il les poursuivait jusque sous le pont, où ils avaient élu domicile, les insultant et leur faisant des gestes obscènes. Ne voulant pas réagir, ces derniers ont changé de lieu, mais l’adolescent les poursuivait encore en leur lançant des pierres. Deux parmi les réfugiés ont tenté de le raisonner mais il s’attaqua à eux, ce qui a donné lieu à une course-poursuite qui s’est terminée par un affrontement.
A notre connaissance, et depuis leur arrivée, ces réfugiés, qui vivent dans des conditions très difficiles, mendiant leur pitance auprès des âmes charitables, ne se sont jamais attaqués à personne, ignorant même les propos racistes et parfois même la brutalité de certains à leur égard. Ces personnes réfugiées chez nous, fuyant la guerre et la misère dans leur pays, n’ont jamais rien fait de mal. Ils essayent seulement de vivre. Ce racisme primaire qui s’est manifesté par une véritable chasse à l’homme de couleur n’est pas dans nos coutumes et devrait être combattu et banni. Il faut se rappeler que nous avons, nous aussi vécu cette situation pendant la guerre de libération nationale, avec des milliers de réfugiés algériens en Tunisie.
RAMI B.
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