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Economie marocaine : les principales conclusions du rapport Jouahri

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  • Economie marocaine : les principales conclusions du rapport Jouahri

    Evoquant la situation économique, monétaire et financière de l’année 2016 devant le Souverain, le gouverneur de la Banque centrale Abdellatif Jouahri n’a pas mâché ses mots.

    Selon M. Jouahri, si l’année écoulée a pâti d’un environnement externe globalement défavorable et de conditions climatiques particulièrement sévères, limitant la croissance à 1,2%, soit le taux de croissance le plus bas depuis 2000, "cette situation laisse conclure que notre économie présente encore des fragilités importantes et reste vulnérable aux aléas de la conjoncture internationale et des conditions climatiques", a indiqué le gouverneur.

    Il ajoute: "L’élan de croissance amorcé au début des années 2000 continue de s’essouffler et, malgré le maintien d’un niveau élevé d’investissement ainsi que les différentes stratégies sectorielles lancées ces dernières années, et les mesures déployées pour améliorer le climat des affaires, notre économie reste toujours en quête d’une véritable voie et d’un modèle de développement qui la placerait durablement sur un sentier de croissance plus élevée".

    Abdellatif Jouahri rappelle qu’en 2016, la valeur ajoutée agricole a connu une forte contraction due aux conditions climatiques difficiles. Qui plus est, les secteurs non agricoles ont vu leur atonie persister.

    Ces évolutions se sont reflétées sur le marché du travail, dont la situation s’est sensiblement dégradée, l’économie nationale ayant accusé une perte nette de 37.000 postes, la première depuis 2001.

    Sur le plan des équilibres macroéconomiques, Abdellatif Jouahri regrette que le processus d’ajustement budgétaire entamé en 2013 ne se soit pas poursuivi selon le rythme prévu. En effet, le déficit s’est stabilisé à 4,1% du PIB, alors que la loi de Finances tablait sur 3,5%.

    Un dépassement dû au taux d’exécution élevé des dépenses d’investissement, à d’importants remboursements de crédits de TVA et à une rentrée en dons des partenaires du CCG inférieure au montant programmé.

    En conséquence, l’endettement du Trésor a poursuivi sa tendance haussière, atteignant 64,7% du PIB. Sa composante intérieure a augmenté à 50,6% et celle extérieure à 14,1% du PIB. Tenant compte de l’augmentation de la dette extérieure des entreprises et établissements publics, le taux d’endettement public global s’est alourdi à 81,4% du PIB.

    De même, après une atténuation importante depuis 2013, le déficit du compte courant s’est aggravé de 2,1% du PIB en 2015 à 4,4% en 2016. Le solde commercial a enregistré une nette détérioration, résultat d’une hausse importante des importations, notamment de biens d’équipement, et d’un ralentissement sensible des exportations impactées par la baisse des cours des phosphates et dérivés.

    "En outre, la hausse du poids des activités informelles dans le PIB, comme le suggèrent les données de la dernière enquête sur le secteur informel, soulève des questions quant au rendement des efforts de modernisation du tissu productif", ajoute M.Jouahri.

    Outre sa faible résilience, la croissance de l’économie nationale demeure faiblement inclusive, selon le Wali: "La situation du marché du travail a été marquée ces dernières années par une baisse tendancielle du taux d’activité et des niveaux élevés de chômage. Le désespoir d’une insertion sur le marché pousse à l’auto-exclusion d'une partie de nos jeunes dont plus d’un quart se retrouvent aujourd’hui dans une situation ni d’emploi, ni d’éducation, ni de formation".

    Abdellatif Jouahri revient également sur le système éducatif, qui souffre selon lui non seulement d’une faiblesse de rendement et de qualité, mais également d’un niveau d’inégalités parmi les plus élevés au monde.

    "Si une telle situation perdure, elle conduira inévitablement à l’accentuation des disparités sociales déjà importantes", explique le gouverneur. "Ces dernières sont une dimension souvent ignorée dans les politiques publiques". Le gouverneur estime ainsi que la réforme du système éducatif s’impose aujourd’hui comme la priorité absolue pour le royaume.

    Par ailleurs, le Wali affirme que le renforcement du caractère inclusif de la croissance passe également par des politiques appropriées de redistribution de la richesse nationale.

    "A cet égard, les efforts consentis pour la mise en place de plusieurs programmes sociaux au cours des dernières années devraient être poursuivis. Néanmoins, pour assurer leur viabilité, il est nécessaire d’améliorer leur gouvernance et de les soumettre à des évaluations régulières", explique M. Jouahri.

    Il ajoute: "Le développement d’un dispositif de ciblage des populations les plus défavorisées serait d’un grand apport. Il permettrait, par ailleurs, de parachever la réforme du système de compensation qui, comme le confirment toutes les études, bénéficie davantage aux populations les plus aisées".

    Le texte intégral du rapport ici.

    Médias 24
    Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

  • #2
    Jouahri , il déprime ou quoi en plus en plein saison de fêtes & d'amour! Pas une ligne, pas un mot positifs...Pourtant, toute l'année on nous bassine avec le Maroc classé "broumi" ; surtout en ce qui relève de son secteur les finances et le monde du Dirham victorieux !
    Au Maroc, Prozac est en rupture de stock pour qu'il en souffre autant... Attention, il faut le garder sous surveillance étroite, des prodromes suicidaires sont nettement décelables à travers le discours qu'il tient là !

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    • #3
      La transparence dans la présentation des chiffres est un grand pas en avant.
      Il faut de la justice sociale au maroc. Elle viendra par un bon système éducatif qui donnera la même chance à tous les jeunes marocains. L état doit assurer une place à tout bachelier ou non dans les écoles supérieures, universités et autres instituts.

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      • #4
        depuis 5à 6 ans, jouahri est de plus en plus alarmant .
        effet de l'age?
        est ce à cause de l'arrivée du pjd?
        ou est il contraint de suivre le mouvement, depuis la celebre question "ou est la richesse"
        "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
        Johann Wolfgang von Goethe

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        • #5
          ta plus qu'a attendre

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          • #6
            Abdellatif Jouahri revient également sur le système éducatif, qui souffre selon lui non seulement d’une faiblesse de rendement et de qualité, mais également d’un niveau d’inégalités parmi les plus élevés au monde.

            "Si une telle situation perdure, elle conduira inévitablement à l’accentuation des disparités sociales déjà importantes", explique le gouverneur. "Ces dernières sont une dimension souvent ignorée dans les politiques publiques". Le gouverneur estime ainsi que la réforme du système éducatif s’impose aujourd’hui comme la priorité absolue pour le royaume.

            tout le monde le dit, mais rien n'est fait.....

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            • #7
              La réponse du roi.... Jouahri vous m'agacez j'ai rien compris a votre charabia , et puis tout va bien je suis en phase de devenir le plus riche d’Afrique allez embrasser moi les mains et a l'année prochaine

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