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« Un justificatif vis-à-vis du service national reste une obligation » Le général-major Mohamed-Salah Benbicha

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  • « Un justificatif vis-à-vis du service national reste une obligation » Le général-major Mohamed-Salah Benbicha

    Entretien réalisé par Leila BOUKLI




    El-Dj azair : Quelles sont les mesures prises en cas d’insoumission d’un appelé au Service national?

    Le général-major Mohamed-Salah Benbicha : Il faut savoir que la Loin°14-06 du 13 chaoual 1435 correspondant au 9 août 2014 relative au Service national et signée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, stipule dans son article 9 que tout citoyen en situation d’insoumission et militaire du Service national est justiciable des tribunaux militaires. L’article 36 de ladite Loi précise que tout citoyen en situation d’insoumission fait l’objet d’une plainte déposée par la structure du Service national compétente, devant le tribunal militaire territorialement compétent. Cela va sans dire que l’insoumission cessera dans le cas où le concerné est arrêté, s’est présenté volontairement ou encore s’il y a une erreur de déclaration d’insoumission. C’est une phase qu’on aimerait faire éviter aux citoyens, s’ils se conforment aux dispositions de la loi. Aussi, nous les invitons à se faire recenser, à se présenter à la visite médicale, et de répondre à l’ordre d’appel pour rejoindre leur unité selon qu’ils soient déclarés aptes ou non. Dans le cas contraire, un autre ordre d’appel, avec un ordre de route, leur est remis par la Gendarmerie qui dresse un procès-verbal mentionnant la date de réception par l’intéressé, ses nom et adresse. A partir de là, nous le déclarons insoumis. Il est alors sujet à se présenter à la juridiction militaire qui va statuer sur son cas. Dans le cas où le concerné ne présente aucun argument valable, il sera appréhendé et affecté d’office dans une de nos unités pour effectuer son Service, en perdant systématiquement le droit au postulant à l’exemption et tous les avantages ; s’il devait être officier, il va être sous-officier, s’il devait être sous-officier, il entrera comme homme de rang. Il vaut mieux éviter cela. Néanmoins, s‘il est en mesure de fournir un justificatif, médical ou social, le procureur nous le renvoie pour classer son affaire.

    El-Dja zair : Les femmes seront-elles un jour concernées par le Service national ?

    Le général-major Mohamed-Salah Benbicha : Personnellement, c’est mon souhait. Je ne peux pas vous dire quand, mais c’est en mémoire, parce que la loi ne fait pas de distinction de genre. La décision d’aller dans ce sens, revient au Haut commandement, peut-être au départ sous forme de volontariat, d’autant que, récemment, la direction des Ecoles des cadets a ouvert la possibilité à la catégorie des filles de rejoindre l’École des cadets de la nation de Blida.
    EL-Dja zair.com : Justement quel est le taux de volontaires qui se sont présentés de leur plein gré pour accomplir leur devoir national ?

    Le général-major Mohamed-Salah Benbicha : Depuis l’avènement de la loi 2014, nous avons constaté un taux de réponse de volontaires en augmentation. Nous avons trois contingents le 15 janvier, le 15 mai et le 15 septembre et à chaque fois nous constatons qu’il y a plus de volontaires qui se présentent.

    El-Dja zair : Pourquoi ?

    Le général-major Mohamed-Salah Benbicha : Pour les jeunes ou les universitaires qui terminent leur cursus, accomplir leur Service national en un an et demi, c’est pratiquement deux ans de perdu dans leur vie active. Mais le fait d’avoir ramené la durée légale du service national de 18 à 12 mois les arrange. C’est la raison pour laquelle il y a du répondant aujourd’hui. Quant aux insoumis, sur le nombre global, nous avons 50% de personnes qui pourraient ne pas l’être, leur situation étant en règle.
    El-************ : Général major est-ce par manque d’information ?

    Le général-major Mohamed-Salah Benbicha : Je dirais plutôt pas négligence. A titre d’exemple, certains viennent demander leur carte d’exemption, nous les invitons à repasser dans la quinzaine pour la retirer. Mais ils ne reviennent que 3 ou 4 ans après. D’autres pensent qu’en se présentant au centre, ils seront directement envoyés vers leur unité. Or, nous n’avons pas cette fonction, nous les invitons à venir chez nous, pour régulariser leur situation.

    El-Djazair.: Et concernant les travailleurs ?

    Le général-major Mohamed-Salah Benbicha : Par rapport à la loi, sur décision du général de corps d’Armée, vice -ministre de la Défense et Chef d’Etat-major, un report de 6 mois renouvelable leur est accordé. En outre, la loi précise que si un citoyen abandonne son emploi pour accomplir le Service national, il sera automatiquement réintégré dès la cessation de l’activité à son poste de travail d’origine, ou à un poste équivalent, même en surnombre. Et il bénéficiera de tous les droits qu’il avait acquis au moment de son incorporation au Service national et le temps du Service national lui sera comptabilisé comme annuité de travail, de cotisation pour l’âge de la retraite et en même-temps comme expérience professionnelle. Auparavant, les institutions exigeaient du citoyen demandeur d’emploi d’être dégagé du Service national pour son recrutement. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas depuis que le Premier ministre a émis une instruction stipulant que la position vis-à-vis du Service national ne doit pas être prise en considération dans le recrutement. En fait, l’obligation n’est pas tant d’être dégagé mais d’être en règle. Néanmoins, à partir de 2022, une autre disposition entrera en vigueur. Cette disposition stipule que si à 25 ans, le citoyen qui n’a pas reçu d’ordre d’appel et s’il ne régularise pas sa situation, sera déclaré insoumis d’office. C’est pour un peu les sensibiliser, car l’insoumis est une charge. Nous l’invitons à se rapprocher de nous pour régler sa situation.

    El-************ : Reste, nombreux sont ceux qui appréhendent ce monde.

    Le général-major Mohamed-Salah Benbicha : Une fois incorporés ils s’épanouissent en gagnant en discipline et en organisation, la gestion pratique, tout en enrichissant leur champ d’expérience. D’ailleurs, je me rappelle un appelé météorologiste qui a réalisé dans une base aérienne un service météo aux normes internationales. Ce monsieur est devenu par la suite représentant de l’Afrique auprès de l’Organisation mondiale de la météorologie. Vous ne pouvez pas savoir tout le bien qu’il a fait à travers le budget projet qu’il ramené au profit de l’Algérie. Durant son Service national, c’était un objectif pour lui. Il existe une multitude d’autres exemples dans d’autres domaines.
    Leurs ainés ont fait la révolution, payés de leur vie. En comparaison, qu’est-ce qu’une année de service national. D’autant que la solde a été revue à la hausse, c’est presque l’équivalent du SMIG pour ces appelés nourris, logés, blanchis, qui découvrent en sus de nouveaux horizons où des liens forts se créent pour la vie. Parmi les missions que le commandement a inscrites aux programmes, c’est aussi celle de participer à l’alphabétisation en créant des centres réservés en coordination avec le ministère de l’Education nationale, qui fournit les enseignants. Nous recensons ceux qui n’ont jamais été à l’école et à la fin ils ont une attestation.
    Notre direction a fait de gros efforts en matière de communication, en plus des placards sur les médias, nous organisons des portes ouvertes sur le Service national au niveau des bureaux implantés sur le territoire national. Prochainement d’autres bureaux seront ouverts dans les wilayas déléguées à Djanet, Bordj Badji Mokhtar, In Guezzam, Timimoun, Beni Abbès et Menia. Nous travaillons actuellement sur un système interactif au niveau du site web du MDN. On s’engage à répondre à toutes les interrogations des citoyens, avec des conditions d’identification. Pour ce faire, un code leur sera donné au moment opportun.
    Se rapprocher, faire connaitre les nouveautés du Service national aux citoyens, vaincre les réticences qu’ont certains vis-à-vis de nos structures, font partis de nos objectifs.
    L. B.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    La question a lui poser..

    Ses enfants a lui passent-ils leurs service national et dans les mêmes conditions ?
    Ou bien se prélassent-ils au bord du Lac Leman tandis que les miens se font canarder par les terros?
    أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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    • #3
      Salam,

      Pauvres garçons, déjà malmenés dans leurs études.. ils doivent trouver un travail.. ils doivent ramasser péniblement les 500.000DA pour se marier.. ils doivent aussi passer le SN.. A diplômes égals les filles sont plus avantagées.. elles acceptent plus facilement des petits salaires..
      Et jusqu’à très récemment les garçons ne pouvaient pas accéder au travail sans être dégagé du SN.. cette mesure qui datait du début des années 90 a fait des ravages profonds dans la société.. mais personne n’ose en parler.. A la sortie du cursus scolaire ou universitaire.. à âges égales, les filles trouvent plus rapidement du travail.. les garçons doivent attendre pour passer le SN.. ou travailler chez le privé ou au noir.

      Auparavant, les institutions exigeaient du citoyen demandeur d’emploi d’être dégagé du Service national pour son recrutement. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas depuis que le Premier ministre a émis une instruction stipulant que la position vis-à-vis du Service national ne doit pas être prise en considération dans le recrutement. En fait, l’obligation n’est pas tant d’être dégagé mais d’être en règle.
      Dernière modification par Mohamed_Rédha, 31 juillet 2017, 16h45.

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