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Mohammed VI fait un geste qui ne suffira pas à désamorcer la crise du Rif

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  • Mohammed VI fait un geste qui ne suffira pas à désamorcer la crise du Rif

    Article ecrit par Ignacio Cembrero bête noire de la monarchie marocaine.

    A force de les laminer ou de les manipuler, les partis n’existent pratiquement plus. Entre le peuple, qui il est vrai réclame l’intervention salvatrice de son roi, et le chef de l’État, il n’y a donc plus que l’appareil sécuritaire. Tout le reste ne compte pas. Mohammed VI est bel et bien nu derrière son bouclier
    Le roi Mohammed*VI a fait un geste, mais il n’est pas certain qu’il soit suffisant pour apaiser le brasier du Rif qui couve au Maroc depuis plus de neuf mois. A la veille de la Fête du Trône, il a gracié une quarantaine d’activistes rifains emprisonnés depuis fin mai, quand l’État a opté pour la répression de la révolte de cette région traditionnellement frondeuse du nord du Maroc, la plus grave sans doute depuis le «*printemps arabe*» à la marocaine.

    Quarante, c’est moins d’un quart des 180 jeunes rifains mis en tôle ces deux derniers mois. Qui plus est ces 40 sont presque tous des seconds couteaux. Les leaders, à commencer par Nasser Zafzafi, restent en effet derrière les barreaux et en grève de la faim pour certains. Est-ce parce qu’ils n’ont pas voulu demander le pardon royal, qui signifie confesser sa culpabilité, ou parce que le Palais n’a pas voulu leur octroyer la grâce*?

    Le Conseil national des droits de l’Homme, organisme officiel qui a fait le va et vient ces derniers jours entre le Palais royal et les activistes emprisonnés, doit connaître la réponse. Va-t-il d’ailleurs se remettre à la tâche rapidement*? Dans trois semaines, se présente une autre occasion pour le monarque, son 54e anniversaire, de «*pardonner*» aux révoltés rifains.

    Depuis que les premières arrestations ont été opérées dans le Rif, les revendications sociales de sa population sont passées à un second plan. La libération des prisonniers est désormais la priorité des manifestants. Il est donc à prévoir que les Rifains vont continuer à descendre dans la rue, non seulement à Al Hoceima, dont les images nous parviennent le plus souvent, mais aussi à Imzouren, à Nador, à Beni Bouayach etc. La plus grave crise qui secoue le royaume depuis le «*printemps arabe*» en 2011, peut-être même depuis l’intronisation de Mohammed*VI il y a 18 ans, risque donc de se prolonger.

    L’annonce de la grâce a coïncidé avec le discours royal le plus important de l’année. Samedi soir, Mohammed*VI a livré à la télévision sa première analyse des causes du malaise rifain. Jusqu’à présent, seul le président français, Emmanuel Macron, avait rapporté à la presse, à la mi-juin, lors d’une visite privée à Rabat, les sommaires réflexions du monarque sur le Rif.

    Aux yeux de Mohammed*VI, il y a un seul coupable des «*événements qui se sont produits dans certaines régions qui ont révélé, hélas, une irresponsabilité sans précédent*». C’est les «*partis politiques et leurs représentants*» qui ont renoncé «*à remplir leur rôle (…) et rendu la situation plus précaire encore*», regrette le roi. Selon lui, l’incompétence de la classe politique incite les Marocains à solliciter l’intervention royale «*pour mener leurs affaires à bonne fin*».

    Affirmer de telles choses, c’est oublier que la Constitution de 2011 met entre les mains du souverain, et non pas du gouvernement, l’essentiel du pouvoir exécutif. Normal, donc, que les Marocains se tournent vers celui qui détient le vrai pouvoir. Qui plus est le Palais interfère constamment dans la vie des partis, dans les décisions du gouvernement et, bien entendu, dans sa formation. La preuve, des hommes proches du Palais, ont empêché Abdelilah Benkirane, l’islamiste vainqueur des élections législatives d’octobre 2016, de devenir à nouveau Chef de gouvernement comme la Constitution l’y autorise.

    Ces courtisans et personnages politiques à la fois, aujourd’hui le milliardaire Aziz Akhannouch, hier le rifain Ilyas El Omari, ont, d’ailleurs, encouragés par l’entourage du roi, fondé ou revigoré des partis. Ces formations devaient être un peu la courroie de transmission de la vision royale à la vie politique. À en juger par les critiques proférées par le souverain samedi soir, ils ont eux aussi échoué. Leur échec est aussi un peu celui du Palais.

    «*Ce vide regrettable et dangereux*» laissé par les partis, les forces de l’ordre l’ont comblé, d’après le roi. Elles «*se sont trouvées face à la population, ont assumé leur responsabilité avec courage, patience, retenue et ont fait preuve d’un grand respect de la loi*». «*Elles ont ainsi préservé la sécurité et la stabilité*» du royaume, de sa monarchie.

    En résumé –* mais cela Mohammed*VI ne l’a pas dit tel quel -, à force de les laminer ou de les manipuler, les partis n’existent pratiquement plus. Entre le peuple, qui il est vrai réclame l’intervention salvatrice de son roi, et le chef de l’État, il n’y a donc plus que l’appareil sécuritaire. Tout le reste ne compte pas. Le roi est bel et bien nu derrière son bouclier.

    Source: Le Desk
    31 juillet 2017
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

  • #2
    9 mois après le début de la crise du RIF pour nous sortir un discours à la con...

    à force de les laminer ou de les manipuler, les partis n’existent pratiquement plus.

    il a tout résumé.....si les partis politique sont dans cet état là c'est à cause de la monarchie....

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    • #3
      Depuis l'indépendance du Maroc le palais s'active à affaiblir les partis de l'opposition pour les rendre dociles mais c'est aussi un danger pour le pays

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      • #4
        haddou,
        loin de moi de défendre le palais,mais jusqu’à maintenant,je ne trouve aucun remplaçant digne qui pourrait maintenir le Maroc dans un semblant de prospérité a part le roi,je ne voudrais pas voir que mon pays vivre l’expérience algérienne,et jusqu’à maintenant les citoyens marocains ont su enlever des points au roi,
        et il faut continuer pour arriver paisiblement a une monarchie constitutionnelle avec sa spécificité marocaine.
        et surtout éviter que les loups qui guettent le Maroc, surtout l'ennemi algérien, qui cherchent a tout prix de semer les haines entre les marocains,d'arriver a dévorer le Maroc comme une meute sur un ours blessé.
        Dernière modification par Elkhadir, 31 juillet 2017, 17h35.

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        • #5
          Benkirane à était le chef du gouvernement marocain le plus fort que le Maroc moderne est connu ; est malheureusement au lieu de démissionné si il avait était empêché de travailler (comme il le prétend) , beaucoup de chose aurait changé .

          il à joué , il à perdu

          Pour la monarchie elle intérêt à fait gaffe , les marocains ne sont plus ce qu'ils était .....

          sa veux pas dire qu il'a tort dans le diagnostique les parties politiques comme les syndicats comme l'administrations publique se sont embourgeoisé et ne bosse pas dans le cadre de leurs travail/mission pour le bien de leurs pays , mais juste pour vivre de leurs salaire/prime/pot de vin ....
          Dernière modification par Hand, 31 juillet 2017, 17h44.
          Droite des Valeurs
          Gauche du Travail
          Centre "Intérêt de Mon Pays"

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          • #6
            et pour le programme de développement d'al hoceima c'est bien Benkirane qui à bloqué le projet pour des considérations politique .....
            Droite des Valeurs
            Gauche du Travail
            Centre "Intérêt de Mon Pays"

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            • #7
              Chers voisins de l'ouest ne mettez la faute sur un premier ministre , son gouvernement ou son parti car le seul décideur est votre roi. Si le Rif s'est réveillé s'est que le roi l'a poussé au désespoir.
              Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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