Par Alba TV
Mondialisation, 28 juillet 2017
Ce 30 juillet auront lieu au Venezuela les élections de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), expression de la démocratie participative et « protagonique » comme on dit au Venezuela pour exprimer le concept de souveraineté populaire. Jeudi une grande mobilisation a rempli les rues de Caracas en soutien à ce vaste chantier qui consiste à écrire une constitution pour l’enrichir de nouveaux droits et aller vers un nouveau modèle économique. Mais comment faire coller cette information, occultée par les médias, avec la fable de la « féroce répression » à laquelle la plupart d’entre nous ne pouvons que croire ?
D’abord les secteurs populaires, soit 90% de la population, ne participent pas aux manifestations de la droite et rejettent leurs violences. Ensuite il faut saisir que les news inversent la chronologie des faits : quand les manifestants pacifiques de droite rentrent chez eux, leur succèdent de manière parfaitement organisée les groupes armés qui incendient des ministères, missions sociales, des autobus, détruisent et pillent des commerces, brûlent vifs des êtres humains, tirent avec des mortiers, des grenades, des armes lourdes. La majorité des victimes est causée par ces violences. Quand les forces de l’ordre répondent à cette insurrection armée, les images de la bataille sont présentées par les journaux télévisés comme preuve de la « répression » en général et à priori contre des manifestants pacifiques qui ne feraient que se défendre contre un « régime ».
Bref le Venezuela restera dans les annales comme un cas de manipulation majeure, plus puissante que celles qui en leur temps ont pesé sur le Chili ou sur le Nicaragua. Notons aussi – il est bon de le rappeler car cela est assez exceptionnel en Amérique Latine – que les membres de force de l’ordre qui ont désobéi en faisant un usage excessif de la force, ont été rapidement arrêtés et jugés.
Mais alors, quel est ce peuple qui résiste dans le black-out médiatique à une déstabilisation financée par la droite mondiale et appuyée par les paramilitaires d’Alvaro Uribe, quel est ce peuple qui terrifie tant les puissants du monde? L’appel et les revendications pour l’Assemblée Nationale Constituante reflètent, au bout du processus constituant, la diversité du peuple vénézuélien organisé, tant au niveau territorial que sectoriel. Il y aura donc des candidats à la Constituante de chaque municipalité du pays, ainsi que par secteurs: travailleurs et travailleuses, paysans, paysannes, pêcheurs et pêcheuses, étudiants; pensionnés et pensionnées, personnes avec un handicap; peuples indigènes;
entrepreneurs et entrepreneuses; communes et conseils communaux. Il s’agit, naturellement, d’un peuple hétérogène, mais uni dans un rêve commun: la construction d’un monde plus juste. C’est cela que vise l’ANC, parce qu’à travers elle le peuple pourra débattre du système politique, économique, et social pour ainsi transformer les bases légales de l’Etat et refonder la République à partir de changements profonds.
Depuis Alba Tv nous avons interviewé trois clameurs candidates à l’ANC, dans une tentative pour montrer des exemples concrets du peuple, combattif et organisé, qui y participe de façon protagonique : un peuple conscient de son héritage historique, fort de ses apprentissages et clair dans ses objectifs.
Nous sommes en train de construire les rêves
L’auteur-compositeur-interprète, poète et écrivain Gino González, né au début des années 60, appartient à cette génération et à ce militantisme politique qui a rêvé collectivement et participé aux débuts du processus bolivarien, et qui continue à le construire. » Je viens du peuple que je suis, des circonstances historiques qui m’ont correspondu, du moment où j’ai vécu » raconte Gino. « Je suis né et j’ai grandi dans une famille pauvre, d’origine paysanne, du Socorro (Etat de Guárico). Depuis l’adolescence j’ai participé à la lutte révolutionnaire, à la fin des années 70 et ensuite au long des années 80 et 90, à Valle de la Pascua, à Carabobo et au Socorro.
Un militantisme politique et une activité révolutionnaire durant toutes ces années devait inévitablement et, de manière très heureuse, coïncider avec la lutte révolutionnaire impulsée par le Commandant Chávez, née au sein des Forces Armées mais qui ensuite a eu une connexion hors de la caserne vers les autres courants révolutionnaires de l’époque. Je me suis inséré alors dans cet appel, dans les conglomérats collectifs, et après nous avons construit ensemble les propositions, le sentiment et les arguments de la Révolution Bolivarienne: révolution que notre Commandant Chávez a menée , et que continue de mener le camarade ouvrier Nicolás Maduro et que chaque jour nous affinons. Nous comprenons que ce n’est pas un chemin court, qu’une transformation fondamentale, comme la culture générale, n’est pas facile. Mais nous y allons ».
Participer à la Constituante en ce moment, c’est une conséquence inévitable » affirme Gino González « parce que les pauvres, à travers l’histoire, nous avons toujours laissé la politique aux autres. Ils nous ont parlé de démocratie, mais l’unique démocratie que nous avons eue ça a été de participer majoritairement en donnant le travail, la sueur, en donnant les morts dans les guerres, en donnant les votes aussi pour que d’autres prennent le pouvoir: nous n’avons jamais participé réellement. De là l’importance de la proposition qu’a faite notre Commandant Chávez en 98: une assemblée constituante, en laissant façonné dans cette même Constitution le concept de démocratie participative et la possibilité du pouvoir originaire, du pouvoir constituant, pour continuer à nous construire comme patrie, à nous construire comme rêve.
Aujourd’hui il y a des forces impériales qui veulent s’emparer de nous, peut-être pour nous prendre l’audace d’être libres: en cet instant d’autant plus nous devons discuter du pays que nous voulons, et nous avons besoin de le faire en paix. Malgré la grande attaque médiatique, le culot du mensonge, nous devons mener à terme cette constituante avec l’attachement, avec l’amour, avec la joie qui nous caractérise et avec la force historique bolivarienne. »
Candidat pour le secteur de l’économie populaire indépendante, Gino González met en lumière comment l’indépendance politique, la possibilité d’être un peuple maître de son propre destin est indissolublement liée à l’indépendance économique. Cela requiert non seulement des dépasser le modèle rentiste, mais aussi de démocratiser le système productif, explique Gino, en empêchant les monopoles et de créer les conditions pour que le Venezuela se transforme en « un peuple réellement en production, dans tous les sens. Nous remplir d’artisans, d’entreprises d’aliments, de petits paysans, de fermes, de tout. Voilà des idées dont il faut discuter avec les gens, avec celui qui produit et avec nous comme pays: de là doivent surgir les propositions concrètes ».
Pour un socialisme féministe
María J. Berríos, membre du Mouvement Femmes pour la Vie, est candidate à l’ANC pour le secteur des pensionnés et pensionnées, appuyée par la Plateforme Populaire Constituante et le Réseau » l’Araignée Féministe ».
María J. fait aussi partie de la diversité du peuple organisé qui est à l’origine et a donné vie à la Révolution Bolivarienne. « Mon militantisme a commencé à 19 ans, avec les groupes chrétiens de base, la théologie de la libération:
à partir de là j’ai compris le socialisme, et mon militantisme politique a commencé, et a continué toujours dans les mouvements sociaux » raconte María J., racontant comment au travers du travail communautaire elle entre en contact avec la réalité des femmes en situation de violence. Femmes pour la Vie a son origine là, en 1992, à Barquisimeto. « A cette époque il n’y avait aucune loi qui nous protège en ce sens: c’était seulement notre parole et l’accompagnement des femmes [1] » raconte María J., » ainsi, les années 90 ont été marquées pour nous par la lutte contre la violence envers les femmes, ainsi que contre la mise en oeuvre des politiques néolibérales dans nos communautés et pour survivre à la pauvreté extrême.
Nous nous sommes engagées dès le premier instant dans le processus chaviste, depuis qu’on a connu Chávez en 1992. » Aujourd’hui Femmes pour la Vie a grandi, c’est un mouvement dont font partie plus de femmes, profondément lié à la Communauté Ataroa et d’autres communautés voisines. » Notre travail dans les Communes est ce que nous croyons que doit être le socialisme. Là nous, nous approfondissons le thème de la dépatriarcalisation des communautés, en encourageant les Comités de Femmes et l’Egalité de Genre » explique María J. Berríos.
En ce moment nous sommes dans un engagement total pour la Constituante, vue comme un processus de débat et de renforcement du pouvoir populaire, du pouvoir communal, mais aussi pour rendre visible l’agenda des femmes » soutient María J. Berríos, notant que malgré toutes les avancées obtenue en révolution, il y a toujours de nombreuses dettes historiques et des taches en attente. Par exemple, souligne María J., le fait que les femmes n’apparaissent ni comme secteur ni comme sujet, dans la convocation à la Constituante est un reflet patriarcal: « donc, nous devons travailler dur » note-t-elle.
Parmi les propositions figure la dépatriarcalisation de la société, comme principe constitutionnel: l’élimination du système d’oppression patriarcal, allié du système capitaliste, c’est une mesure nécessaire pour pouvoir construire un socialisme féministe. Un autre élément est la reconnaissance de l’attention et la protection sociale comme un droit de l’homme universel dans toutes les étapes de la vie, qui doit être garanti à travers la corresponsabilité de la famille, la communauté, la société dans son ensemble et l’Etat. Pour le débat constitutionnel est proposé aussi l’approfondissement des droits sexuels et reproductifs: l’obligation et le droit à une éducation sexuelle dans toutes les étapes de la vie, l’inclusion de l’accouchement humanisé comme droit constitutionnel, le droit à l’accès au contraceptifs, la légalisation de l’avortement. Ce dernier point est une des principales dettes historiques de la révolution en ce qui concerne les droits des femmes: « je crois que le moment est approprié pour donner ce débat, à partir de nos réalités, nos ressentis, les expériences de milliers de femmes qui sont passées par cette difficile situation » dit María J. Berríos.
Mondialisation, 28 juillet 2017
Ce 30 juillet auront lieu au Venezuela les élections de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), expression de la démocratie participative et « protagonique » comme on dit au Venezuela pour exprimer le concept de souveraineté populaire. Jeudi une grande mobilisation a rempli les rues de Caracas en soutien à ce vaste chantier qui consiste à écrire une constitution pour l’enrichir de nouveaux droits et aller vers un nouveau modèle économique. Mais comment faire coller cette information, occultée par les médias, avec la fable de la « féroce répression » à laquelle la plupart d’entre nous ne pouvons que croire ?
D’abord les secteurs populaires, soit 90% de la population, ne participent pas aux manifestations de la droite et rejettent leurs violences. Ensuite il faut saisir que les news inversent la chronologie des faits : quand les manifestants pacifiques de droite rentrent chez eux, leur succèdent de manière parfaitement organisée les groupes armés qui incendient des ministères, missions sociales, des autobus, détruisent et pillent des commerces, brûlent vifs des êtres humains, tirent avec des mortiers, des grenades, des armes lourdes. La majorité des victimes est causée par ces violences. Quand les forces de l’ordre répondent à cette insurrection armée, les images de la bataille sont présentées par les journaux télévisés comme preuve de la « répression » en général et à priori contre des manifestants pacifiques qui ne feraient que se défendre contre un « régime ».
Bref le Venezuela restera dans les annales comme un cas de manipulation majeure, plus puissante que celles qui en leur temps ont pesé sur le Chili ou sur le Nicaragua. Notons aussi – il est bon de le rappeler car cela est assez exceptionnel en Amérique Latine – que les membres de force de l’ordre qui ont désobéi en faisant un usage excessif de la force, ont été rapidement arrêtés et jugés.
Mais alors, quel est ce peuple qui résiste dans le black-out médiatique à une déstabilisation financée par la droite mondiale et appuyée par les paramilitaires d’Alvaro Uribe, quel est ce peuple qui terrifie tant les puissants du monde? L’appel et les revendications pour l’Assemblée Nationale Constituante reflètent, au bout du processus constituant, la diversité du peuple vénézuélien organisé, tant au niveau territorial que sectoriel. Il y aura donc des candidats à la Constituante de chaque municipalité du pays, ainsi que par secteurs: travailleurs et travailleuses, paysans, paysannes, pêcheurs et pêcheuses, étudiants; pensionnés et pensionnées, personnes avec un handicap; peuples indigènes;
entrepreneurs et entrepreneuses; communes et conseils communaux. Il s’agit, naturellement, d’un peuple hétérogène, mais uni dans un rêve commun: la construction d’un monde plus juste. C’est cela que vise l’ANC, parce qu’à travers elle le peuple pourra débattre du système politique, économique, et social pour ainsi transformer les bases légales de l’Etat et refonder la République à partir de changements profonds.
Depuis Alba Tv nous avons interviewé trois clameurs candidates à l’ANC, dans une tentative pour montrer des exemples concrets du peuple, combattif et organisé, qui y participe de façon protagonique : un peuple conscient de son héritage historique, fort de ses apprentissages et clair dans ses objectifs.
Nous sommes en train de construire les rêves
L’auteur-compositeur-interprète, poète et écrivain Gino González, né au début des années 60, appartient à cette génération et à ce militantisme politique qui a rêvé collectivement et participé aux débuts du processus bolivarien, et qui continue à le construire. » Je viens du peuple que je suis, des circonstances historiques qui m’ont correspondu, du moment où j’ai vécu » raconte Gino. « Je suis né et j’ai grandi dans une famille pauvre, d’origine paysanne, du Socorro (Etat de Guárico). Depuis l’adolescence j’ai participé à la lutte révolutionnaire, à la fin des années 70 et ensuite au long des années 80 et 90, à Valle de la Pascua, à Carabobo et au Socorro.
Un militantisme politique et une activité révolutionnaire durant toutes ces années devait inévitablement et, de manière très heureuse, coïncider avec la lutte révolutionnaire impulsée par le Commandant Chávez, née au sein des Forces Armées mais qui ensuite a eu une connexion hors de la caserne vers les autres courants révolutionnaires de l’époque. Je me suis inséré alors dans cet appel, dans les conglomérats collectifs, et après nous avons construit ensemble les propositions, le sentiment et les arguments de la Révolution Bolivarienne: révolution que notre Commandant Chávez a menée , et que continue de mener le camarade ouvrier Nicolás Maduro et que chaque jour nous affinons. Nous comprenons que ce n’est pas un chemin court, qu’une transformation fondamentale, comme la culture générale, n’est pas facile. Mais nous y allons ».
Participer à la Constituante en ce moment, c’est une conséquence inévitable » affirme Gino González « parce que les pauvres, à travers l’histoire, nous avons toujours laissé la politique aux autres. Ils nous ont parlé de démocratie, mais l’unique démocratie que nous avons eue ça a été de participer majoritairement en donnant le travail, la sueur, en donnant les morts dans les guerres, en donnant les votes aussi pour que d’autres prennent le pouvoir: nous n’avons jamais participé réellement. De là l’importance de la proposition qu’a faite notre Commandant Chávez en 98: une assemblée constituante, en laissant façonné dans cette même Constitution le concept de démocratie participative et la possibilité du pouvoir originaire, du pouvoir constituant, pour continuer à nous construire comme patrie, à nous construire comme rêve.
Aujourd’hui il y a des forces impériales qui veulent s’emparer de nous, peut-être pour nous prendre l’audace d’être libres: en cet instant d’autant plus nous devons discuter du pays que nous voulons, et nous avons besoin de le faire en paix. Malgré la grande attaque médiatique, le culot du mensonge, nous devons mener à terme cette constituante avec l’attachement, avec l’amour, avec la joie qui nous caractérise et avec la force historique bolivarienne. »
Candidat pour le secteur de l’économie populaire indépendante, Gino González met en lumière comment l’indépendance politique, la possibilité d’être un peuple maître de son propre destin est indissolublement liée à l’indépendance économique. Cela requiert non seulement des dépasser le modèle rentiste, mais aussi de démocratiser le système productif, explique Gino, en empêchant les monopoles et de créer les conditions pour que le Venezuela se transforme en « un peuple réellement en production, dans tous les sens. Nous remplir d’artisans, d’entreprises d’aliments, de petits paysans, de fermes, de tout. Voilà des idées dont il faut discuter avec les gens, avec celui qui produit et avec nous comme pays: de là doivent surgir les propositions concrètes ».
Pour un socialisme féministe
María J. Berríos, membre du Mouvement Femmes pour la Vie, est candidate à l’ANC pour le secteur des pensionnés et pensionnées, appuyée par la Plateforme Populaire Constituante et le Réseau » l’Araignée Féministe ».
María J. fait aussi partie de la diversité du peuple organisé qui est à l’origine et a donné vie à la Révolution Bolivarienne. « Mon militantisme a commencé à 19 ans, avec les groupes chrétiens de base, la théologie de la libération:
à partir de là j’ai compris le socialisme, et mon militantisme politique a commencé, et a continué toujours dans les mouvements sociaux » raconte María J., racontant comment au travers du travail communautaire elle entre en contact avec la réalité des femmes en situation de violence. Femmes pour la Vie a son origine là, en 1992, à Barquisimeto. « A cette époque il n’y avait aucune loi qui nous protège en ce sens: c’était seulement notre parole et l’accompagnement des femmes [1] » raconte María J., » ainsi, les années 90 ont été marquées pour nous par la lutte contre la violence envers les femmes, ainsi que contre la mise en oeuvre des politiques néolibérales dans nos communautés et pour survivre à la pauvreté extrême.
Nous nous sommes engagées dès le premier instant dans le processus chaviste, depuis qu’on a connu Chávez en 1992. » Aujourd’hui Femmes pour la Vie a grandi, c’est un mouvement dont font partie plus de femmes, profondément lié à la Communauté Ataroa et d’autres communautés voisines. » Notre travail dans les Communes est ce que nous croyons que doit être le socialisme. Là nous, nous approfondissons le thème de la dépatriarcalisation des communautés, en encourageant les Comités de Femmes et l’Egalité de Genre » explique María J. Berríos.
En ce moment nous sommes dans un engagement total pour la Constituante, vue comme un processus de débat et de renforcement du pouvoir populaire, du pouvoir communal, mais aussi pour rendre visible l’agenda des femmes » soutient María J. Berríos, notant que malgré toutes les avancées obtenue en révolution, il y a toujours de nombreuses dettes historiques et des taches en attente. Par exemple, souligne María J., le fait que les femmes n’apparaissent ni comme secteur ni comme sujet, dans la convocation à la Constituante est un reflet patriarcal: « donc, nous devons travailler dur » note-t-elle.
Parmi les propositions figure la dépatriarcalisation de la société, comme principe constitutionnel: l’élimination du système d’oppression patriarcal, allié du système capitaliste, c’est une mesure nécessaire pour pouvoir construire un socialisme féministe. Un autre élément est la reconnaissance de l’attention et la protection sociale comme un droit de l’homme universel dans toutes les étapes de la vie, qui doit être garanti à travers la corresponsabilité de la famille, la communauté, la société dans son ensemble et l’Etat. Pour le débat constitutionnel est proposé aussi l’approfondissement des droits sexuels et reproductifs: l’obligation et le droit à une éducation sexuelle dans toutes les étapes de la vie, l’inclusion de l’accouchement humanisé comme droit constitutionnel, le droit à l’accès au contraceptifs, la légalisation de l’avortement. Ce dernier point est une des principales dettes historiques de la révolution en ce qui concerne les droits des femmes: « je crois que le moment est approprié pour donner ce débat, à partir de nos réalités, nos ressentis, les expériences de milliers de femmes qui sont passées par cette difficile situation » dit María J. Berríos.
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