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Raouraoua met son nez dans le conflit Zetchi-Kerbadj : Le bon, la brute et le truand Spécial

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  • Raouraoua met son nez dans le conflit Zetchi-Kerbadj : Le bon, la brute et le truand Spécial

    Mohamed Touileb

    Implicitement cité dans le dernier communiqué signé, en début de soirée de lundi, par la Fédération algérienne de football (FAF) pour riposter aux dernières accusations de Kerbadj, qui a traité le président de ladite instance de «menteur», Mohamed Raouraoua, ancien patron des lieux, a fait des remontrances médiatiques à son successeur Kheireddine Zetchi.
    Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ex-boss de la FAF, qui s’est peut-être senti en danger, n’est pas allé avec le dos de la cuillère.

    Petite chronologie des faits. Tout d’abord, il y a eu les absences de Kerabdj lors des dernières réunions de travail importantes FAF – CNAS et FAF – clubs pro ainsi que le dernier Bureau fédéral tenu mercredi passé. Des défections qui n’étaient pas du goût de la structure footballistique. Cette dernière a demandé à ce que le numéro 1 de la LFP justifie sa non-présence. Problème, Kerbadj n’a pas jugé utile de le faire. Il s’est même dit «consterné» du fait que cette affaire prenne les contours de polémique. Mais il ne s’était pas arrêté là en traitant Zetchi de «menteur».

    Lundi, en fin d’après-midi, la FAF balance une longue « note » sur son site officiel. En la lisant, on avait comme l’impression que, du côté de Dely Brahim, la théorie du complot était évoquée. Et ce, à partir du moment où Zetchi et son entourage se demandaient si l’attitude de « M. Kerbadj n’obéit pas à une stratégie décidée dans l’ombre par des commanditaires qui cherchent le pourrissement ». L’allusion serait faite à Mohamed Raouraoua. Une chose est certaine, le portait psychologique de Kerbadj a été dressé. Et pour les responsables de la structure, l’analyse comportementale prouve que l’ancien patron du CR Belouizdad n’était pas coutumier de pareilles propos avant qu’il parte en Egypte où se tient l’Arab club Championship. Là-bas, il a retrouvé son ami de longue date Raouraoua. En filigrane, la FAF signifie clairement que « El-Hadj » est cette force occulte qui remonte le numéro 1 de la LFP causant des « polémiques calomnieuses dont ni elle ni le football professionnel algérien ne sortiront grandis.» L’accusé n’a pas hésité à se moucher dans la foulée.

    Le ton autoritaire

    «Qu’il se taise et nous qualifie au Mondial !», Raouraoua n’a pas mis le filtre pour s’adresser à celui qui a pris son témoin le 20 mars dernier. « Je ne suis pas concerné par ces choses-là (polémique). Le président de la FAF est mûr, il devrait parler avec son homologue de la LFP. Ce dernier aussi est mature et devrait savoir ce qui est dans son intérêt. Je ne suis pas du genre à m’immiscer dans pareils problèmes», précise le vice-président de l’UAFA. En outre, il a tenu à réagir aux plaintes de Zetchi qui dit avoir trouvé le football algérien dans une situation critique. « Le président de la FAF dit qu’il se retrouve confronté à une situation catastrophique. Devrai-je lui rappeler que j’ai laissé plus de 750 milliards de centimes et plus d’un million de dollars. Je lui ai laissé tout un siège outre le Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa qu’on a construit grâce à l’Etat et le président de la République. Je lui ai laissé toute une organisation. J’espère qu’il se taise et qu’il nous montre ses compétences en nous qualifiant deux fois à la Coupe du Monde et à la CAN tous les deux ans. On attend aussi qu’il gagne la Coupe d’Afrique des nations puisqu’il l’a fixée comme objectif. J’espère que tout cela se fera. Non pas pour sa personne mais pour l’équipe nationale et toute l’Algérie», a rappelé Raouraoua qui insiste tout de même sur le fait qu’il «souhaite la réussite à tout le monde et que cette polémique prenne fin et que les gens se concentrent sur leur travail.» Certes l’argent peut tout acheter, sauf la déontologie et la transparence.

    Pas touche aux affaires

    Par ailleurs, Raouraoua a évoqué l’annulation de la construction de l’hôtel des équipes nationales proposée par Zetchi. « La construction de l’hôtel était une décision prise par l’Assemblée générale. Ni le président de la FAF, ni le Bureau Fédéral ne peuvent l’annuler sans passer par l’AG. Un budget et une société pour le gérer y ont été consacrés. Il y a aussi eu une étude financée par la FIFA à hauteur d’un million de dollars. L’AG avait créé une société avec un capital de 100 milliards de centimes. Celui qui veut changer quoi que ce soit, il doit convoquer une AG pour une éventuelle modification. Il faut savoir qu’il y a même eu un décret signé en 2016 par le Premier ministre dans la loi de finances pour nous permettre de mettre sur pied ce projet. Tout simplement parce que le règlement ne permettait pas aux associations de faire des opérations à but lucratif», avertit-il. A ce sujet, il faut souligner que c’est Arab Contractors qui est chargé de réaliser ce projet.
    La même entreprise qui avait bénéficié du marché de la réalisation du siège de la FAF ainsi que la partie annexe du CTN. L’ancien P-DG de l’ANEP se fâche quand on en vient aux affaires. Surtout quand il y a intérêt personnel.

    Kerbadj manipulé ?

    Le feuilleton est interminable et l’échange prend une ampleur dangereuse. Des milliards sont en jeu, mais aussi la balle ronde nationale qui pourrait payer les frais de cette discorde et guerre des hommes. Quand il n’y a plus, il y en a encore ! Zetchi – Kerbadj, suite et certainement pas fin. L’instance fédérale a donc décidé de renvoyer l’ascenseur avec la même accusation : «C’est Kerbadj qui ment ». C’était la phrase qui est revenue sans cesse dans le communiqué. Vu les preuves apportées, dont le mail d’invitation pour la réunion datant du 16 juin 2017 dont a été destinataire Kebradj qui était joint dans la mise au point, ce dernier ne nous avait pas tout dit. Il était même coupable d’« allégation calomnieuse». « Nonobstant tous ces faits, il est à constater que M. Kerbadj a changé sa manière de gérer les affaires de la LFP et de communiquer, défendant publiquement ce qu’il considère être ses droits et pourfendant jusqu’à la calomnie ceux qu’il considère comme étant des adversaires avec une véhémence qu’on ne lui connaissait pas et qu’on espérait voir de sa part par le passé, lorsque des décisions iniques avaient été prononcées sans qu’il n’émette la moindre protestation. C’est à se demander si ce comportement qu’on ne connaissait pas à M. Kerbadj n’obéit pas à une stratégie décidée dans l’ombre par des commanditaires qui cherchent le pourrissement », s’interrogeait l’institution de la balle ronde dans sa (longue) note rendue publique en début de soirée. Il ne manquait plus que de mettre que « Kerbadj est une marionnette ». Une vraie pièce de guignols jouée par des Arlequins. Pendant ce temps-là, un match capital se profile à l’horizon avec la double confrontation (éliminatoires du Mondial 2018) de l’équipe nationale face à la Zambie (28 août et 05 septembre). Mais, décidément, ce n’est pas la priorité de la nouvelle équipe dirigeante du sport roi en Algérie.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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