Les autorités algériennes passent à l’acte. Décision a donc été prise de procéder au rapatriement des Subsahariens se trouvant en situation irrégulière dans le pays, elle semble concerner particulièrement les personnes de nationalité nigérienne dont l’arrivée massive n’est pas passée inaperçue.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Cette situation avait visiblement irrité des responsables qui y voyaient une opération de manipulation visant à déstabiliser le pays. Ces craintes ont d’ailleurs donné lieu à des prises de position publiques et des déclarations sévères où ont été évoqués des arguments directement liés à la sécurité du territoire national.
Le ministre des Affaires étrangères a ainsi tenu à faire part des tenants et des aboutissants d’une affaire où les réfugiés africains apparaissent comme étant des victimes de groupes animés de sombres desseins. La même source avait fait savoir que les réseaux en question étaient impliqués dans le trafic de drogue, d’armes, mais aussi dans le terrorisme. «Pour nous, la menace est d’autant plus grande que la présence de 5 000 terroristes en Afrique a été établie», indiquait alors le MAE dans une déclaration faite à partir de Rome. Avant lui, Ouyahia avait surpris l’opinion en prenant publiquement position dans un dossier considéré, là aussi, comme présentant un «danger pour la Nation». En d’autres termes, le Premier ministre avait, un peu plus tôt, fait part de sa décision de régler définitivement le dossier en procédant au recensement des migrants et en dotant les personnes en situation légale de cartes afin de les différencier des autres.
Parallèlement, des entretiens avec les autorités des pays concernés ont été lancés et menés durant un certain temps avant d’aboutir à la mise en place d’une opération concertée et coordonnée. Dans un communiqué publié mardi, le ministère des Affaires étrangères faisait savoir que la date de la première phase de rapatriement a été fixée au 1er août, et que cette dernière s’inscrivait «dans le cadre d’une série de mesures prises par le gouvernement algérien en vue de renforcer la coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne, notamment le Niger et le Mali, à l’effet de juguler les flux migratoires irréguliers auxquels notre pays se trouve confronté».
Selon les informations recueillies auprès des réfugiés subsahariens présents en Algérie, il se trouve que le nombre de Nigériens est nettement supérieur à celui des Maliens, lesquels ont eu davantage de facilités à régulariser leur situation en raison de l’existence de conventions entre les deux pays concernés.
D’autre part, le MAE indique que l’objectif de cette démarche est «de mieux faire face au phénomène de l’immigration irrégulière et lutter contre les réseaux de la traite des personnes (…).
Un dispositif associant tous les secteurs et acteurs concernés dont le Croissant-Rouge algérien a été mis en place en vue de permettre la mise en œuvre des opérations de rapatriement dans les meilleures conditions possibles».
La même source a, par ailleurs, tenu à faire savoir que «des conditions optimales de confort et de sécurité ont été offertes aux concernés». Lors d’une opération de rapatriement menée au cours de l’année précédente, l’Algérie avait été accusée d’avoir utilisé la force et transporté les réfugiés subsahariens dans des conditions désastreuses.
A. C.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Cette situation avait visiblement irrité des responsables qui y voyaient une opération de manipulation visant à déstabiliser le pays. Ces craintes ont d’ailleurs donné lieu à des prises de position publiques et des déclarations sévères où ont été évoqués des arguments directement liés à la sécurité du territoire national.
Le ministre des Affaires étrangères a ainsi tenu à faire part des tenants et des aboutissants d’une affaire où les réfugiés africains apparaissent comme étant des victimes de groupes animés de sombres desseins. La même source avait fait savoir que les réseaux en question étaient impliqués dans le trafic de drogue, d’armes, mais aussi dans le terrorisme. «Pour nous, la menace est d’autant plus grande que la présence de 5 000 terroristes en Afrique a été établie», indiquait alors le MAE dans une déclaration faite à partir de Rome. Avant lui, Ouyahia avait surpris l’opinion en prenant publiquement position dans un dossier considéré, là aussi, comme présentant un «danger pour la Nation». En d’autres termes, le Premier ministre avait, un peu plus tôt, fait part de sa décision de régler définitivement le dossier en procédant au recensement des migrants et en dotant les personnes en situation légale de cartes afin de les différencier des autres.
Parallèlement, des entretiens avec les autorités des pays concernés ont été lancés et menés durant un certain temps avant d’aboutir à la mise en place d’une opération concertée et coordonnée. Dans un communiqué publié mardi, le ministère des Affaires étrangères faisait savoir que la date de la première phase de rapatriement a été fixée au 1er août, et que cette dernière s’inscrivait «dans le cadre d’une série de mesures prises par le gouvernement algérien en vue de renforcer la coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne, notamment le Niger et le Mali, à l’effet de juguler les flux migratoires irréguliers auxquels notre pays se trouve confronté».
Selon les informations recueillies auprès des réfugiés subsahariens présents en Algérie, il se trouve que le nombre de Nigériens est nettement supérieur à celui des Maliens, lesquels ont eu davantage de facilités à régulariser leur situation en raison de l’existence de conventions entre les deux pays concernés.
D’autre part, le MAE indique que l’objectif de cette démarche est «de mieux faire face au phénomène de l’immigration irrégulière et lutter contre les réseaux de la traite des personnes (…).
Un dispositif associant tous les secteurs et acteurs concernés dont le Croissant-Rouge algérien a été mis en place en vue de permettre la mise en œuvre des opérations de rapatriement dans les meilleures conditions possibles».
La même source a, par ailleurs, tenu à faire savoir que «des conditions optimales de confort et de sécurité ont été offertes aux concernés». Lors d’une opération de rapatriement menée au cours de l’année précédente, l’Algérie avait été accusée d’avoir utilisé la force et transporté les réfugiés subsahariens dans des conditions désastreuses.
A. C.
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