Pour sa 14ème édition, qui s'achève ce lundi, le festival d’arts itinérant s'est installé à Aït Ouabane, un village isolé de Kabylie. Avec toujours le même objectif : redynamiser des territoires délaissés. Reportage.
CULTURE
Algérie : Raconte-Arts, le festival kabyle qui monte
31 juillet 2017 à 13h07 — Mis à jour le 03 août 2017 à 17h33
Par Djamila Ould Khettab - à Aït Ouabane
Pour sa 14ème édition, qui s'achève ce lundi, le festival d’arts itinérant s'est installé à Aït Ouabane, un village isolé de Kabylie. Avec toujours le même objectif : redynamiser des territoires délaissés. Reportage.
Il est plus de 2 heures du matin et les conteurs continuent de défiler à tour de rôle sur une scène aménagée au milieu des tombes, devant le mausolée Sidi Mhand Ouamrane. Assises à même la terre, allongées ou enveloppées dans un duvet, une centaine de personnes défient la fatigue pour aller au bout de la « Nuit du conte », le point d’orgue du festival itinérant Raconte-Arts, organisé cette année à Aït Ouabane, un village niché au cœur du massif du Djurdjura, à près de 70 km au sud de Tizi Ouzou.
Créé par un trio d’artistes au lendemain d’une décennie de terrorisme et du Printemps noir en 2001 en Kabylie (126 personnes avaient trouvé la mort), Raconte-Arts était au départ une action locale visant à redonner vie aux villages endeuillés de cette région berbère. « À l’époque, tout était terne pour ne pas dire mort, il n’y avait plus d’activités culturelles. On a voulu apporter de la joie aux villageois, qui sont encore les premiers oubliés d’une politique culturelle », explique Arezki Diche, président de la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi Ouzou, l’association qui organise Raconte-Arts depuis sa fondation.
Faute d’infrastructures, les festivaliers investissent la rue. « Dans les montagnes, on ne trouve ni théâtre, ni cinéma, ni maison de la culture. Alors, on s’adapte : on s’installe sur les places publiques, dans les mosquées… », poursuit Arezki Diche.
CULTURE
Algérie : Raconte-Arts, le festival kabyle qui monte
31 juillet 2017 à 13h07 — Mis à jour le 03 août 2017 à 17h33
Par Djamila Ould Khettab - à Aït Ouabane
Pour sa 14ème édition, qui s'achève ce lundi, le festival d’arts itinérant s'est installé à Aït Ouabane, un village isolé de Kabylie. Avec toujours le même objectif : redynamiser des territoires délaissés. Reportage.
Il est plus de 2 heures du matin et les conteurs continuent de défiler à tour de rôle sur une scène aménagée au milieu des tombes, devant le mausolée Sidi Mhand Ouamrane. Assises à même la terre, allongées ou enveloppées dans un duvet, une centaine de personnes défient la fatigue pour aller au bout de la « Nuit du conte », le point d’orgue du festival itinérant Raconte-Arts, organisé cette année à Aït Ouabane, un village niché au cœur du massif du Djurdjura, à près de 70 km au sud de Tizi Ouzou.
Créé par un trio d’artistes au lendemain d’une décennie de terrorisme et du Printemps noir en 2001 en Kabylie (126 personnes avaient trouvé la mort), Raconte-Arts était au départ une action locale visant à redonner vie aux villages endeuillés de cette région berbère. « À l’époque, tout était terne pour ne pas dire mort, il n’y avait plus d’activités culturelles. On a voulu apporter de la joie aux villageois, qui sont encore les premiers oubliés d’une politique culturelle », explique Arezki Diche, président de la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi Ouzou, l’association qui organise Raconte-Arts depuis sa fondation.
Faute d’infrastructures, les festivaliers investissent la rue. « Dans les montagnes, on ne trouve ni théâtre, ni cinéma, ni maison de la culture. Alors, on s’adapte : on s’installe sur les places publiques, dans les mosquées… », poursuit Arezki Diche.
Commentaire