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Bouteflika-Macron : beaucoup de bavardage pour peu de choses !

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  • Bouteflika-Macron : beaucoup de bavardage pour peu de choses !

    Deux présidents, deux mondes.

    Le président Bouteflika peut partir tranquillement en vacances. Après avoir attendu 15 jours, il vient de recevoir la réponse d’Emmanuel Macron à sa lettre envoyée pour la célébration du 14 Juillet. Quelle vaine !

    Disons-le tout de suite, l’Algérie de Bouteflika n’a pas reçu de lettre de félicitations pour le 5 Juillet de la part du nouveau locataire de l’Elysée comme s’est empressé de le faire le locataire d’El Mouradia pour le 14 Juillet. La précision expédiée, revenons à ce courrier dont se gargarise les voix officielles du pays depuis 24 heures.

    "Je vous remercie pour votre courrier à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet et je saisis cette occasion pour vous transmettre, au nom de la France et en mon nom personnel, un message chaleureux d'amitié et de respect", s’enthousiasme le président français dans un courrier très touchant que la presse officielle s’est empressée de rendre public.

    Cependant, cette missive d’Emmanuel Macron tombe au moment où le Sénat français rend un rapport des plus critiques sur la gouvernance Bouteflika qu’il soupçonne, au passage, de vouloir rempiler pour un 5e mandat après 20 ans au pouvoir. Rien que ça !

    "Il n’existe pas de réelle pression populaire en faveur d’une évolution du régime, en dépit de l’impression de sclérose que peut dégager le pouvoir en place", persiflent les auteurs du rapport qui ont auditionné, (selon Tsa qui a rendu publique l’information), plusieurs personnalités algériennes et françaises dont Abdelkader Bensalah et Saïd Bouhadja, respectivement président du Conseil de la Nation et président de l’APN.

    En réalité, le rapport des sénateurs français sonne comme un démenti à son courrier empreint de beaucoup de complaisance : "La nature des échanges commerciaux laisse de fait apparaître une dissymétrie entre l’Algérie, État rentier n’exportant que ses hydrocarbures, et l’Union européenne, puissance commerciale au panel de produits plus développé", laisse douter les sénateurs français. Et d’enfoncer le clou des certitudes de leur président : "L’ouverture attendue, matérialisée par l’accord d’association […] n’a pas encore produit tous ses effets". Puis de lâcher cette vérité économique que tout Algérien, au demeurant connaît : il est "possible de s’interroger sur la réelle appétence des autorités algériennes pour le libre-échange, en l’absence de diversification de l’économie locale. Le pays n’exporte in fine que de l’énergie". Malgré les promesses serinées depuis 20 ans par les autorités : "99,7 % des exportations de l’Algérie vers l’Union européenne en 2015 consistaient en énergie et dérivés du pétrole et 0,3 % en produits agricoles", précise le rapport.

    Nous sommes fondés à croire que le président français n’ignore rien de l’état lamentable de l’économie algérienne. Mais pour lui, comme pour les précédents présidents français, l’Algérie est avant tout un souk pour écouler la marchandise produite dans l’hexagone, au mieux un puits de pétrole qui assurera éventuellement l’énergie en cas de crise avec le géant russe. Le reste n’est que cynisme diplomatique car quand Emmanuel Macron salue "votre engagement (s’adressant à Bouteflika) décisif dans le développement du partenariat d'exception qui unit la France et l'Algérie. Votre impulsion dans la refondation engagée en 2012 avec mon prédécesseur a permis des avancées spectaculaires dans tous les domaines", il pense marchés et débouchées au profit des entreprises françaises et non la création de richesses en Algérie. Que d’envolées ! Seulement on sait que concrètement (pour reprendre les termes de l’auteur), il n’y a aucun partenariat d’exception en perspective comme d’ailleurs le promettaient en leur temps Nicolas Sarkozy et François Hollande avant. La preuve ? La dernière mesure discriminatoire prise par l’ambassade de France en Algérie en direction des étudiants algériens souhaitant poursuivre leurs études en France.

    La colonisation : cette mémoire de la discorde !

    Dans son message, à l’occasion du 5 Juillet, le président Bouteflika s’est laissé tenter encore une fois par l’invocation du passé colonial. "Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France".

    Mais Emmanuel Macron, lui, préfère insister pour "assumer notre mémoire commune dans sa vérité et son intégrité. Vous connaissez mes convictions et ma détermination à assumer cet héritage partagé dans un esprit de lucidité et d'apaisement". Ce "grand ami de l'Algérie" comme l'a qualifié Bouteflika laisse encore ouvert son robinet d’eau tiède. "Il nous faut faire de ce regard sur notre passé le point d'appui d'un nouvel élan vers l'avenir pour notre partenariat bilatéral. Plus que jamais, celui-ci doit se construire sur des projets concrets, structurants et mutuellement bénéfiques", a-t-il professé. D'une chiquenaude, le président français veut ramener son destinataire à une réalité plus prosaïque. Avant lui, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont passé leurs mandats aussi avec le même président Bouteflika à parler de "partenariat d'exception". En pure perte.

    En perte de popularité dans son pays (-9%), il annonce ce qu’il appelle "le projet de grande visite officielle que je serais très heureux et honoré d'effectuer en Algérie, au moment qui vous conviendra".

    Le décalage entre les deux présidents est décidément cosmique. L'un est élu démocratiquement, l'autre a tripatouillé deux fois la Constitution pour rester deux décennies au pouvoir. L'un dirige une démocratie, l'autre une kléptocratie. Aussi, bien malin celui qui saura ce que dira ce jeune président de 40 ans à cet autre de 80 ans qui aura connu tous les présidents de la 5e république française.

    Par ce courrier enflammé, Emmanuel Macron rallonge le manche qui cogne sur les libertés en Algérie. Pire : il flatte celui là même qui a conduit l’Algérie aux portes de la faillite et fait d'elle la risée du monde.

    Pour ce jeune président, comme ses prédécesseurs finalement, la démocratie s’arrête en Corse. Plus au sud, c’est la Françafrique et ses "valeurs". Les républiques bananières des autocrates qui meurent au pouvoir. Qu'importe la liberté ! Alors soutenir Bouteflika, ou encore Idriss Deby, Paul Kagamé, Joseph Kabila relève des habitudes bien françaises.

    Par ses silences – de la realpolitik, diront les spécialistes – l’histoire des deux pays se souviendra du président Macron comme celui qui aura porté les derniers coups de marteau au cercueil d’une démocratie bien mal emmanchée ces dernières années. Pour sa gouverne, tout porte à croire qu'il débute sa première année avec un déplacement à Alger qui restera dans les annales. Le reste est un simple bavardage de circonstance.

    Yacine K.
    le matin
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Merci SOLAS pour cet article trés ému pour cette vérité voila tous les présidents français cherchent juste l'intérêt de la république Française le reste il s'enfiche de la démocratie des droits de l'homme tout juste du busness ...
    "Les grands hommes proposent à leurs peuples un destin, quant aux autres ils proposent que des dessins".

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    • #3
      il doit aussi se construire sur la scène internationale alors que nos deux pays sont en première ligne face à la menace terroriste et à l’instabilité régionale, notamment au Sahel et en Libye», a-t-il ajouté
      1991, la France soutenait le FIS et les pseudo islamistes contre l'Algérie en votant un blocus qui aurait pu entraîner le pays dans le chaos. En 2017, Macron voudrait que l'Algérie l'aide à réparer les bourdes françaises alors que c'est la France qui est responsable de l'instabilité en Libye qui s'est répercutée au Sahel avec le largage d'armes bien françaises récupérées par AQMI. Il faut un culot bien français pour occulter les responsabilités, à moins que ce soit une menace à peine voilée.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Comme dans le reste de son pré carré maghrebin et ouest africain ,la france intervient sous différent aspects en Algérie
        Elle a ses très nombreux relais francophiles et laics ,elle distribue carte de séjour et passe droit aux notables, intervient dans le programme scolaire ,a une bonne part du gâteau sonatrach ( blé,auto,tram ect )
        Mais pourquoi donc couvre elle avec autant de complaisance la mauvaise gestion d'Alger ? Bouchouareb n'est il pas un très proche de paris ?
        On dirait que la france a aidé a enfoncer ce pays au détriment de ses intérêts
        Mais comme je suppose qu'ils savent ce qu'ils font , peut être qu'ils ont d'autres projets pour ce pays qui m'échappe pour le moment

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        • #5
          Bien dit zwina. Moi je le prendrais comme une menace à peine voilée..

          ∑ (1/i²) = π²/6
          i=1

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          • #6
            Je ne comprends pas les intérêts de la France dans toute cette histoire.

            C'est la guerre au terrorisme qui la frappe de temps à autre de plein fouet qui peut expliquer un peu son implication en Libye et Mali.


            Qu'est-ce qu'elle a d'autre à gagner?

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            • #7
              la France soutenait le FIS et les pseudo islamistes contre l'Algérie en votant un blocus

              Oui bien sur quiconque croit que les laïcs francs maçons,l'oligarchie franco atlantiste allait abandonner un régime post colonial laïc a quelques km de ses cotes......ne comprend rien a l vie

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              • #8
                poste 1
                l’Algérie de Bouteflika n’a pas reçu de lettre de félicitations pour le 5 Juillet de la part du nouveau locataire de l’Elysée comme s’est empressé de le faire le locataire d’El Mouradia
                Officiellement, et ce que beaucoup ne le savent pas ou ne l’ont pas remarqué, il s’agit de قصر المراية « Palais d’El Mouradia » quand il est question de parler de la « présidence ». S'agissant de Palais, le terme « locataire » n’est pas convenable à mon sens, alors qu’il fallait utiliser le terme « propriétaire » qui est plus adéquat, surtout avec un président sur le trône depuis une éternité !

                "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

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                • #9
                  poste 3
                  1991, la France soutenait le FIS
                  C'est une blague !

                  "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

                  Commentaire


                  • #10
                    Azul Bachi

                    Je ne comprends pas les intérêts de la France dans toute cette histoire.

                    C'est la guerre au terrorisme qui la frappe de temps à autre de plein fouet qui peut expliquer un peu son implication en Libye et Mali.

                    Qu'est-ce qu'elle a d'autre à gagner?
                    La France remplit ses caisses vides. Toute guerre fait rentrer de confortables bénéfices à Thomson Dassault et beaucoup d'autres industries comme Castel, fabricants de bières qui n'a jamais d'aussi bons chiffres d'affaires au Mali depuis son occupation par la France. Libye c'est BHL avec de faux renseignements fournis à Sarkozy qui déclenche la vendetta contre Khadafi qui était un rempart contre l'immigration subsaharienne et les pseudo daechiens qui ne s'y frottaient pas. Un homme d'affaires n'a pas de sentiments que des intérêts, Macron étant issu de la finance, il ne peut être mieux que Hollande ou Sarkozy, il est ambitieux et a les dents qui raient le plancher, il écrasera donc tout sur son passage. Si toute la vieille garde de Mitterrand l'a rejoint ce n'est surement pas par bonté de cœur ou humanisme.

                    Ne jamais se fier aux bonnes manières des gwers. De gros goujats qui cachent bien leur jeu jusqu'au jour où yekhroj menhoum la3jeb.
                    Vive 7na
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                    • #11
                      héhéhé Zwina

                      Tu es ma meilleure...

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                      • #12
                        1991, la France soutenait le FIS
                        C'est une blague !
                        C'est surement pas à moi que le FIS pourra la faire à l'envers, même Abassi Madani a dit publiquement que la vérité émanerait de nous. Ali Belhadj n'insulte plus les Kabyles, ce n'est pas un hasard. D'ailleurs il devrait faire des excuses puisque le temps lui a démontré qu'il se trompait d'ennemis.
                        Dernière modification par zwina, 05 août 2017, 21h33.
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                        • #13
                          Bachi

                          héhéhé Zwina

                          Tu es ma meilleure...
                          Merci !
                          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                          • #14
                            Un colon reste un colon même mentalement parlant , par conséquent faut se mettre bien dans la tête que personne au monde , je dis bien personne au monde ne nous veut du bien , il n'y a que les intérêts qui comptent , tenez , je vais vous faire une confidence, hier j'ai fais un rêve cruel , l'OAS (leurs enfants ) revenu en Algérie pour commettre ce qu'il n'a pu le faire avant 1962, alors nous sommes "averti"
                            Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                            (Paul Eluard)

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                            • #15
                              Abderrahmane, Charles Marchiani était le bras droit de Pasqua RPR à l'époque (droite).

                              Mitterrand était de gauche. Il y a eu un embargo militaire et économique sur le pays avec ce type. Ce dernier est connu pour avoir amené la guillotine en Algérie, où il y a eu un record d'utilisations lorsqu'il était 1er ministre.

                              Mitterrand à dénoncé l'arrêt du processus électoral. Il est revenu sur sa décision pour des raisons politiques : cohabitation avec la droite. Il ne pouvait pas continuer à le faire devant les français traumatisés par les attentats.

                              ----------

                              "Sollicité d'exprimer sa « pensée » sur le « coup d'Etat militaire en Algérie », la réponse de François Mitterrand est une condamnation du sursaut salutaire algérien qui a, in extremis, mis un terme à la déferlante intégriste qui allait emporter inexorablement l'Algérie républicaine et pluraliste. Pour lui, l'interruption du « processus engagé pour des élections représente pour le moins un acte anormal puisque cela consiste à installer un Etat d'exception ». Se refusant de se porter « en juge de ce qui se passe en Algérie », il insiste : « Je dis seulement que ce qui n'a pas été accompli en cette circonstance jusqu'à son terme prévu devait l'être et que les dirigeants algériens s'honoreront en retrouvant le fil de la démocratisation nécessaire qui passe nécessairement par des élections libres ».

                              -----------

                              Je ne comprends pas :

                              1) D'un côté on a des polémiques disant que la France a soutenu les généraux et que ces derniers ont créé et manipulé le GIA.

                              2) GIA qui commet des attaques terroristes en France, la menace et menace ses intérêts.
                              “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                              Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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