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Comment gérer le retour des combattants marocains de Daech ?

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  • Comment gérer le retour des combattants marocains de Daech ?

    Essuyant de plus en plus de défaites, l’État Islamique (E.I) subit un déclin rendant plausible l’hypothèse de son effondrement. D’où la question épineuse sur le sort de ses combattants, dont l’exode vers leurs pays d’origine constitue une véritable menace sécuritaire.

    Estimés à pas moins de 1.600 le nombre de djihadistes marocains ayant rejoint les rangs de l’E.I, la perspective de leur retour divise l’opinion publique : faut-il les accueillir ou les refouler ?

    Impliquant un enjeu sécuritaire de taille, la réponse politique et sociétale à la crise des retours des combattants de l’E.I impose une extrême vigilance. D’aucuns prôneront le refoulement de ces terroristes, traîtres à la nation et à la religion et dont le retour au pays ne signifie nullement abandon de l’idéologie extrémiste.

    CE QUE COMMANDE LA SAGESSE

    Même leur châtiment ne garantirait en rien leur repentance et leur conversion en personnes « normales ». Elles peuvent écoper d’un certain nombre d’années de réclusion mais finiront en liberté un jour et peuvent reprogrammer des attentats terroristes si ce n’est pour se remettre en quête de cette utopie religieuse de l’Islam conquérant, du moins venger l’écroulement de leur Califat.

    La sagesse recommanderait donc de ne pas les autoriser d’emblée à mettre les pieds dans le Royaume.

    Quoique fondée sur des inquiétudes non exagérées, cette position ne pêche-t-elle pas par émotivité ? Les menaces terroristes ayant ceci de particulier de susciter des réactions sentimentales qui poussent – sous le coup de la panique – à se réfugier derrière des mesures aussi radicales que contre-productives.

    En effet, en refoulant les revenants pour prémunir la sécurité publique, on n’en risque pas moins l’insécurité sur nos frontières (i.e. la constitution de milices armées), ou même des actes de représailles en plein territoire par ces terroristes hautement qualifiés.

    PAS DE DÉCHÉANCE DE LA NATIONALITÉ

    Ne perdons pas de vue qu’ils reviennent d’un endroit où ils ont été hardiment entraînés, ils pourraient donc trouver moyen de s’infiltrer et commettre leurs forfaits criminels.

    Qui plus est, rien dans la loi n’autorise leur refoulement : tout détenteur d’un passeport marocain doit pouvoir accéder au territoire marocain, et rien dans le Code pénal ni dans le Code de la nationalité ne prévoit la peine de déchéance de la nationalité marocaine pour allégations de terrorisme.

    Accueillir les terroristes paraîtrait dès lors une mesure beaucoup plus réaliste. Les refouler reviendrait à leur déclarer ne serait-ce qu’implicitement la guerre et s’exposer de surcroît à leurs ripostes hostiles ; tandis que les accueillir – ce qui est loin d’être un choix sans risques – aurait du moins le mérite, accompagné bien sûr de mesures pour minimiser ces derniers, d’avoir un contrôle sur la situation plutôt que l’éviter et la laisser dégénérer.

    ASSURER LA TRAÇABILITÉ DES TERRORISTES

    Ensuite, et en décidant d’accueillir les djihadistes, le Maroc doit mettre en place un dispositif de signalement pour les traquer. À ce propos, le BCIJ (Bureau Central d’Investigations Judiciaires) se dit fier de détenir des renseignements suffisants sur ces personnes et leurs déplacements, de même qu’il coordonne avec des intelligences européennes pour ce faire.

    Assurer une traçabilité infaillible de ces individus est donc une première exigence pour maîtriser la situation. Pour cela, un investissement supplémentaire en ressources humaines et matériel sophistiqué pour détecter les faux et les contrefaçons d’identités, doit impérativement bénéficier aux postes frontaliers.

    Après, se pose la question pour les autorités de choisir le traitement qui sera réservé à ces individus. À ce propos, la loi marocaine est claire. En vertu des amendements faits en 2015 à la loi antiterroriste de 2003 : tant les nationaux que les étrangers impliqués dans des infractions terroristes – même en dehors du territoire marocain – peuvent être jugés devant les juridictions marocaines compétentes.

    PAS DE VIDE JURIDIQUE

    Des peines d’emprisonnement variant de 5 à 15 ans sont prévues selon le degré d’implication, entendu que la responsabilité d’un subalterne n’est pas celle d’un stratège ou encore d’un idéologue.

    L’existence de cette base juridique pour le châtiment des terroristes constitue en soi un avantage, car pas mal d’autres pays souffrent de vide juridique à cet égard, ne pouvant tenir comptables leurs ressortissants pour avoir pris part à un combat sur un territoire étranger en vue de défendre une idéologie qu’ils estiment légitime. Seulement, la réponse répressive n’est pas sans attirer son lot d’écueils.

    LES DIFFICULTÉS DE LA RÉPRESSION

    D’abord, il y a un obstacle majeur relativement au standard de la preuve. Seules les preuves documentaires et testimoniales peuvent être à la base d’une inculpation, les éventuels enregistrements vidéos, photographies ou posts Facebook… ne peuvent que venir les corroborer et non faire foi de preuves à elles seules.

    Ce qui rend l’instruction criminelle assez compliquée en raison de la difficulté à collecter des preuves tangibles s’agissant de crimes transfrontaliers n’ayant pas eu lieu au Maroc.

    Et même dans les cas où l’établissement de la culpabilité aurait été rendue possible, les prisons marocaines souffrent déjà de surpopulation carcérale, quand bien même ces terroristes doivent être isolés des prisonniers « ordinaires » et une combinaison intelligente de répression et de réhabilitation doit leur bénéficier pour les conscientiser de l’hérésie dont ils ont été victimes et les arracher à la logique djihadiste.

    Une autre piste à explorer par les autorités serait de proposer l’amnistie en échange de renseignements utiles pour les services de sécurité ainsi que le suivi de programmes de déradicalisation, à l’image un peu de ce qui se passe dans un contexte de justice transitionnelle où des situations d’exception dictent des solutions d’exception.

    Et enfin, le retour des combattants pose – et au-delà de la question du traitement qu’ils recevront –celle de savoir si les conditions socio-économiques à l’origine de leur radicalisation ont changé, ou si à leur retour ils retrouveront le même environnement. Tacler le terrorisme c’est avant tout s’attaquer aux doléances qui le sous-entendent. Des réformes institutionnelles audacieuses doivent être amorcées.

    contrepoints

  • #2
    Je n'ai pas lu le contenue mais d'après le titre de l'article tous les extrémistes de tout board sont des barbares qui doivent passer le reste de leur vie en prison.
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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    • #3
      Comment gérer le retour des combattants marocains de Daech ?
      A la manière du makhzen.......... ça sera pas parfait a tout point de vue ;mais ça sera l'optimum juridico- sécuritaire
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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      • #4
        Les mettre à vie dans le sud pour planter des arbres (barrage vert) sous haute surveillance
        Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
        (Paul Eluard)

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        • #5
          Comment gérer le retour des combattants marocains de Daech ?
          ce servir de la bonne vieille méthode " les trahir" aprés leur avoir enroulé le tapis rouge pour els faire traversé,comme fut le cas pour l'afghanistant et la bosnie.
          L'escalier de la science est l'échelle de Jacob,il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu
          Albert Einstein

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          • #6
            Les mettre à vie dans le sud pour planter des arbres (barrage vert) sous haute surveillance
            ---------

            Ça pousse mieux un arbre avec une carcasse de sanglier en dessous ?
            “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
            Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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            • #7
              Les Harki de retour

              Le retour des HARKI après avoir tenté d'exterminer leurs semblables!!
              Aucune pitié pour ces criminels rétrogrades !!!!:22:
              Le Sage

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              • #8
                les laisser repondre de leurs actes devant les gouvernement qu'ils combattaient au temps de leurs splendeurs et faire la sourde oreille a toute demande d'assistance diplomatique meme si leur vie en depend et pourront en toute quietude passer leur temps a en esperant des jours meilleurs

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                • #9
                  Le comble des pays sous développer est de vouloir punir leurs propres créations , réfléchir a ce mode de société inégale et sans démocratie pour le citoyen qui se réfugie dans l’extrémisme sont seul échappatoire

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                  • #10
                    Avec des snipers !!!

                    Expéditif !

                    Efficace !!

                    Pas cher !!
                    La vitesse de la lumière dépassant celle du son, certaines personnes paraissent brillantes avant de l'ouvrir

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                    • #11
                      Megamax,

                      On a la solution à 3 :

                      1) Proposition d'ACAPULCO de planter des arbres dans le désert
                      2) Ta proposition de sniper
                      3) Ma proposition de plantation sur les dépouilles

                      C'était bio et écologique (pas d'engrais chimiques toussatoussa), et en plus, ils servent enfin l'humanité.
                      “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                      Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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