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Le Poete Et L'hiver

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  • Le Poete Et L'hiver

    LE POETE ET L'HIVER

    Poète :

    L'hiver dément a déjà commencé sa saison
    J'ai préparé bois et provisions
    À tout le monde j'ai fait dire sans raison
    Que tous ces mois j'allais faire une mission
    Comme si je n'y avais rien à faire, sans passion.

    Hiver :

    Je vais faire tomber la neige
    Qui bloquera ta porte en liège
    Tu seras contraint de tuer tes bêtes
    Le couteau aura fort à faire aux têtes.

    Poète :

    Je fuirai à Aghenjour
    Où le soleil brille tous les jours
    À mesure que ta neige tombera
    Elle fondra au sol et coulera.

    Hiver :

    Oeil de bouc, tu es de ceux qui ruinent tout
    Ton père que tu as laissé malade, malgré tout
    Chaque jour s'inquiète et devient fou
    Ta mère se nourrit de feuilles de choux
    Toute couverte de cautères au coin doux.

    Poète :

    Je vais m'installer à Alger
    Près de la porte d'entrée
    À demeure comme l'agneau dans la bergerie
    J'aurai de l'argent fou par loterie
    À mon retour, nous ferons beaucoup de potage
    Et nos maladies guériront par mirage.

    Hiver :

    Pourquoi crois-tu que je t'ai préparé l'Isser
    Qui a rongé les angles de toutes les rivières
    Il se dressera devant toi comme un mur en béton
    Tu pourras toujours aboyer devant.

    Poète :

    Tel l'aigle, les querelles mesquines ne m'atteignent pas
    La rivière, j'attendrai qu'elle baisse à son niveau bas
    Que toutes ses sources tarissent profondément
    En avril, je me mettrai en route proprement
    Quand le soleil sera haut dans le ciel éblouissant
    Ce sera l'été, je traverserai la rivière fièrement
    Que pourra-t-elle faire la pauvre, autrement.

    Hiver :

    Où je vois que t'es vain, que tu bâtis sur des ruines
    Tu n'as droit qu'à trois mois après tant d'amertumes
    Comme mon quinte nier avril chaud viendra sans rancune
    Tu iras à Boujellil y compter tes plumes.

    Inspiré des « Poèmes kabyles anciens » de Mouloud Mammeri (Dda Lmulud) première moitié du XIX siècle.

    Amedyaz :
    Ccetwa ur nes<i l<aqel
    atstsa tebda-d s tura
    Heggagh tam<ict d uzeqqur
    <aggnegh i medden ttamma
    Agguren ag ' ar nesta<mel
    ur degsen telli lxedma
    Ccetwa :
    Nek ad ak-d ghed'legh adfel
    ara-k ireglen tabburt
    Lmal ik ad ak-t nghegh
    atta<yu txeddem tefrut
    Amedyaz :
    Ad am rewlegh s Aghenjur'
    anida-d cer'r'eq tafukt
    Adefl im m' aa-d ighelli
    ad am t-tessebla< akw tmurt
    Ccetwa :
    A tit' uh'uli
    t-timital ik i-ts-ixellun
    Babak n-teg'g'id' yud'en
    kulyum haat deg wnezgum
    Yemma la tmegger mejjir
    haats s tiqqad gher lkanun
    Amedyaz :
    Ad r'uh'egh ar Ledzdzayer
    tamurt m Bab Aazzun
    An-n-ttekkigh am mizimer
    adrim annaabb' i wserdun
    A-d nawed' anketter' megzer
    Ayen deg ud'nen ad h'lun
    Ccetwa :
    Iwimi-k heggagh Yesser
    ic'c'an i tghezz ' akw leqrun
    A-k isma<r'r'ed' am memeder
    sseglaf din am meqjun
    Amedyaz :
    Nek ay lligh d igider
    ur tstsekkigh deg at t't'nun
    Asif annerg' ' ard izzer
    ard as qqaren akw l<ayun
    Mi d yebrir annembwiwel
    it'ij ibded ghef leqrun
    Anebdu a-t id nezger
    acu mi yezmer umeghbun
    Ccetwa :
    Anida kem jer'r'begh texlid
    f lehdem i tebnid' llsas
    Ma d kem telt cchur' i tlid'
    tezgid' felli d axemmas
    A-d-yawed' yebrir uqsih'
    awed' gher Bujlil tint'as
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