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Comment faire travailler les Algériens ?

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  • Comment faire travailler les Algériens ?

    Après 05 jours fériés, vient le sixième. Qu’en faire ? Comment remettre les Algériens au travail ? Difficile. D’abord parce que cela suppose admettre que les Algériens ne travaillent pas. Après l’indépendance et surtout avec Bouteflika. Cela heurte le populisme intellectuel ambiant, la tradition de gauche qui veut que «le peuple» est victime, spolié de ses droits et cela vous condamne à être jugé bourgeois, proche du patronat algérien, fervent du «privé». Vieille mécanique du déni du réel. La question restant ce qu’elle est : comment remettre les Algériens au travail ? Pour faire travailler un peuple ou un individu, il n’y a qu’une seule raison : la misère, pour le peuple, la misère ou l’ambition saine pour l’individu.
    - Et pour ne pas travailler ? Là on a plusieurs raisons. La première est l’indépendance. Qu’on le veuille pas et ce n’est pas de la haine de soi, l’indépendance a apporté la liberté mais aussi la liberté de ne rien faire. Le colon est parti, l’obligation de travailler dure aussi. La guerre de libération a été un effort monstrueux, l’Indépendance prendra le sens d’un droit au repos et au butin. Le slogan? La liberté est aussi la liberté de ne rien faire.
    - Ensuite il y a eu le socialisme. Avec sa définition paradoxale : quand le peuple travaille, personne ne travaille réellement. Ayant collectivisé les moyens de production, on a donc partagé le congé payé. Le socialisme a détruit le monde rural, la bourgeoisie urbaine et la notion de travail, de labeur, d’effort. Le but était le bilan, pas la récolte. Le socialisme a créé l’anonymat, la ruse, la démission intime, la paresse rémunérée. Le slogan ? Le peuple travaille, pourquoi je dois le faire moi aussi et à sa place ?
    - Ensuite sont venues les années 90. Là on a admis l’échec et on y a participé. Travailler était attendre le salaire. On fermait les entreprises publiques et on créait des entreprises privées. Travailler était devenu demander une retraite anticipée, faire grève, se débrouiller ou partir ou avoir un KMS. Le slogan? «Ceux qui ont travaillé, ont travaillé avant, autrefois, Bekri ».
    - Puis est venu Bouteflika. Et ce fut la plus grosse manœuvre pour détruire ce qui restait de la valeur de l’effort et du travail comme procédé pour s’enrichir. Il a effacé les dettes des fellahs avec notre argent, pas le sien et il a donné l’argent de l’ANSEJ à tous les nouveau-nés. Dès lors pourquoi travailler ? L’argent est gratuit, les prêts ne sont remboursables et le pétrole coule. L’effacement scandaleux des dettes des fellahs a créé un antécédent psychologique monstrueux.
    - Aujourd’hui, entre hier et les prochaines présidentielles, tous les jeunes algériens à gel sur les cheveux vous parlent des prêts ANSEJ qui vont être effacés. Tous les fellahs sont sûrs de ne pas être obligé de rembourser, donc sont certains de ne pas être obligés de travailler, semer ou récolter. Si un homme peut être président assis sur une chaise, je peux être salarié allongé sur mon lit.
    - « Je ne sais que faire. Je recrute et le turn-over des démissions est énorme. Personne ne veut travailler » dira au chroniqueur un homme d’affaires, patron d’une entreprise de fabrication. Salaire, présalaire, avantages ne servent plus à retenir le jeune Algérien à sa machine : il gagne plus avec Bouteflika qu’avec un employeur dans sa région. « J’ai pensé à une chose: construire des logements et les donner sous forme de location-vente aux employés pour les retenir. Ou les impliquer comme actionnaires; imaginez : pour le moment, avec un camion de 18 tonnes, je roule avec deux tonnes en terme d’exploitation. Autant diviser les 16 manquants en deux, entre moi et l’employé, peut-être se sentira-t-il impliqué et travaillera-t-il ? ». Une piste. Peut-être la bonne car elle répond à l’un des fantasmes algériens les plus profonds après le départ du colon : devenir tous patrons. Peut-être. Pour le moment.
    - Sauf que le risque est énorme : autrefois on a été colonisé dit-on à cause d’un coup d’éventail. Aujourd’hui on le sera car on n’arrive même pas à l’agiter pour chasser une mouche sur notre nez.

    Kamel Daoud
    10/2013
    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

  • #2
    une caricature. J'ai bien ri. Oui, elli khdam, khdam bekri héhéhé

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    • #3
      l'algérien veut un bon salaire sans se fatiguer, on revient au seul et unique mal des algériens l'éducation !

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      • #4
        Caricatural, sans plus... pour rester dans les limites de la correction.

        Quand Kamel Daoud parle de l'Algérien, s'inclut-il lui-même dans le lot ou est-ce qu'il le fait en tant qu' "observateur extérieur" ?

        Il nous envoie d'abord une mise en garde: toute personne qui s'amuserait à exprimer son désaccord avec son discours sur "l'Algérien" ne serait rien d'autre qu'un "populiste de gauche".
        C'est censé faire taire tout contradicteur ??

        Ensuite, il nous prévient que s'il nous prend l'idée de penser que son propos c'est l'expression d'une haine de soi, nous avons intérêt à nous dire vite qu'il n'en est absolument rien pour la simple raison c'est que lui-même il affirme: "Qu’on le veuille [ou] pas et ce n’est pas de la haine de soi".
        Alors comment qualifier l'insulte de tout un peuple auquel il dit appartenir ?
        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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        • #5
          Kamel Daoud

          C'est un gros con elli chba3 tahlâb, rien de plus.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            personne ne doute qu'un chien et un bon gardien qui aboie lorsqu'un intrus s’apprête a entrer ou un ombre passe en face ou meme un petit bruit causé par le passage d'un vent.mais cela n’empêche qu'il lui arrive d'aboyé sans aucun motif.
            si daoud ce conforme a la norme pour reposé ses critiques sur ce qui existe en réel et s'éloigne de ses lectures fictifs de ce qui est en face,le champion jongleur des verbes perdra sa place autant que célèbre intello.
            L'escalier de la science est l'échelle de Jacob,il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu
            Albert Einstein

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            • #7
              Comment faire travailler les Algériens ?
              Facile, il suffit de récupérer l’argent volé par la Bande à Bonnot, Chakib Khalil et Co, pour pouvoir construire des usines et créer des postes de travail, rémunérés biensûr selon les compétences intellectuelles de chacun et du travail fourni, mais toujours de façon à permettre aux salariés d’économiser, pour les soins en cas de maladie, d’acheter une voiture, de payer le loyer ou acheter une maison, de partir en vacances, et enfin de vivre dignement comme dans tous les pays qui se respectent.
              "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

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              • #8
                Si même Benam et Harrachi désaprouvent notre k. Daoud, on peut dire qu'il est grillé partout.

                Perso, je continue de l'apprécier.
                Je ne prends pas ce qu'il dit sur les Algériens ici au sérieux.

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                • #9
                  Si même Benam et Harrachi désaprouvent notre k. Daoud, on peut dire qu'il est grillé partout.

                  Perso, je continue de l'apprécier.
                  Je ne prends pas ce qu'il dit sur les Algériens ici au sérieux.
                  Comme toi, lorsque je n'ai rien à faire, j'aime bien regarder un chien qui court après sa queue

                  "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

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                  • #10
                    Comme toi, lorsque je n'ai rien à faire, j'aime bien regarder un chien qui court après sa queue


                    Oui, nous avons tous vu combien tu aimais ça et combien le chien qui courrait derrière sa queue était drôle, ici:


                    http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=398278

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                    • #11
                      Salam,

                      L’algérien est un travailleur.. mais malheureusement il ne croit plus au travail.. la politique du régime postindépendance a fait naitre chez l’algérien un sentiment d’injustice.. même si tu travail durement c’est le fils de quelqu’un qui va être promu à ta place.. La compétence vient après les relations pour accéder aux bons postes. La politique des subventions, couplée à de la corruption peut faire gagner des millions et des milliards.. On a vu des chômeurs fauchés la veille.. au volant d’un bolide de lendemain..

                      L’algérien était travailleur comme le marocain ou le tunisien.. mais le socialisme, couplé à la manne pétrolière a fait que l’algérien devienne comme le libyen..

                      Envoyé par Bachi
                      une caricature. J'ai bien ri. Oui, elli khdam, khdam bekri héhéhé
                      C’est une caricature.. très proche de la réalité.. mais je ne vois pas en quoi c’est drôle.
                      Il y a cette vidéo, elle est drôle, mais c’est un humour qui fait mal au coeur quand même.

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                      • #12
                        oui MR
                        on l'appelle dérision...

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                        • #13
                          Oui, nous avons tous vu combien tu aimais ça et combien le chien qui courrait derrière sa queue était drôle, ici:
                          Non, ici c'est la chasse au vilain renard qui veut s'accaparer les poules des autres

                          "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

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