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Asie-Pacifique Corée du Nord: la Chine prête "à payer le prix" des sanctions

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  • Asie-Pacifique Corée du Nord: la Chine prête "à payer le prix" des sanctions

    La Chine paiera le prix le plus élevé des nouvelles sanctions des Nations unies contre la Corée du Nord en raison de ses liens économiques étroits avec Pyongyang, mais Pékin est résolu à appliquer "pleinement et strictement" la nouvelle résolution du Conseil de sécurité, a déclaré son chef de la diplomatie.

    La Chine paiera le prix le plus élevé des nouvelles sanctions des Nations unies contre la Corée du Nord en raison de ses liens économiques étroits avec Pyongyang, mais Pékin est résolu à appliquer "pleinement et strictement" la nouvelle résolution du Conseil de sécurité, a déclaré son chef de la diplomatie lundi. Wang Yi, qui s'exprimait à Manille lors d'un forum de l'Asean (Association des Nations du Sud-Est asiatique), a dit que les sanctions adoptées samedi à l'unanimité par les Quinze illustraient la détermination de la communauté internationale à faire cesser les tests de missiles nord-coréens.

    "Etant donné les liens économiques traditionnels de la Chine avec la Corée du Nord, ce sera principalement la Chine qui paiera le prix de la mise en oeuvre de cette résolution", a observé le ministre chinois des Affaires étrangères. "Mais afin de protéger le système international de non-prolifération et la paix et la stabilité régionales, la Chine appliquera pleinement et strictement, comme toujours, le contenu de cette résolution." La Corée du Nord a procédé en juillet au tir expérimental de deux missiles de longue portée.

    La résolution présentée par les Etats-Unis proscrit l'exportation de charbon, fer, minerai de fer, plomb, minerai de plomb et fruits de mer coréens. Elle interdit en outre l'établissement de nouvelles coentreprises avec la Corée du Nord ou l'apport de nouveaux financements à des coentreprises existantes, ainsi que la hausse du nombre d'employés nord-coréens travaillant à l'étranger.

    Réduire d'un tiers les exportations
    Le texte ambitionne de réduire d'un tiers le montant des exportations nord-coréennes, actuellement estimées à 3 milliards de dollars par an (2,55 milliards d'euros). Wang a souligné que la résolution appelait aussi clairement à une reprise des pourparlers à six Etats (Corées, Etats-Unis, Russie, Chine, Japon) visant à la dénucléarisation de la péninsule coréenne, qui sont au point mort depuis des années. Tous les membres du Conseil de sécurité ont fait cette promesse, qui devra être tenue, a insisté le ministre chinois.

    Wang a de nouveau salué les propos de son homologue américain Rex Tillerson, qui a déclaré mardi dernier que les Etats-Unis ne cherchaient pas à renverser le régime de Pyongyang.

    "Nous n'aspirons pas à un changement de régime, nous n'aspirons pas à un effondrement du régime, nous n'aspirons pas à une réunification accélérée de la péninsule (coréenne), nous ne cherchons pas un prétexte pour envoyer notre armée au nord du 38e parallèle", a dit le secrétaire d'Etat à la presse. Le 38e parallèle marque la frontière entre les deux Corées.

    Le chef de la diplomatie chinoise a déclaré que ce "quadruple non" américain était un signal positif. La Chine "espère que la Corée du Nord fera écho à ce signal en provenance des Etats-Unis", a-t-il ajouté.

    Le Japon sur ses gardes
    Le Japon s'alarme des progrès technologiques effectués en un an par la Corée du Nord en matière de missiles et d'armement nucléaire, en dépit des sanctions des Nations unies. Dans son livre blanc publié mardi, le ministère japonais de la Défense souligne que le régime nord-coréen a effectué deux essais nucléaires et plus de vingt tirs de missiles expérimentaux depuis l'an dernier et il estime que la menace que représente Pyongyang est entrée "dans une nouvelle phase".

    "Il est concevable que le programme d'armement nucléaire de la Corée du Nord ait considérablement progressé et il est possible que la Corée du Nord soit d'ores et déjà parvenue à miniaturiser les armes nucléaires et à se doter d'ogives nucléaires", ajoute le ministère dans ce document annuel. Le Conseil de sécurité de l'Onu a voté à l'unanimité samedi de nouvelles sanctions contre Pyongyang après deux tests de missiles de longue portée effectués par le pays communiste le mois dernier.

    En mars dernier, un groupe de parlementaires du Parti libéral-démocrate nippon (PLD, au pouvoir), réunis autour d'Itsunori Onodera qui est devenu ministre de la Défense jeudi dernier, a demandé au Premier ministre Shinzo Abe d'envisager d'acquérir la capacité de frapper des bases ennemies. Ce projet, s'il était mis à exécution, constituerait un changement radical de la politique de défense japonaise et une décision assurément coûteuse et controversée, Tokyo ayant jusqu'ici soigneusement évité de se doter de bombardiers ou de missiles de croisière d'une portée suffisante pour frapper d'autres pays.

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