Le coup de gueule d’un éditorialiste algérien face au retard du tourisme, un secteur qui pourrait sauver le pays de la banqueroute.
Le seul et unique secteur qui peut à terme sauver l’économie nationale du chaos, c’est le tourisme, avec sa mise à niveau aux normes internationales. C’est la conclusion de nombreux experts nationaux et étrangers, alertés par les dangers qui guettent le pays fortement dépendant des exportations d’hydrocarbures. Si la destination “Algérie” est rendue attractive, elle pourra générer plusieurs milliards de dollars de revenus à l’économie du pays. Loin devant les autres secteurs, minier ou agricole par exemple.
Et ces experts de rappeler que les grandes destinations touristiques se trouvent être les grandes puissances de ce monde, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, etc. Et la Chine, qui arrive à grandes enjambées pour rejoindre le peloton de tête. Ces pays dits “riches” se partagent une manne de plusieurs centaines de milliards de dollars. Les autres essayent tant bien que mal de grappiller quelques miettes quand ils ne sont pas secoués par des attentats terroristes, comme le Maroc, l’Égypte ou la Tunisie.
L’état de délabrement du tourisme est illustré par le niveau alarmant de pollution sur toute la côte algérienne, par les effets des rejets des eaux usées et des résidus de produits chimiques très toxiques, ainsi que par le dégazage illégal en haute mer des bateaux battant pavillon étranger. Un phénomène aggravé par la dilapidation du patrimoine foncier maritime, même si celui-ci est protégé par le statut de ZET (zone d’expansion touristique). La corruption, le trafic d’influence, le passe-droit au niveau des collectivités locales, jusqu’aux plus hautes instances de l’État ont permis ce genre d’agression nuisible à la réputation du pays.
En bref, si l’on devait compléter cet état des lieux très peu reluisant, c’est comme si l’on adressait un message à l’extérieur clair et sans ambages : “Du touriste, on n’en veut pas !” Les difficultés érigées par les représentations consulaires à l’étranger pour la délivrance des visas et les prix exorbitants des tarifs de transport aérien finissent par décourager les plus coriaces des convaincus de la destination Algérie. Nous sommes devenus à notre corps défendant un pays inhospitalier. Ce qui est contraire aux valeurs sociales, religieuses et culturelles de tous les Algériens.
Pourtant, la réhabilitation du tourisme est un passage obligé pour atténuer les effets de la banqueroute qui pointe avec la baisse drastique des revenus pétroliers. Pour ce faire, il faut commencer maintenant, en impliquant tous les secteurs concernés, douanes, finances, aménagement du territoire, affaires consulaires, transport, pour une stratégie concertée. Il y a urgence !
Mohamed Tahar Messaoudi
El Watan
Le seul et unique secteur qui peut à terme sauver l’économie nationale du chaos, c’est le tourisme, avec sa mise à niveau aux normes internationales. C’est la conclusion de nombreux experts nationaux et étrangers, alertés par les dangers qui guettent le pays fortement dépendant des exportations d’hydrocarbures. Si la destination “Algérie” est rendue attractive, elle pourra générer plusieurs milliards de dollars de revenus à l’économie du pays. Loin devant les autres secteurs, minier ou agricole par exemple.
Et ces experts de rappeler que les grandes destinations touristiques se trouvent être les grandes puissances de ce monde, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, etc. Et la Chine, qui arrive à grandes enjambées pour rejoindre le peloton de tête. Ces pays dits “riches” se partagent une manne de plusieurs centaines de milliards de dollars. Les autres essayent tant bien que mal de grappiller quelques miettes quand ils ne sont pas secoués par des attentats terroristes, comme le Maroc, l’Égypte ou la Tunisie.
L’état de délabrement du tourisme est illustré par le niveau alarmant de pollution sur toute la côte algérienne, par les effets des rejets des eaux usées et des résidus de produits chimiques très toxiques, ainsi que par le dégazage illégal en haute mer des bateaux battant pavillon étranger. Un phénomène aggravé par la dilapidation du patrimoine foncier maritime, même si celui-ci est protégé par le statut de ZET (zone d’expansion touristique). La corruption, le trafic d’influence, le passe-droit au niveau des collectivités locales, jusqu’aux plus hautes instances de l’État ont permis ce genre d’agression nuisible à la réputation du pays.
En bref, si l’on devait compléter cet état des lieux très peu reluisant, c’est comme si l’on adressait un message à l’extérieur clair et sans ambages : “Du touriste, on n’en veut pas !” Les difficultés érigées par les représentations consulaires à l’étranger pour la délivrance des visas et les prix exorbitants des tarifs de transport aérien finissent par décourager les plus coriaces des convaincus de la destination Algérie. Nous sommes devenus à notre corps défendant un pays inhospitalier. Ce qui est contraire aux valeurs sociales, religieuses et culturelles de tous les Algériens.
Pourtant, la réhabilitation du tourisme est un passage obligé pour atténuer les effets de la banqueroute qui pointe avec la baisse drastique des revenus pétroliers. Pour ce faire, il faut commencer maintenant, en impliquant tous les secteurs concernés, douanes, finances, aménagement du territoire, affaires consulaires, transport, pour une stratégie concertée. Il y a urgence !
Mohamed Tahar Messaoudi
El Watan
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