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TUNISIE,baisse du niveau des avoirs ,Une dégringolade qui aura de lourdes conséquences

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  • TUNISIE,baisse du niveau des avoirs ,Une dégringolade qui aura de lourdes conséquences

    Le niveau des avoirs nets en devises de la Tunisie a atteint, le 14 août, 11,538 milliards de dinars ou 90 jours d'importation, contre 120 jours d'importations à la même date en 2016. Cette chute pourrait, selon Fatma Marrakchi Charfi, professeure universitaire en Economie, avoir de lourdes conséquences sur la notation de la Tunisie, sur ses chances d’emprunter sur les marchés internationaux, mais également sur sa capacité à payer les importations et à défendre la parité du dinar contre les devises étrangères.

    Interrogée par l’agence TAP, au sujet de cette dégringolade, elle rappelle que " le nombre de jours d’importations est un indicateur qui évalue le niveau des réserves de change et est très utilisé car facilement comparable entre pays et dont le suivi chronologique est aisé pour un pays. En Tunisie, les autorités, les bailleurs de fonds et même les agences de notation le suivent de très près et au quotidien parce qu’il reflète d’abord la capacité du pays à pouvoir payer ses importations, à honorer ses engagements, à défendre la parité du dinar et parer aux chocs exogènes négatifs éventuels".

    "En effet, nous avons besoin de devises pour importer des biens pour la consommation finale (médicaments, voitures, etc ...) ainsi que pour la consommation intermédiaire, c’est-à-dire des biens qui serviront d’input pour fabriquer des biens finaux locaux. Nous avons aussi besoin de devises pour payer le service de la dette (intérêts et principal sur l’année). Par ailleurs, la Banque Centrale peut utiliser une partie de ces devises pour défendre la parité du dinar et freiner la dépréciation de ce dernier. En outre, les devises peuvent aussi être utilisées pour affronter des chocs exogènes tel qu’une augmentation du prix international du pétrole ou une augmentation du prix international du blé .... ", a-t-elle encore mentionné.

    Et de poursuivre "Ceci pour dire l’importance de disposer de " suffisamment " de réserves de changes pour que l’économie puisse tourner normalement. Souvent, on parle de cette barre symbolique qu’il ne faut pas atteindre ou qu’il ne faut pas passer en dessous. Les uns parlent de la barre de 90 jours, d’autres parlent de 100 jours d’importations. Bref, aujourd’hui nous y sommes ! En examinant les statistiques de la BCT, on observe qu’au 14 août, nous sommes bel et bien à 90 jours d’importations, contre 92 jours d’importations le 13 août (la veille) par exemple. Cette diminution de l’équivalent de 2 jours de réserves de change est due principalement à un paiement d’un crédit Samouraï (japonais) arrivé à échéance, d’environ 12,7 milliards de yens japonais (JPY), équivalent à environ 270 millions de dinars, ce qui équivaut à deux jours d’importations à peu près".

    "Sur le site de la BCT, nous avons une autre information très intéressante concernant cet indicateur, c’est la diminution des réserves de change en jours d’importations de 30 jours en une année, c’est-à-dire entre le 14 août 2017 et le 14 août 2016. Cette perte en réserves est le résultat normal du gap qui existe entre les activités qui peuvent générer des recettes en devises pour le pays tel que les exportations de phosphate, de l’huile d’olive, les rentrées en devises provenant de la diaspora à l’étranger ou des TRE, les investissements directs étrangers, etc ... et la sortie de devises nécessaires pour les importations. Tant que la demande de devises pour payer les services de la dette et les importations n’est pas compensée par des entrées en devises sous une forme quelconque (exportations, recettes touristiques, endettement, etc ...), les réserves de change ne peuvent que diminuer ".

    Tous ces constats amènent l’universitaire à déduire que "le suivi de l'évolution de cet indicateur très important dans le futur est primordial car sa diminution peut nous amener à rationnaliser nos importations en biens non nécessaires mais qui peuvent aussi toucher nos importations en biens nécessaires (médicaments, pièces de rechange, pétrole etc ....).

    Leur diminution peut aussi abaisser la note de la Tunisie chez les agences de notation et dans ce cas, il nous sera très difficile de sortir pour emprunter sur les marchés internationaux. Même, s’il nous est possible de sortir sur les marchés internationaux, le taux d’intérêt sera très élevé, étant donné l’élévation de la prime de risque, puisque la capacité de remboursement sera réduite. Or, visiblement l’Etat aura besoin de plus de ressources d’emprunt rien que pour combler le budget 2017, et aura donc, probablement besoin d’aller lever des fonds sur le marché international, sans parler de l’exercice 2018 ".

    Charfi estime également que " la réduction de la capacité à payer les importations, réduira la capacité de la BCT à utiliser les devises pour défendre la parité du dinar contre les devises étrangères. Si cela est le cas, le dinar aura tendance à se déprécier de plus en plus et si on n’arrive pas à redresser la barre et donc à avoir des rentrées conséquentes en devises, l’économie tunisienne subira de plein fouet les conséquences négatives de la dépréciation du dinar sur l’inflation, sur le déficit budgétaire (notamment par la caisse générale de compensation), sur l’alourdissement de l’endettement ".

    "En bref, l’idéal serait de relever le niveau des exportations tunisiennes, notamment celles des phosphates, ou nous avons perdu des parts de marchés. Si on n’arrive pas à impulser assez rapidement les exportations, il faudrait songer d’une manière sérieuse à réduire les importations, que ce soit par l’interdiction de certains biens non essentiels, avec des mesures d’accompagnement, pour protéger l’économie de la contrebande, ou en relevant les droits de douane pour d’autres. La BCT, peut aussi réduire les crédits octroyés aux consommateurs, si ces crédits sont destinés à l’achat de produits importés de consommation finale ", a-t-elle conclu.

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  • #2
    Le niveau des avoirs nets en devises de la Tunisie a atteint, le 14 août, 11,538 milliards de dinars ou 90 jours d'importation, contre 120 jours d'importations à la même date en 2016.
    Trois mois pour la Tunisie, Cinq pour le Maroc.

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    • #3
      il faut des quotas pour tout ce qu'on importe, comme ca on sauvera ce qui reste...


      la recette magique quoi...

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      • #4
        il faut des quotas pour tout ce qu'on importe, comme ca on sauvera ce qui reste...
        C'est (partiellement) déjà fait !!

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        • #5
          comme?

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          • #6
            "En bref, l’idéal serait de relever le niveau des exportations tunisiennes, notamment celles des phosphates, ou nous avons perdu des parts de marchés
            Les syndicats et le populisme de certains groupes sont pleinement rssponsables de l'effondrement des exportations des phosphates
            .
            .
            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
            Napoléon III

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            • #7
              Trois mois pour la Tunisie, Cinq pour le Maroc.
              oui mais le crédit ( ou côte de confiance) du Maroc n'a rien à voir avec celui de la Tunisie.
              La Tunisie traverse une réelle crise.
              elle s'en sortira à coup sûr.

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              • #8
                Les tunisiens sont très intelligents, très courageux et travailleurs.

                Ils savent s’adapter et saisir les opportunités qui se présentent à eux, regardez comment ils ont adapté leur offre de tourisme au marché algérien.

                Ils son réactifs, au courant de tout ce qui se fait ailleurs et essaient de le mettre en place chez eux, ils savent se prendre en charge et ne comptent pas sur l'état providence comme les algériens, ils agissent.

                J'ai bon espoir pour eux qu'ils s'en sortiront.
                Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                • #9
                  comme ?
                  Le papier A4 portugais, le cahier tunisien, la faience espagnole, le PVC, l'acier, ....

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                  • #10
                    faut pas mélanger l'anti-dumping avec les quotas...

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                    • #11
                      anti-dumping
                      Et ils ne dumpaient qu'avec le Maroc ?!!!

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                      • #12
                        on parle du Maroc là je pense, si t'as des infos sur les autres pays, merci de les publier...

                        mais ça n'a rien à voir avec les quotas....

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                        • #13
                          si t'as des infos sur les autres pays, merci de les publier...
                          Y en a pas puisqu'ils ne dumpent pas ! C'est le subterfuge utilisé par le Maroc pour bloquer les importations.

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                          • #14
                            Y en a pas puisqu'ils ne dumpent pas ! C'est le subterfuge utilisé par le Maroc pour bloquer les importations.
                            on n'a pas entendu parler de pénuries jusqu'à mtn...

                            un exemple parmis d'autres...

                            Mesures anti-dumping de l'Union européenne

                            Procédures anti-dumping à l'importation dans l'Union européenne

                            La procédure antidumping est un des principaux outils utilisés par l'UE pour réguler les importations et protéger son marché sur la base des règles du commerce international.
                            Le principe du dumping commercial (vente à perte en dessous du prix de revient) est interdit par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

                            En rétorsion à une pratique de dumping juridiquement prouvée, tout pays membre de l’OMC a la possibilité de mettre en place une taxation supplémentaire à l'importation sur un délai de cinq ans pour les produits concernés afin de protéger son marché.
                            Cette taxation supplémentaire, dénommée droit antidumping (DAD), est ajoutée aux droits de douane et rentre dans l’assiette de calcul de la TVA.

                            NB : dans certains dossiers, le taux du droit antidumping applicable peut varier en fonction des fabricants.


                            ps: des fois le Maroc a tuer son industrie à cause de l'OMC et des accords de libre échange, quand le Maroc parle d'anti-dumping, eh ben non c'est un : "subterfuge utilisé par le Maroc pour bloquer les importations."


                            va comprendre quelque chose....

                            donc encore une fois, ca n'a rien à voir avec les fameux quotas....

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                            • #15
                              regardez comment ils ont adapté leur offre de tourisme au marché algérien.
                              autrement dit,si les tunisiens s'en sortent c'est grâce aux algériens.

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