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En Tunisie, le président ouvre le débat sur l’égalité des sexes en matière d’héritage

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  • En Tunisie, le président ouvre le débat sur l’égalité des sexes en matière d’héritage

    Béji Caïd Essebsi a aussi demandé au gouvernement de retirer une circulaire empêchant le mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans.
    Le Monde.fr avec AFP Le 14.08.2017 à 11h04
    fr/2017/08/14/331/5/4922/2461/768/0/60/0/c9a4c46_18599-1mzv2gq.fvxeeidx6r.jpg Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a lancé dimanche 13 août le débat sur le sujet délicat de l’égalité entre femmes et hommes en matière d’héritage, jugeant que son pays se dirigeait inexorablement vers l’égalité « dans tous les domaines ». Il s’exprimait à l’occasion de la « Fête de la femme » en Tunisie, qui célèbre tous les 13 août la promulgation en 1956 du Code du statut personnel (CSP), un texte qui a accordé plusieurs droits aux femmes et a aboli la polygamie et la répudiation. Depuis, la Tunisie est considérée comme pionnière dans le monde arabe en matière de droits des femmes, même si ces dernières continuent d’hériter généralement uniquement de la moitié de ce qui revient aux hommes, comme le prévoit le Coran.



    « Nous avons une Constitution [stipulant] que l’Etat est civil, mais tout le monde sait que notre peuple est musulman […] et nous ne voulons pas aller dans des réformes qui choqueraient le peuple tunisien », a dit le chef de l’Etat dans un discours devant le gouvernement et un parterre d’invités. « Mais il faut que nous disions que nous allons vers l’égalité entre eux [hommes et femmes] dans tous les domaines. Et toute la question réside dans l’héritage », a-t-il ajouté. Le président a annoncé avoir formé une commission chargée d’étudier « la question des libertés individuelles » et celle de « l’égalité dans tous les domaines », qui doit lui remettre un rapport à une date qui n’a pas été spécifiée.
    Une question très sensible

    « J’ai confiance dans l’intelligence des Tunisiens et dans les hommes de loi. Nous allons trouver la formulation qui ne choquera pas les sentiments d’un certain nombre de citoyens et de citoyennes et qui fera en sorte qu’il n’y ait pas d’injustice » à l’égard des femmes, a-t-il affirmé. Béji Caïd Essebsi a aussi annoncé avoir demandé au gouvernement de retirer une circulaire datant de 1973 et empêchant le mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans. Des organisations de la société civile ont ces derniers mois lancé une campagne sur cette question et une plainte a été déposée auprès du tribunal administratif pour annuler la circulaire.
    La question de l’égalité entre hommes et femmes en matière d’héritage reste une question très sensible en Tunisie. L’an dernier, un député devenu aujourd’hui ministre, Mehdi Ben Gharbia, avait présenté une proposition de loi visant à faciliter l’égalité en matière d’héritage. Le mufti de la République, la plus haute autorité religieuse musulmane du pays, s’y était aussitôt opposé.


    La nouvelle Constitution adoptée en 2014 stipule que les « citoyens et citoyennes sont égaux en droits et devoirs ». Mais les femmes restent victimes de discriminations dans de nombreux domaines et plusieurs militants des droits humains appellent à une évolution des mentalités. Le 26 juillet, après de longs débats et tractations, le Parlement tunisien avait voté à l’unanimité des 146 députés présents (sur 217 élus) une loi très attendue pour lutter contre les violences faites aux femmes. Le texte renforce notamment la protection des victimes et abolit des dispositions jugées rétrogrades.

  • #2
    a quoi jouent les tunisiens??

    Béji Caïd Essebsi a aussi demandé au gouvernement de retirer une circulaire empêchant le mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans.
    le coran serait il sujet a notre epoque a des falsifications a "la moussailima al kaddab"?

    le verset 221 de la sainte sourate Al Baqara :
    وَلَا تَنكِحُوا الْمُشْرِكَاتِ حَتَّىٰ يُؤْمِنَّ ۚ وَلَأَمَةٌ مُّؤْمِنَةٌ خَيْرٌ مِّن مُّشْرِكَةٍ وَلَوْ أَعْجَبَتْكُمْ ۗ وَلَا تُنكِحُوا الْمُشْرِكِينَ حَتَّىٰ يُؤْمِنُوا ۚ وَلَعَبْدٌ مُّؤْمِنٌ خَيْرٌ مِّن مُّشْرِكٍ وَلَوْ أَعْجَبَكُمْ ۗ أُولَـٰئِكَ يَدْعُونَ إِلَى النَّارِ ۖ وَاللَّـهُ يَدْعُو إِلَى الْجَنَّةِ وَالْمَغْفِرَةِ بِإِذْنِهِ ۖ وَيُبَيِّنُ آيَاتِهِ لِلنَّاسِ لَعَلَّهُمْ يَتَذَكَّرُونَ

    Et n’épousez pas les faiseuses de dieux tant qu’elles n’auront pas cru, et certes une esclave croyante vaut mieux qu’une faiseuse de dieux, même qui vous enchante. Et ne donnez pas d’épouses aux faiseurs de dieux tant qu’ils n’auront pas cru, et certes un esclave croyant vaut mieux qu’un faiseur de dieux, même qui vous enchante. Ils vous invitent au Feu ; tandis que Dieu vous invite, de par Sa permission, au paradis et au pardon. Et Il explique aux gens Ses signes. Peut-être se rappelleraient-ils ! (2:221)

    وَلاَ تَنكِحُواْ الْمُشْرِكَاتِ حَتَّى يُؤْمِنَّ وَلأَمَةٌ مُّؤْمِنَةٌ خَيْرٌ مِّن مُّشْرِكَةٍ وَلَوْ أَعْجَبَتْكُمْ وَلاَ تُنكِحُواْ الْمُشِرِكِينَ حَتَّى يُؤْمِنُواْ وَلَعَبْدٌ مُّؤْمِنٌ خَيْرٌ مِّن مُّشْرِكٍ وَلَوْ أَعْجَبَكُمْ أُوْلَئِكَ يَدْعُونَ إِلَى النَّارِ وَاللّهُ يَدْعُوَ إِلَى الْجَنَّةِ وَالْمَغْفِرَةِ بِإِذْنِهِ وَيُبَيِّنُ آيَاتِهِ لِلنَّاسِ لَعَلَّهُمْ يَتَذَكَّرُونَ ﴿٢٢١﴾

    Imam Iskender Ali Mihr

    Et n’épousez pas les femmes qui attribuent des associés à Allah tant qu’elles n’auront pas la foi. Certes, une esclave croyante vaut mieux qu’une mécréante même si elle vous enchante. Et ne donnez pas vos filles en mariage aux mécréants tant qu’ils n’auront pas la foi. Certes, un esclave croyant vaut mieux qu’un mécréant même s’il vous enchante. Car ceux-là (vous) invitent au Feu. Tandis qu’Allah (vous ) invite par Sa permission au Paradis et au pardon et Il expose aux gens Ses versets afin qu’ils se souviennent.

    Dr. Muhammad Hamidullah

    Et n'épousez pas les femmes associatrices tant qu'elles n'auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu'une associatrice même si elle vous enchante. Et ne donnez pas d'épouses aux associateurs tant qu'ils n'auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur même s'il vous enchante. Car ceux-là [les associateurs] invitent au Feu; tandis qu'Allah invite, de par Sa Grâce, au Paradis et au pardon Et Il expose aux gens Ses enseignements afin qu'ils se souviennent!

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    • #3
      Bravo, Essebsi !...
      Bravo les Tunisiennes !

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      • #4
        comment peut on se prétendre musulman et en même temps accepter la falsification du coran.

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        • #5
          comment peut on se prétendre musulman et en même temps accepter la falsification du coran.
          mais personne n'a dit que le verset allait etre changé ou allait etre supprimé ........

          les femmes qui penseront que l'application des regles d'heritage islamiques , est une condition sine qua none à leur condition de musulmane , pourront toujours reverser la moitié "INDUE" à une oeuvre de charité ou la donner aux grand fréros qui se saoule à la smirnoff .


          par contre j'insiste encore une fois , Ok pour l'egalité de l'heritage ............... mais en échange on interdit les dots avant le mariage , et finit l'homme qui entretient la famille .....50/50 de manière rigoureuse
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            a quoi jouent les tunisiens??
            Il suffit de lire l'article 6 de la constitution pour comprendre...
            La Tunisie est depuis 2014 un Etat laïc...et les députés islamistes d Ennahda ont voté pour.



            Article 6 :

            L’État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes. Il
            assure la neutralité des mosquées et des lieux de culte de l’exploitation partisane.
            L’État s’engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance et à protéger le sacré et
            empêcher qu’on y porte atteinte. Il s’engage également à prohiber et empêcher les accusations
            d’apostasie
            , ainsi que l’incitation à la haine et à la violence et à les juguler.
            Dernière modification par sako, 19 août 2017, 19h24.

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            • #7
              Il s’engage également à prohiber et empêcher les accusations
              d’apostasie,
              cet article ôte une arme importante d'intimidation des masses par les extrémistes qui se prennent pour Allah.
              Dernière modification par Bachi, 20 août 2017, 01h00.

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              • #8
                Article premier :

                La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion, l’arabe sa langue et la
                République son régime.

                Le présent article ne peut faire l’objet de révision.



                Article 2 :
                La Tunisie est un État civil, fondé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit.

                Le présent article ne peut faire l’objet de révision.

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                • #9
                  La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion
                  Avec ça, on ne peut parler de laicité.

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                  • #10
                    Héritage selon l'Islam : Islam et testament

                    Le testament (wassiyat) n'est pas obligatoire mais recommandé comme moyen de léguer ses biens mais aussi d'exprimer ses dernières volontés, ses derniers conseils. Il est écrit devant deux témoins.
                    Tout individu peut léguer ses biens par testament, dans la limite du 1/3 des biens restant après règlement des dettes du défunt et des frais d'enterrement. Si un legs dépasse cette quotité, son exécution nécessite l'accord des héritiers.
                    Les légataires ne peuvent être ni des créanciers, ni des héritiers (dont la part d'héritage est fixée par la loi islamique). Cela permet une plus grande circulation des richesses.

                    Le Coran fixe précisément les personnes qui sont susceptibles d'hériter.
                    [

                    Conditions pour hériter

                    L'héritier doit être vivant (mais pas nécessairement déjà né) le jour de la mort du défunt.
                    En outre, il existe trois situations qui empêchent l'héritage :
                    le mécréant (infidèle) ne peut venir à la succession d'un musulman ;
                    un assassin ne peut venir à la succession de sa victime (et cela même si la mort est involontaire) ;
                    l'enfant adultérin n'hérite pas de son père, et son père n'hérite pas de lui.

                    Catégories d'héritiers

                    Quinze hommes sont susceptibles d'hériter : le fils, le fils du fils, le père, le père du père, le frère germain, le frère consanguin, le frère utérin, le fils du frère germain, le fils du frère consanguin, l'oncle paternel germain ou consanguin, le fils de l'oncle paternel germain ou consanguin, l'époux, celui qui a affranchi.

                    Dix femmes sont susceptibles d'hériter : la fille, la fille du fils, la mère, la mère de la mère, la mère du père, la sœur germaine, la sœur consanguine, la sœur utérine, l'épouse, celle qui a affranchi.

                    La première catégorie d'héritiers (Faraaiz) comprend :


                    le conjoint ou la conjointe ;
                    les père et mère ;
                    les descendants : fils et filles.
                    La deuxième catégorie d'héritiers (Asabah), venant en seconde ligne (héritant « du reste »), comprend :
                    les frères et sœurs ;
                    les parents éloignés qui héritent en l'absence de plus proches parents : oncles, tantes, cousins, neveux...
                    Héritage selon les règles de l'Islam : répartition des biens entre les héritiers

                    Démarches à accomplir
                    Avant toute répartition des biens du défunt, il y a lieu de :
                    régler les frais d'enterrement et d'acquitter les dettes du défunt ;
                    exécuter les legs ;
                    mettre de côté le prix d'un pèlerinage s'il n'a pas été accompli par le défunt.
                    Parts successorales
                    Le Coran prévoit qu'on peut hériter de la moitié, du quart, de la moitié du quart, du tiers, de la moitié du tiers et des deux tiers :

                    Héritent de la moitié :

                    le mari en l'absence de descendants ;
                    la fille unique ;
                    la fille unique du fils en l'absence de fille ;
                    la sœur germaine en l'absence de père, de frère, de fils et de petit-fils ;
                    la sœur consanguine en l'absence de père, de frère, de fils et de petit-fils.

                    Héritent du 1/4 :

                    le mari en présence de descendants (fils, fille, petits-fils ou petite-fille issu du fils) ;
                    l'épouse en l'absence de descendants.
                    Hérite du 1/8 : l'épouse (ou les co-épouses) en présence d'enfants ou d'enfants du fils.

                    Héritent du 1/3 :

                    la mère, si le défunt ne laisse pas d'enfants, pas de petits-enfants du fils mort, et pas d'ensemble de deux frères et sœurs ou plus ;
                    un ensemble d'enfants de la mère (deux ou plus).

                    Héritent du 1/6 :

                    le père en présence de descendance ;
                    le grand-père en l'absence de père et en présence de descendance ;
                    la mère en présence de descendance ou d'un ensemble de deux frères et sœurs ou plus ;
                    la fille du fils (ou plus) en présence d'une seule fille ;
                    la sœur consanguine (ou plus) en présence de la sœur unique germaine ;
                    la grand-mère ;
                    l'enfant unique de la mère.

                    Héritent des 2/3 :

                    deux filles ou plus ;
                    deux filles du fils, ou plus ;
                    deux sœurs germaines ou plus ;
                    deux sœurs consanguines ou plus.
                    Bon à savoir : « Au fils, une part équivalente à celle de deux filles. » (4:11) Ce qui pourrait paraître injuste trouve sa justification dans le fait qu'au moment de se marier, le garçon perdra une part en versant sa dot, la fille en récupérant une en percevant la dot. En effet, la dot revient à la femme qui en est propriétaire et qui ne peut se la voir retirer sous aucun prétexte. Au surplus, le fils a la charge d'entretenir la famille (parents, et même sœurs avant leur mariage), alors que la femme est libre de disposer de sa fortune comme elle l'entend.


                    Bon à savoir : les frères n'héritent pas en présence du père ou des fils ou des fils du fils.

                    Exemple : l'épouse décède laissant son mari, sa mère, un fils et une fille : le mari a droit à 1/4 (6/24), la mère à 1/6 (4/24). Les 14/24 restant sont partagés entre le fils et la fille, le fils ayant droit au double de sa sœur, soit 7/36 pour la fille et 14/36 pour le fils.
                    L'Islam impose aux individus d'être justes et équitables. De son vivant, il n'est pas possible d'avantager un enfant par rapport à un autre par exemple.

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                    • #11
                      Bravo à ce président et bravo aux tunisiens d'avoir le courage et l'intelligence de remettre en question des pratiques injustes.

                      J'espère que son projet passera et servira d'exemple aux autres pays musulmans.
                      Comme toujours la Tunisie est en tête dans la remise en question des pratiques et mentalités archaïques.
                      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                      • #12
                        Les extremistes de tout poils doivent se faire une raison, il est possible que ce texte ne passe pas de suite, il sera representè plus tard et cette fois passera, il en sera de meme pour tous les autres pays, c est ineluctable
                        Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. - Sai Baba -

                        La libertè, c'est le droit de pouvoir dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre -George Orwell-

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